Après un premier EP “Garden Party” en 2021, GURL dévoilait son excellent deuxième EP, “Maybe We’re not Kids Anymore”, le 3 novembre chez Le Cèpe Records. Le trio parisien de rock garage voulant que ce disque soit une marque de maturité, a pris le temps de réfléchir aux sonorités des 6 nouveaux titres qui composent ce disque. On y trouve en effet un cocktail réverbéré de punk saturé, de surf rock nostalgique, de rock alternatif électrique où ils deviennent progressivement bien plus mélodiques, plus personnels et même carrément tubesques, avec cette belle évolution tout en consolidant son appartenance au renouveau de la scène indie rock. L’efficacité d’un rock empreint d’une élégance et d’une finesse suffisamment rares pour être soulignées. GURL a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions pour mieux les découvrir. Interview…
Comment est né le groupe et pourquoi ce nom Gurl ?
Le groupe est réellement né en 2020, suite à notre rencontre au concert du lycée. Les confinements nous empêchant de faire du live, on a choisi de d’abord passer par la case studio et d’enregistrer un EP fait de nos premières compos : « Garden Party ». Après la sortie de ce projet, on est passé par un changement de line up avec le passage de Valentin Cherbuy à la batterie qu’on peut entendre sur le titre “My Dream Car”. Gurl sera finalement réuni dans sa configuration d’origine pour enregistrer notre deuxième EP : « Maybe We’re not Kids Anymore ».
On a l’habitude de toujours essayer d’inventer une histoire différente lorsque l’on nous pose la question haha. C’est un mélange de plusieurs inspirations notamment la célèbre marque de skateboard Girl, mais aussi tiré des paroles de certaines chansons de la vague garage 60s qui tourne inlassablement autour de ce même sujet.
Avez-vous une ligne musicale directrice dès le départ ?
On s’est tous retrouvés autour de la scène australienne actuelle comme Skegss, The Chats, Hockey Dad etc..
En 2022 vous aviez remporté le tremplin Rock & Folk Radio est que ça a changé beaucoup de choses pour vous ?
On pense que ça nous a surtout apporté pas mal de visibilité sur la scène indé parisienne et ça nous a donné l’opportunité de jouer pour la première fois à Petit Bain, une salle plus grande que là où on avait l’habitude de jouer jusqu’à lors ! On a fait des rencontres intéressantes et ça nous a aussi permis d’apparaître dans notre premier magazine papier et c’est toujours quelque chose dont on nous parle aujourd’hui, c’est que quelque part ça a dû être marquant haha.
Vous avez sorti un nouvel Ep en novembre 2023 “Maybe We’re not Kids Anymore” pourquoi ce titre ?
C’est un titre qui reflète notre état d’esprit au moment de l’enregistrement de l’EP, c’est le passage de l’adolescence à la vie “adulte”, qui s’accompagne de pas mal de questionnements, qui ont su se refléter sur notre musique.
Une volonté de moins se presser et d’aborder des sujets parfois plus personnels, ça été tout l’enjeu de ce second EP, qui se voulait en diptyque avec le précédent chaotique, rapide et spontané.
Avec qui avez-vous travaillé sur ce disque ?
Ce disque a été enregistré, mixé, réalisé par Hugo Cechosz au studio La Kapsule. On a eu la chance de faire la rencontre de Hugo par le biais de notre manageuse Angie un an auparavant et on avait eu l’occasion de bosser sur des singles avec lui avant de se lancer sur un EP.
A ce moment-là on avait une expérience très limitée du studio et il nous a vraiment aidé à appréhender ce travail différemment de notre façon de jouer sur scène. Il nous a aussi aidé à poser des mots sur ce qu’on voulait entendre sur ce disque, nous a aiguillé sur notre façon de jouer et nous a aidé à décider lorsque que nous avions besoin d’avis extérieur, il a été un vrai guide pour nous.
Quels sont les messages que vous souhaitez transmettre dans votre musique ?
La volonté d’aller de l’avant, mais aussi de savourer les moments présent avec les gens qui sont chers à nos yeux.
Dans votre dossier de com vous déclarez que Dinosaur Jr, Black Lips, Buzzcocks sont vos principales influences. Avec qui vous sentez-vous proches musicalement dans la nouvelle scène garage punk ?
Sur la scène française actuelle, on se retrouve amicalement et musicalement avec les gars de Johnny Mafia, mais aussi musicalement on aime beaucoup la scène de bordeaux avec Th Da Freak etc.
Sinon on a toujours les yeux rivés sur l’autre côté de l’atlantique avec la scène garage américaine : King Tuff, Bass Drum of Death etc.
Mais aussi les anglais de Fat White Family, puis toujours et surtout la scène australienne qui nous fait toujours autant rêver.
Quels sont vos prochains projets ?
On est en train de se lancer sur notre premier album ! Du coup on va passer par une grosse phase de studio pour préparer les nouveaux morceaux et bouger un peu partout pour continuer de faire vivre “Maybe We’re not Kids Anymore”. On a prévu plusieurs dates en France et on prépare aussi une seconde tournée européenne d’ici la fin de l’année 🙂
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Photo de couv. JONAS WIBAUX