Deux ans après son album « Arbre de Vie », Louis Arlette revient avec un projet iconoclaste, nommé « Sacrilèges ». Un Ep qui revisite et adapte quelques-uns des plus beaux poèmes de la langue française. Amoureux des mots de François Villon, Baudelaire, Ronsard, Gérard de Nerval ou encore Musset, Louis nous livre là des versions musicales intimistes, résolument modernes en gardant soigneusement cette beauté poétique intemporelle que ces grands auteurs véhiculent à travers les âges. Nous avons posé quelques questions à Louis et il nous a répondu avec franchise en nous livrant une petite part de mystère qui devrait vous plaire….
Bonjour Louis, pourrais-tu nous dire d’où est venue l’idée de ton EP « Sacrilèges » ?
C’est un enfant né sans avoir été « programmé ».
Un pur produit du plaisir, né de la débauche et de la liberté que permettent les réseaux sociaux.
J’ai commencé par reprendre un poème, comme ça, pour le publier sur Instagram.
C’est devenu une obsession durant quelques mois…
Comment as tu sélectionné les cinq poèmes que tu voulais interpréter et orchestrer, j’imagine que le choix à été rude ?
J’ai relu et compilé tous mes recueils.
J’ai essayé beaucoup de choses.
J’ai gardé ceux là parce qu’ils sont à la base de ce qui me définit, c’est une graine à partir de laquelle tout peut germer.
Ils sont représentatifs du lien entre le moyen âge et le romantisme.
J’aurais aimé reprendre des poèmes antiques mais je voulais des poèmes en français qui ne soient pas traduits, dans un premier temps.
N’as-tu pas eu peur de te heurter à une certaine réticence des puristes en les mettant en musique
Non. Je comprends que ça ne plaise pas aux « puristes » , ni à ceux qui trouveront ça trop « intellectuel » , ou trop « kitch »…
Le principe d’un projet est que ça plaira à une minorité de gens sur la planète.
Je ne vais pas me restreindre.
Avec qui as-tu collaboré pour composer les musiques de cet EP ?
Personne ou presque.
Je ne suis sincèrement pas certain de n’avoir pas gardé des parties de musiciens extérieurs.
Je m’excuse si c’est le cas mais au moins 99.9 % des titres à été enregistré, mixé dans mon studio, tout seul.
Je crois que ça s’entend mais ça ne me dérange pas… au contraire, c’est l’esprit.
Il y a beaucoup de mélancolie dans les textes de François Villon, Baudelaire, Ronsard, Gérard de Nerval, Musset. Est-ce un sentiment que tu aimes mettre en musique habituellement dans tes chansons ?
Disons qu’on peut les considérer comme des icônes du Romantisme Noir. Ils incarnent un équilibre instable entre mélancolie et euphorie. Pour simplifier. Le Spleen de Baudelaire contient toujours une part de lumière. Gérard de Nerval est capable d’être hilarant et tragique en une seule phrase.
Villon est un amoureux de la vie, un écorché vif qui ne perd jamais son sens de l’humour. Un précurseur…
Le poème de Musset, derrière son aspect tragique est en réalité une renaissance, un hymne à la vérité. Une forme de rédemption. Je les aime à la folie.
Quels sont tes prochains projets ?
Ha ha! Je couve mes œufs comme une poule.
https://youtu.be/ANdRNttPcdU
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