[Interview] GAMI “Step by Step”

Quelques jours avant d’attaquer le marathon musical des Bars en Trans, nous avons échangé avec le trio marseillais Gami, qui sera à l’affiche du fameux festival rennais le jeudi 7 décembre.
 
 

-Pouvez-vous présenter votre trio et son origine ?

Trio trip hop rock origamique sort de mon imaginaire, Capucine TROTOBAS. Exutoire de mes émotions, je compose le répertoire de GAMI pour me livrer, me comprendre, me confier et partager. Accompagnée par Rémi Bernard à la guitare depuis 2019, il m’aide à arranger les morceaux avec notre troisième acolyte David Benzazon à la batterie. Une fine équipe d’amis hypersensibles.

 

-Vous avez sorti votre nouvel EP ”Step by Step” en novembre dernier, pouvez-vous revenir sur l’idée d’origine qui vous a guidé dans son écriture ?

Ce deuxième EP est à la fois opposé et complémentaire au premier opus Make a Path. Plus mature, plus ancré dans le présent, il est à la fois lumineux et profond. Une envie d’une vision plus positive en acceptation avec mes doutes et peurs.

 

-Votre rock mélodieux chargé d’émotion Gami c’est aussi le cocktail explosif de vos énergies respectives. Comment définiriez-vous l’univers musical de GAMI ?

On aime définir notre musique comme triphop rock origamique, cette appellation laisse libre court à l’imaginaire du public, fabriquer son son et ses mélodies à partir de ses influences (Radiohead, the do, massive attack) et de les façonner pour leur donner une forme unique et singulière. 

 

-Depuis votre 1er EP “Make a path” il y a une belle progression dans vos nouveaux titres. Avec qui et comment avez-vous enregistré et composé ?

La composition part toujours d’un travail intime et personnel qui est ensuite exposé aux autres musiciens et arrangé ensemble. Nous avons enregistré ce deuxième EP dans 2 studios différents : le studio de la Tarente à la ciotat et le cool train studio a Aubagne. 

Martin Baudu a mixé ce deuxième opus et le mastering a été réalisé par François Fanelli 

 

-Dans votre musique il y a une vraie richesse sonore qui règne dans l’ensemble de vos chansons. Où puisez-vous vos inspirations ?

Mon entourage personnel et ma vie m’inspirent les textes et mélodies, et mes influences musicales ont un impact direct sur ma musique même si je n’en ai pas réellement conscience. J’emmagasine, j’observe, puis un jour ça doit être traduit en musique. Les sons et effets font partie intégrante de mes chansons même si elles sont jouables en acoustique, ce que nous faisons de temps en temps avec Rémi pour retrouver l’essence de la composition.

 

-Ambivalence entre fureur et douceur avec ce supplément d’âme séduisant , que cherchez-vous à transmettre dans vos chansons ?

La dualité que tout le monde peut ressentir face à une situation. Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, tout est question d’acceptation et de sensibilité. Il y a des moments de vie qui peuvent être angoissants puis on arrive à reprendre le dessus et à s’assumer, ce qui donne des riffs incisifs.

 

-Vous serez à l’affiche des Bars en Trans cette année. Un moment forcément important dans la vie d’un groupe, surtout avec l’effervescence (public et pro) d’un festival comme celui-là. Comment appréhendez-vous ce moment de partage et d’échange ?  

C’est un moment assez stressant car ce concert peut vraiment être un tournant dans notre carrière. On en a conscience mais on essaie d’oublier tout ces enjeux pour faire ce qu’on sait le mieux faire : nous livrer et nous donner à fond ! Nous nous sommes préparés avec notre entourage professionnel, et une dernière résidence à l’Espace Julien à Marseille 2 jours avant les Bars en Trans pour proposer un set aux petits oignons.

 


Photo de couv (c) Manon Monchaux