ICEAGE_Seek Shelter

ICEAGE est un groupe de punk rock originaire de Copenhague.

Crédit photo : Jonas BANG

En 2018 à la sortie de leur quatrième album Beyondless, Iggy Pop les qualifiait de « meilleur groupe de punk du moment ». Rien que ça ! Il faut dire que le noyau dur du groupe en a sous le capot. Formé à l’origine par trois amis d’enfance et composé du charismatique Elias Bender Rønnenfelt (chant/guitare), du guitariste Johan Suurballe Wieth et du batteur Dan Kjær Nielsen, le trio émerge de la scène danoise en 2008. Âgés de 17 ans, ils enregistrent leur premier album en quatre jours et sont rejoints par le bassiste Jakob Tvilling Pless. La formation initiale s’enrichit encore grâce à la venue de Casper Morilla Fernandez (guitariste) sur leur cinquième opus, mais pas seulement, puisque le groupe s’accompagne aussi d’un violoniste, d’un pianiste, d’une chorale Gospel sise à Lisbonne, d’instruments à vent tels que le saxophone, la trompette, le trombone, etc. Je vous laisse imaginer la richesse et la diversité des titres, c’est puissamment puissant ! Le fascinant et audacieux SEEK SHELTER qui paraîtra le 07 mai est signé sur le label new-yorkais Mexican Summer, produit par Peter Kember (Sonic Boom), mixé par Shawn Everett, et enregistré à Lisbonne aux Studios Namouche.

ARTWORK : Dan Kjær Nielsen/ICEAGE

Lors d’une interview accordée à Pitchfork, Elias Bender Rønnenfelt prétend qu’il peut avoir le syndrome de la page blanche, mais qu’il cherche avant tout à donner un fil rouge, une continuité aux paroles de ses titres même si musicalement, ils sont complètement différents, c’est ce qui fut le cas pour l’album SEEK SHELTER. Il y a une sorte de contemplation et de fixation sur soi-même, sur le monde et l’autre qui ressort comme fil conducteur, mais aussi la quête d’un abri, d’une protection intérieure comme extérieure. Le groupe distille des sonorités multiples et complexes qui oscillent entre mélodies vacillantes comme la flamme d’une bougie, des leitmotivs entêtants et enivrants, et des voix sombres, profondes et intrigantes, que des notes musicales aigües, choeurs et autres instruments viennent adoucir, parfaire, désordonner ou sublimer. The Holding Hand attaque par quelques notes claires et répétitives et nous entraîne dans une ambiance assez énigmatique où les regards se figent et se fixent sur l’extérieur, et même à l’intérieur, et où les corps au départ statiques, finissent par se mouvoir sur un rythme plus lâche comme s’ils étaient retenus par un élastique. Le titre prend fin de manière insistante, percutante et vous laisse sur les genoux.

Vendetta ouvre sur l’homme en rouge/le mal s’exhibant dans un cabaret puant. Heureusement apparaissent les musiciens qui nous embarquent ailleurs, dans une escapade brit pop un peu plus vive, mais toujours aussi lancinante arborant encore cette tonalité grave, et pour cause, le titre aborde la montée de la criminalité partout dans le monde. C’est une chanson qui ne prend pas partie mais reste observatrice, elle montre le parrain/le diable/le mal/la mort/le vice/la société gangrenée par la corruption, tous ces éléments si bien représentés dans le clip.


Shelter Song est une ballade qui part au ralenti puis s’électrise pour devenir sinueuse semblant changer sans cesse de chemin, s’offrant des notes distendues, une mélodie cyclothymique ouvrant sur des enchaînements assez inattendus.

Je vous livre un avant-goût et vous laisse découvrir la sublime Shelter Song, l’envoûtante The Holding Hand, et Vendetta la terrible, trois titres complètement différents, mais ô combien riches de sons, d’instruments, de mots et d’ambiances aussi prenantes les unes que les autres, en attendant la bombe SEEK SHELTER déjà en pré-commande.

Il est temps de faire vaciller vos enceintes et d’envoyer les décibels… À vos platines, à vos manettes, à vos casques, à vous !

Bonne écoute et merci d’avoir lu cette chronique !

Lolo Patchouli.

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