[INTERVIEW] NO MONEY KIDS – Fireworks

Avec « Fireworks », No Money Kids allume la mèche et nous offre une explosion rock incandescente. Enregistré en partie dans le creuset bouillonnant de New York City, cet album marque un tournant décisif pour le duo, qui explore un territoire musical plus brut et garage que jamais. Dès les premières notes, l’énergie est palpable. Les riffs de guitare tranchants, la batterie martiale et la voix éraillée de Félix Fève nous plongent dans une atmosphère électrique. No Money Kids a troqué ses sonorités blues-rock habituelles pour un son plus direct et viscéral, sans pour autant sacrifier les mélodies accrocheuses qui ont fait leur succès. L’influence de New York se fait sentir dans chaque morceau. L’énergie brute de la ville, son côté underground et cosmopolite, infuse l’album d’une urgence et d’une authenticité rares. « Fireworks » est un album qui sent la sueur, le bitume et la liberté. Les textes, toujours aussi pertinents, abordent des thèmes universels tels que la rébellion, la quête de soi et la soif de liberté. No Money Kids parvient à exprimer des émotions complexes avec une simplicité et une sincérité désarmantes. « Fireworks » est un album qui ne laisse pas indifférent. C’est une véritable déflagration sonore, un concentré d’énergie et d’émotion qui confirme le talent et l’audace de No Money Kids. Un album à écouter fort, très fort.
Entretien avec Félix de No Money Kids 

Depuis notre dernière entretien en 2021, comment décririez-vous l’évolution de votre musique et de votre identité sonore ? Votre album « Factory » a été réédité en version deluxe en novembre 2022 avec quatre nouveaux titres. Qu’est-ce qui vous a motivé à enrichir cet album ? Vous avez récemment sorti votre cinquième album, « Fireworks ». Pouvez-vous nous parler du processus créatif derrière ce nouveau disque ?
Je dirai que nous avons creusé encore plus le sillon du « son » No Money Kids. L’album ‘Factory’ a marqué notre entrée dans un processus créatif différent. En passant beaucoup plus de temps en amont sur les sujets et la recherche musicale.
Pour parfaire cette recherche, pour chaque album on compose toujours plus de titres que ce que l’on sort, ce qui nous permet de faire une sélection précise de ce qu’on souhaite dévoiler. Les bonus viennent ensuite donner un avant-goût de ce qui adviendra après. Le concept créatif de l’album ‘Fireworks’ était placé dans le décor d’un Motel égaré sur une route américaine fantasmée, que chaque personnage des différentes chansons était l’un des résident de ce lieu de passage.
Tous en fuite, heureuse ou malheureuse mais animée par une envie d’aller de l’avant, de lâcher prise.
 
Comment ces nouvelles chansons s’intègrent-elles dans votre univers sonore et graphique toujours aussi riche ?  
Chaque nouvelle chanson est une nouvelle facette de nous même . Elle dévoile tout de nous et du moment qu’on est en train de vivre. C’est d’ailleurs parfois beaucoup plus compliqué pour nous d’ intégrer des chansons plus anciennes que celles du moment.
 
Quelles thématiques souhaitiez-vous transmettre dans ce nouvel opus ? Après plusieurs années de carrière et de tournées, comment votre approche de la scène et de la musique a-t-elle évolué ? 
Après Factory, on a eu besoin de se laisser porter par un élan de légèreté et de lâcher-prise . C’est d’ailleurs ce qui nous a marqué le plus dans la tournée de Factory , c’est l’envie de vivre et se sentir vivant ! Les concerts étaient à chaque fois épiques ! On a donc ténté de matérialiser cette émotion dans l’album. Notre approche de la scène reste immuable depuis nos débuts : prendre un maximum de plaisir et se foutre du « qu’en dira t’on » !


Lors de notre précédente interview, vous avez mentionné l’importance de la confrontation avec le public. Comment cette interaction influence-t-elle votre processus de création aujourd’hui ?
Elle est de plus en plus présente dans notre processus créatif . Car en plus de cette confrontation, on a intégré un nouveau membre sur scène , Alex Berg a la batterie . Son jeu et sa manière de vivre le tempo nous a beaucoup marqué et nous pousse à nous projeter directement sur scène quand on compose un nouveau morceau . Avec le temps, les émotions qu’on évoque sont d’ailleurs de plus en plus claires pour nous , ce qui facilite grandement le travail d’adaptation au live .