Fabien Collet aka LEKØ est un artiste français évoluant dans un univers musical mêlant americana, folk, country et blues. Il sortira son nouvel EP, 5 titres, intitulé « Gold & Rush », le 5 avril 2025, qui reflète parfaitement son style country-folk-blues americana dans une immersion de sonorités riches et authentiques s’éloignant de l’électro-pop qu’il avait exploré dans son EP précédent. « Gold & Rush » confirme donc une vraie identité musicale, où il souligne ses influences nord-américaines plus épurées, avec une base guitare-voix. Une sorte de retour à la source quand on sait que LEKØ a passé son enfance dans un parc à thème western !
Bonjour Fabien, en tant qu’artiste, comment as-tu évolué depuis tes débuts dans la musique, jusqu’à arriver à ton projet LEKØ ?
Même si parfois mon impatience me joue des tours, j’ai le sentiment d’avoir navigué plutôt sereinement au gré de mes inspirations/besoins. Un peu comme si j’avais eu une vie dans une vie. J’ai développé ma culture musicale par ce que j’avais de plus proche étant enfant, notamment la country music et le bluegrass, puis l’adolescence et les goûts aussi affirmés que variés. On visite le gros rock des années 60, le métal. Je deviens adulte et les choses se précisent, s’affinent avec des artistes qui deviennent de vraies sources d’inspiration comme Sturgill Simpson, Chris Stapleton et d’autres qui l’ont toujours été comme Willie Nelson, Dolly Parton. Le paradoxe dans tout ça : avoir baigné dans la musique country, presque tout tenter pour m’en éloigner parce que je passais quasi tout le temps pour l’extraterrestre de service pour finalement me rendre compte qu’après toutes ces années, elle a toujours été présente. Alors maintenant qu’elle est à la mode (pour les bonnes ou les mauvaises raisons), je ne vais pas moi passer à côté de qui je suis vraiment.
Pour toi quelles sont les principales différences entre « Gold & Rush » et ton EP antérieur ?
Sans tomber dans le cliché de l’EP de la révélation, je dirais très simplement que Gold & Rush me ressemble dans ce qu’il y a de plus sincère. Le précédent l’était aussi mais j’ai exploré d’autres styles, d’autres sonorités que j’assume pleinement mais ce nouvel opus est quasiment le miroir de ce que je suis.
« Gold & Rush » semble évoquer une sorte de road trip émotionnel avec une préciosité intense. Comment reflète-t-il l’atmosphère générale de l’EP ?
C’est en effet un road trip, une métaphore de la route sur laquelle chacun de nous roule pour accéder à ce dont nous avons réellement besoin. Parfois, on se retrouve à écraser l’accélérateur alors qu’on a tout le temps de profiter du paysage. C’est ça l’atmosphère globale de cet EP.
Quelles émotions as-tu cherché à transmettre à travers ces morceaux ?
Je pense qu’il était vraiment temps pour moi d’être moi. J’ai ce besoin de trouver la paix malgré mes démons. Je n’ai plus spécialement envie ou besoin de les combattre mais il est nécessaire que je fasse la paix avec moi-même. Je pense que c’est là, l’émotion majeure qui se transmet à travers ces nouvelles chansons.
Ton parcours musical est marqué par une diversité d’influences folk-rock, blues-pop et country folk. Comment et avec qui as-tu composé les chansons de ce disque ?
Comme pour tous les morceaux de ce projet, Jullien Arniaud compose et on s’attarde tous les deux sur l’écriture et les arrangements. J’avoue que sur celui-là, j’ai été plus entreprenant sur les arrangements parce que j’avais une idée précise de ce que je voulais et surtout c’était une évidence par ma culture musicale. Philippe Poveda a été impliqué dans la partie arrangements des batteries et percussions. Il y a eu une synergie naturelle et positive de l’équipe qui est à mes côtés sur scène qui m’a permis d’en arriver à ce résultat évident.
Y a-t-il des artistes spécifiques qui ont particulièrement insufflé cette envie de faire de la musique ?
La première, je dirais ma grand-mère maternelle qui me chantait des chansons traditionnelles italiennes quand j’étais tout petit et puis les artistes avec lesquels j’ai grandi et qui font toujours partie de mes playlists actuelles : Ricky Skaggs, Willie Nelson, Dolly Parton, Johnny Cash, Hank Williams pour évoquer une infime partie de ma culture country mais il y a aussi le versant rock’n’roll avec Jim Morrison, The Who, Janis Joplin, Richie Havens, etc.
Ton EP sortira le 5 avril. Comment vis-tu la naissance prochaine de ce disque, et qu’as-tu prévu pour célébrer la sortie avec ton public ?
Je vis cette naissance de manière très sereine. Évidemment, je suis comme tous les artistes et soyons honnêtes, j’ai envie que ma musique se fasse entendre au delà de mes espérances mais une chose est certaine, je n’aurai aucun regret parce que cet EP, c’est moi. Pour sa sortie, je serai évidemment sur scène avec toute mon équipe pour le présenter. Le vendredi 4 avril, veille de la sortie à la Bellevilloise (20ème) et le jour J, 5 avril sur la scène du Supersonic (12ème) pour partager la scène avec deux autres groupes.
Quelles émotions souhaites-tu que ton public retienne après l’avoir écouté ?
En toute transparence, je ne me pose pas vraiment la question de quelles émotions je veux transmettre aux gens qui m’écoutent mais j’ai un objectif clair qui est celui de partager qui je suis vraiment avec les gens qui ont décidé le temps d’un concert de me faire confiance. La chose que j’espère que les gens retiennent, c’est qu’ils aient senti que j’ai été sincère avec eux dans tous mes états y compris les plus fragiles.
Photo de couv. Clément Couturier