Né courant 2012, FTR (ex Future) est un trio composé de Yann (basse, chant), Pauline (clavier) et Brice (guitare), il nous dévoile en exclu un nouveau single “White Light”, premier extrait annonciateur de leur futur opus “Vicky Vivid Experience” qui sortira en septembre.
Dans un rythme effréné qui fait sonner avec élégance, vertige et frisson, FTR sait faire cohabiter chemins tortueux, souvent étirés dans une réelle tension et moments de grâce mélodieuse qui tutoient les arcanes éclectiques d’un héritage prégnant à la jonction triangulaire entre Joy Division, The Jesus and Mary Chain et The Young Gods. Toujours emprunt d’une fluidité rare, qui témoigne d’un travail de composition exemplaire déjà souligné notamment sur les albums “Horizons” (2015) et “Manners” (2019) et sur scène de la vieille Europe jusqu’aux pieds du dragon asiatique, le combo porte haut un étendard frenchy underground, qui renforce encore davantage l’aspect incantatoire de leur musique, dans la sphère Noisy-Rock/Électro/Cold-Wave.
Noir puissant, blanc aveuglant, “White Light” possède cette phase de montée en puissance, qui s’inscrit parfaitement dans l’A.D.N. du groupe et qui va nous emmener encore bien plus loin que ce que l’on pouvait espérer. Sans crier gare, après ses succès accumulés, le groupe reprend les rênes d’une certaine coldwave à la française intergénérationnelle éclectique sombre et prompt à vous mettre le cul par terre et la tête à l’envers.
“La volonté de cette track c’était d’avoir quelque chose d’énergique avec une puissance naturelle du fait de son format assez simpliste. Dans cette logique les paroles parlent du moment où l’on pressent un retournement inévitable, comme un compte à rebours existentiel sans grande idée de la direction dans laquelle on s’engage” Nous explique FTR.
Le clip qui accompagne le single révèle l’aspect hypnotique que le trio aime mettre en avant dans une rigueur à l’équilibre subtile des arts visuels et sonores. Pas de hasard si nous en apprécions autant les vibrations transversales qui transpirent.
Toute aussi classieux qu’intrigant il nous en explique le sens et l’origine : “Le clip vient du projet “Sound Shapes” réalisé en 1972 par Guy Sherwin. Il s’agit d’une succession d’images très rythmées qui collent parfaitement à la dynamique et à la puissance de “White Light”. Il s’avère que c’est Yann qui nous a fait découvrir l’univers de Guy Sherwin et on s’est tous les 3 mis d’accord en 2 secondes que c’était ce genre d’images qu’il nous fallait pour cette chanson. On a contacté Sherwin pour savoir s’il était possible d’utiliser son travail mais nous n’avons malheureusement pas eu de réponse. On a décidé de prendre le risque de diffuser son art à travers notre musique tout en spécifiant que nous n’avions pas les droits… On est conscients qu’on puisse nous demander de retirer ce clip à tout moment… dans tous les cas, on ne monétise pas nos clips vidéos.”
Cette nouvelle composition conserve l’ingéniosité et cette extrême liberté de ton dans une crédibilité absolue, saluée à la fois par un public exigeant grandissant que par les critiques à dents dures. “White Light” est un titre riche en harmonies et en idées qui transporte l’auditeur dans un monde positif mais cruellement dramatique.
Écouter : https://linktr.ee/FTR_FUTURE
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Pour plus d’infos sur Guy Sherwin ici : https://lux.org.uk/work/sound-shapes/
Photo de couv. (c)Bernard Marie
