Bipolar Club, quatuor toulousain bien rock, bien énervé, bien comme on aime, aussi ténébreux que lumineux reviens avec un nouvel EP. Après avoir sorti leur premier EP » Issue » l’année dernière, le combo continue d’approfondir l’étendue de son univers avec un nouvel opus 5 titres intitulé « Vertigo ». Arborant toujours cette esthétique aux reflets contrastés et teintés de sonorités 90’s, sorte de cousin germain de Psychotics Monks ou de MNNQNS, le son de cette jeune bande nous fait un effet quasi extatique surtout dans les fabuleuses envolées sonores de « Océan » et l’ambiance torturée de « Movie Song ». Gab, chanteur du groupe, a accepté de répondre à quelques questions.
Quelle est l’histoire à l’origine de Bipolar Club ?
A l’origine de Bipolar Club il y avait « Ulster Page » qui était un groupe de rock au sein duquel on a joué pendant huit ans avec Ben, le guitariste du groupe. Quand ‘Ulster Page’ s’est arrêté on a pris la décision de remonter un nouveau projet. Nous avons rencontré Flo et Rayan sur Toulouse, respectivement batteur et bassiste, et c’est ainsi que « BipolarClub » est né, en décembre 2021.
Comment définiriez-vous votre univers musical ?
Nous avons toujours un peu de mal à définir précisément notre musique mais je dirais qu’elle gravite entre le rock alternatif, le noise, le post-rock ainsi que le punk. En réalité on écoute tous les quatre énormément de choses, dans tous les styles, mais l’on se retrouve sur la musique rock et psychédélique des années 60/70 et de la scène rock anglo-saxonne des années 90. On est aussi bien inspiré par la scène post-punk actuelle, particulièrement française, qui est très dynamique ces dernières années.
Après « Issue » (2022) vous venez de sortir, début mars, votre deuxième EP « Vertigo ». Vous a-t-il permis d’affirmer votre esthétique musicale ?
Avec « Vertigo » nous avons affirmé notre style car il est vraiment dans la continuité de « Issue » au niveau de ce que l’on souhaite proposer musicalement. Là où « Issue » était assez sombre, tendu et énervé ; « Vertigo » est plus lumineux et aérien. Au final notre musique oscille beaucoup entre ombre et lumière donc les deux EP représentent bien ces deux facettes du projet.
4-Quelles sont les thématiques que vous abordez dans vos chansons ?
La place de l’être dans l’univers, dans la société ou au sein de sa propre vie est un thème qui revient sous diverses formes dans plusieurs chansons du groupe. Nos chansons abordent des thématiques assez personnelles mais que chaque auditeur peut interpréter en fonction de sa propre expérience. Dans nos dernières compositions, qui seront sur le premier album du groupe et que l’on joue déjà sur scène pour certaines, les thèmes abordés sont plus engagés et parleront par exemple de l’omniprésence des réseaux sociaux ou de l’aliénation de l’individu engendrée par l’ultra-libéralisme actuelle.
5-Pour concocter les 5 titres de cet opus, comment et avec qui avez-vous travaillé ?
Nous avons travaillé au studio Antistatic (Toulouse) avec David Castel, que l’on connaissait déjà très bien et qui s’est beaucoup investi dans l’enregistrement des 10 titres de nos deux EPs. Nous avons eu la chance d’avoir une vingtaine de jours pour faire nos prises et nous avons donc eu du temps pour tester des choses, réfléchir aux textures sonores et travailler le son des guitares ; c’était très important pour nous de proposer un son.
6-Vous-avez développé un vrai univers visuel autour de votre projet, notamment dans vos clips « Miroir », « Issue », « Océan » et également sur le graphisme des pochettes de vos EPs… Au-delà du vecteur de communication que représente un clip, un visuel, quelle est l’importance que vous apportez à vos choix en la matière ?
L’aspect visuel caractérise un projet musical autant que la musique. Les photos, les visuels, le logo d’un artiste, sont la première chose que l’auditeur découvre avant même d’écouter la musique, et l’on se souvient parfois plus de la pochette d’un album que de certains titres de ce même album. On y accorde donc une grande importance et cela nous plaît de travailler sur tous ces aspects, particulièrement sur les clips car on est de grands fans de cinéma !
7-Depuis le début de l’année vous avez eu l’occasion de défendre de nombreuses fois vos nouveaux titres sur scène. Comment avez-vous vécu ces concerts ?
C’est génial de pouvoir défendre nos titres sur scène. On a de la chance de pouvoir tourner, voir du pays et aller à la rencontre des gens dans tous ces différents coins de de la France. La scène est vraiment l’essence du métier de musicien, tout notre travail prend son sens lors du live ; et c’est cathartique pour nous, on aime se connecter entre nous, et prendre du plaisir à libérer tout ce son.
8-Quels sont vos prochains projets ?
Nous allons continuer à tourner pendant une bonne année pour promouvoir nos deux Eps et en parallèle nous allons continuer à travailler sur notre premier album dont la sortie sera une étape importante pour le développement du groupe.
Bipolar Club en concert :
Jeudi 18 Mai : Vannes – Le Barailleur
Vendredi 19 Mai : Nantes – Black Shelter