[Interview] LES LULLIES – « Mauvaise Foi »

Je découvre LES LULLIES lors de la sortie de leur deuxième album « Mauvaise Foi », pourtant précédé d’un excellent premier album éponyme en 2018 et de 2 Eps détonants. Ce nouvel opus singulièrement différent puisque 90% chanté en français, déboule de la même manière à grand coup de rock’n’roll ultra énergique et des titres hypers addictifs. La ressemblance ne s’arrête pas là, on sent qu’on a bien affaire à une bande de joyeux lurons dans la lignée des Dogs, Wampas, The Kinks ou The Neon Boys, prêt à tout pour défendre un rock intemporel intransigeant… Il y a toujours quelque chose de captivant dans ce quatuor, comme en témoignent des titres comme « Zéro Ambition », « When You Walk In The Room » ou le magnifique « Animal » qui clôture cet album.  Si vous chérissez les guitares qui tourbillonnent, les batteries qui tabassent et si vous êtes un amoureux inconditionnel des mélodies entêtantes, penchez-vous d’urgence sur cette bande de fous furieux. Vous m’en direz des nouvelles.
Interview…

Salut les Lullies, pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que l’origine du groupe ?
On est un groupe de rock’n’roll formé à Montpellier en 2016, dans une veine plutôt punk/power-pop. On a sorti 2 EP 4 titres, 2 simples et 2 albums, tourné un peu partout en Europe mais particulièrement en Espagne, et aussi aux USA et au Canada. Sur notre nouvel album sorti fin mai, nous chantons en français.

« Mauvaise Foi » votre nouvel album est dispo depuis 26 mai. Vos morceaux sont un mélange de fougue, de désinvolture et d’affirmation de soi… Au fond cela représente t il votre état d’esprit ?
Oui certainement. Mais c’est l’état d’esprit du rock’n’roll ça!

En matière de styles, j’identifie des sonorités rock n roll  80, rock garage, glam rock et même un petit côté pop parfois. Le tout est bien senti, bien dosé et bien cool. Sans chercher à vous mettre dans une petite case, quelles sont les sources d’inspirations qui vous ont influencé ?
Les groupes évidents (mais il y en a plein d’autres), c’est The Saints, The Boys, Flaming Groovies, The Records, Radio Birdman, la scène de Boston (Real Kids, Dawgs par exemple), les groupes français (Dogs, Fixed Up, Bad Brains, oui oui ceux de Normandie). On garde le rock’n’roll originel en point de repère toujours quelque part, Gene Vincent, Cochran, Little Richard, et Buddy Holly puisqu’il a amené les éléments pop. Il y aussi des groupes actuels, Nancy (de New York) par exemple. La scène australienne actuelle qui est excellente aussi, même si ça n’est pas directement une influence, c’est inspirant dans tout les cas.

Pour concevoir les 10 titres de cet opus j’ai cru comprendre que vous avez changé vos habitudes. Comment et avec qui avez-vous travaillé pour obtenir ce résultat ?
En effet, il y avait dès le départ une volonté de ne pas refaire ce qu’on avait déjà fait. On voulait quelque chose d’un peu différent, et on avait envie de travailler avec Maxime Smadja (Rixe, BOSS, Condor
…) dans son studio Château Vergogne. Il fait un super taf de production, il a apporté de très bonnes idées.
Il y a aussi les circonstances, pour les 2 premiers EP et l’album on a tout fait très vite, dans l’urgence. Forcément, avec la pandémie on ne tournait plus, on a donc travaillé différemment.

Les titres « Zéro Ambition » et « Ce Que Je Veux » sont en totale opposition c’est là que vous situer votre mauvaise foi ! Utiliser le second degré n’est il pas un risque d’être catalogué groupe de rock festif ?
Les 2 titres ne sont pas du tout en contradiction, on fait ce qu’on aime comme on a décidé, c’est ce dont ça parle. Zéro Ambition, c’est aussi une charge contre l’idée que si on a pas une Rolex à 40 ans, on a raté sa vie. Quand à nous cataloguer rock festif, il y a bien un journaliste qui nous a trouvé stoner 90’s…

Vous avez fait la release party de votre album au Point Éphémère il y a quelques jours. Cette soirée a-t-elle combler vos attentes ? Comment l’avez vous vécue ?
C’était top! Super content d’avoir jouer avec Alvilda et Beaten Brats (on a d’ailleurs enchaîné 4 dates avec ces derniers), l’ambiance était bien électrique, super public.

Cet été nous allons pouvoir vous voir où ?
On joue en Belgique au Sjock Festival le 9 juillet, à Bordeaux le 3 août avec The Briefs, Baby Shakes et Nashville Pussy, à Montpellier fin août…

Qu’avez-vous préparé pour vos prochains concerts ?
Roméo s’est acheté un jeu de cordes, solide.

 

crédit photo : Angie Couple
suivre : https://leslullies.fr/fr