GHOST WOMAN “Do You”

“DO YOU” nouveau titre d’ Evan Uschenko aka GHOST WOMAN est une révolution de style pour celui qui jusqu’ici était plutôt client du rock garage. Et cette nouvelle trajectoire ne fait pas de doute au niveau du son. Empreint d’une personnalité forte et à l’esprit mélancolique, transperçant, le single nous surprend au travers une mélodie du plus belle effet, vive et touchante…

Originaire de la petite ville de Three Hills en Alberta, Evan Uschenko s’est fait les dents en tant que multi-instrumentiste et membre du groupe de son compatriote Michael Rault – en tournée avec des artistes comme King Gizzard & The Lizard Wizard et Jacco Gardner. Puis quittant la route pour les prairies du Sud de l’Alberta, Uschenko a passé deux mois dans une ferme abandonnée reconvertie en studio où, dans la fumée de cigarette et les vapeurs de whisky, il a enregistré ses chansons en même temps qu’il les écrivait.

La ferme est depuis partie en flammes, ce qui a presque détruit tout leur équipement, comme l’explique Evan : “Nous ne pouvions pas retourner à la ferme car la moitié a brûlé. Nous avons réussi à récupérer notre matériel, mais tout était gorgé d’eau et sentait la fumée – c’était un drôle de présage pour ne plus traîner par là”.

Loin des rythmes garage-punk ténébreux de son précédent EP “Lost Echo“, Evan Uschenko explore sur son nouveau single ‘Do You’ des références plus mélancolique aux sonorités évoquant Anton Newcombe (The Brian Jonestown Massacre) ou encore The Limiñanas, une approche plus contemplative qui n’est le fruit d’un hasard, mais plutôt un bouleversement qui le touche en plein cœur, comme l’explique Evan “Pour le dernier EP, je venais de mettre fin à une relation à long terme et j’étais jeune et en colère. Mais après cela, je me suis installé dans une nouvelle vie et j’ai exploré des émotions plus matures, apprenant beaucoup de ce qui s’est passé et pensant qu’il n’y a plus besoin d’être en colère.”

Sonnant telle une annexe à ses débuts avec “Do You“, Evan ouvre une brèche dans cette ambivalence entre riff entraînant et harmonies prenantes, une classe sortant des trips en passant par un sentiment d’abandon puis de renaissance. Le premier titre servant de rampe de lancement, et espérons le effréné, d’un Ep pour 2022. Il est porteur d’espoir, puisque pour moi cette nouvelle rythmique lancinante se mue immédiatement en hypnose. Si l’essentiel du propos n’est que douceur et romantisme ardent, il ne lésine pas pour autant sur la rigueur de la mélodie et l’atmosphère devient immédiatement un enchantement en dégageant une aura aussi lancinante que touchante.

Suivre Ghost Woman : https://ghost-woman.com/

Stef’Arzak