[Interview] Perfecto – “Quasar Of Love”

Il fait chaud, il fait trop chaud, un temps propice pour la sieste la tête dans le frigo ou mieux encore attendre la fraîcheur de la nuit pour savourer allongé sur le gazon la tête dans les étoiles le rock lunaire et accrocheur de Perfecto. Composé de Toni Rizzoti (chant, clavier, machines), Miguel Novais (guitare, chœurs), Mathieu Dottel (guitare, chœurs), Romain Sauvageon (batterie) et Jui Gebentholtz (basse, contrebasse) le quintet dévoile un 1er opus,  “Quasar Of Love”, où l’amour est un sacerdoce narré par Bobby Blackheart, crooner galactique, anti-héros fictif, d’un peut-être siècle futur. Si vous aimez le pop-rock énervé et l’électro survitaminé, laissez vous envelopper dans ce nuage musical stellaire, rugueux, doux-amer et terriblement créatif, vous n’allez pas être déçus. Préparez vous pour un trip magnifique, fermez vos yeux, ouvrez grands vos oreilles et entrez dans le monde plein d’illusions de Perfecto. Interview…

– Bonjour et merci de m’accorder un peu de votre temps. En guise de préambule, pouvez-vous présenter brièvement le groupe et son origine ? 
Perfecto est un projet composé de membres d’Enhancer et de Bukowski qui a vu le jour il y a quelques années (2018). Cet album est le résultat d’un long travail de composition et d’arrangement ! Initialement pensé Rock traditionnel, nous avons réarrangé la totalité des morceaux pour axer notre musique sur quelque chose de plus ouvert. 

– Chez Perfecto, il y a une étrange atmosphère mélancolique romantique qui plane avec quelque chose de l’ordre de la fiction narrative extrêmement bien amené. Où puisez-vous votre inspiration ? 
D’un peu partout à vrai dire ! Nous sommes forcément, de par nos parcours respectifs, influencés par le Rock de manière générale. Mais pour nos compositions, on a décidé de ne se mettre aucune barrière et d’aller là ou l’inspiration nous emmenait. C’est une super manière de travailler mais qui demande beaucoup d’efforts pour que tout soit cohérent ! 

– Le rock d’hier (originel) trouve chez vous un savant mélange de sonorités plus actuelles et un chant lead façon crooner. Ce cocktail-là était-il identifié, imaginé dès le début de votre aventure en groupe ?
Oui et non. Les toutes premières compositions étaient bien plus rock moderne. Il y avait toujours la patte de Toni au chant qui apportait ce côté crooner mais la musique était moins large. Quand on a pris la décision de tout retravailler, ça a pris tout son sens. 

– Et pour réaliser cet album, comment et avec qui avez-vous travaillé ? 
Nous avons enregistré au studio de la Tour Fine (Val d’Oise) avec Vincent Thermidor qui a tout de suite saisi l’idée générale du projet. Il a apporté de très bonnes idées et on a adoré travailler avec lui. Raphaël Jonin s’est, quant à lui, chargé du mastering de l’album. 

– Avec Perfecto comme nom de groupe, forcément le raccourci avec le blouson indémodable des rockeurs coule de source. Pour autant comme le disait Joe Strummer (The Clash) : « On ne devient jamais trop vieux pour le rock. C’est une attitude et l’essence de cette attitude est : “donnez-nous de la vérité”. ». Y a-t-il un maître mot qui pourrait résumer votre esprit rock ? 
Nous sommes 5 garçons autour de la quarantaine qui avons toujours vécu dans cette atmosphère Rock & Roll. Que ce soit Toni dans Enhancer, Mathieu et Romain avec Bukowski, Jiu et ses innombrables projets etc… ça fait partie de notre identité, c’est ce que nous sommes sur scène mais c’est aussi qui nous sommes dans la vie de tous les jours. Donc si je devais choisir un mot, je dirais : Sincérité. 

– L’illustration de votre album, œuvre de Zariel, m’évoque aussi bien les romans de science-fiction des années 80 (Arthur C. Clarke, David Weber, Asimov, etc..) que l’univers des comics books (MARVEL, DC). Pourquoi avoir choisi ce type d’illustration ? 
Zariel a travaillé sur la pochette du dernier Bukowski et on avait très envie de retravailler avec lui. Ce type d’illustration parce que tout ce que tu cites fait partie d’une époque qu’on adore déjà mais aussi parce que Perfecto, c’est un grand écart permanent. L’album en est la preuve ! On n’avait pas envie de choisir une pochette typée Rock, il fallait illustrer visuellement ce grand écart musical. 

– Vous avez déjà défendu plusieurs fois votre album sur scène. La scène, c’est aussi un peu votre terrain de prédilection pour exprimer votre musique de façon plus directe ? Comment avez-vous vécu ces dates ?
Globalement, ce qui ressort de notre côté après chaque date, c’est qu’on adore être sur scène pour défendre ce projet. Il se passe tellement de choses musicalement, qu’en tant que musiciens, on ne peut que s’éclater à jouer ce genre de morceaux ! Les retours sont très bons et on est ravis de voir des gens de tous les âges venir nous dire qu’ils ont aimé. Toucher des gens de 20 à 60 ans, c’est top. Encore une histoire de grand écart ! 

– Quels sont vos prochains projets ? 
On prépare plusieurs clips qui sortiront sur la fin 2023. Un clip extrait de l’album et deux autres clips/singles. Nous sommes aussi actuellement en discussion pour intégrer le roster d’un booker français et espérons pouvoir venir défendre cet album sur scène le plus possible en 2024!