E-Riser ou Benjamin « Jiben » SIRE nous propose sa nouvelle exploration sonore. Cette fois-ci il s’agit de 12 titres en anglais réunis par l’album « Electronica Cinematic ».
Après l’album « Chair memories », kaléidoscope indie rock, sombre et brutal, promu par les Dresden Dolls de Amanda Palmer, Jiben Sire revient en solo et regarde à nouveau la lumière.
C’est le premier album de pop « acoustique » entièrement réalisé avec une matière virtuelle, c’est une tentative pour exprimer toute la part de féminité, de nostalgie et de délicatesse d’un ours brisé en lutte contre une maladie sclérosante et douloureuse.
Il est question là de renaissance par la musique et ses possibilités de créations numériques. C’est un moyen d’expressions qui unifie, par une rencontre chaotique. Entre un tempérament entier sans compromis au programme et un atelier de dentelles qui s’ouvre par de riches mélodies et d’arrangements raffinées, la fusion se manifeste. Piano et cordes y dialoguent, portés par une voix chaude et intimiste.
Lust4live.fr a donc embarqué à bord de ce vaisseaux . Voilà notre carnet de voyage chapitré.
« Fa Tality » c’est le sas avant embarquement, la douceur sonore qui prend place, au centre du temps fractionné par un tempo soutenu.
Puis « Corentin Crew » s’en vient
« Hollow Woman » s’installe ensuite dans notre environnement. Comme un compagne numérique qui traverserai les galaxies à nos côtés. La sentinelle bienveillante de Teréminator. Comme un générique de film d’amitié, « Thomas ..Somewhere » défile avec un piano soulignant la délicatesse, de sa mélodie d’une Bof signée de Philippe Sarde. Une histoire humaine, en sorte, qui serait le point d’équilibre pour rester sain et sauf d’esprit.
« The Rising of The Strings » met en lumières les liens et leurs théories, que sont nos relations multimodales et interactives. Tout est lié pour l’évolution systémique dont nous sommes des maillons.
Chaque piste sonore du morceau s’inspire de la précédente, pour que toutes réunis elles ne fassent plus qu’une et entière. La musique produit cela aussi et c’est ce qui fait sa force de nous transporter si loin parfois.
Avec le titre « Der Steppenwolf », nous assistons à un conte animé par une clarinette et un violon. Tous deux, au centre d’une pluie de sonorités venues se l’espace, l’accouplent pour ne faire qu’une seule force.
On change de voix avec « C (ocaine) word ». L’assurance excessive que le produit procure, intensifie la portée de la voix qui prend place. Les perceptions se font discordantes pour mieux noyer l’homme sous emprise.
« Back to The Moon » est le repos mérité, afin de retrouver de la hauteur et de la sérénité. Qui mieux qu’un clair de terre pour prendre la distance sur les évènement et la course imposée ?Notre planète souffre et c’est aussi en là prenant en compte dans sa globalité que l’on peut y voir ses malaises. Un séjour astral pour enrichir sa perception des réalités.
Poursuivons notre périple avec « Travelling ». Une manivelle au fond sonore électronique, de son DeLay bouclé, se pose et impose sa rythmique inéluctable. C’est un matin qui débute dans une unité à l’unisson. Des nappes se déposent en tapissant les paysages explorés lors de ce voyage.
Vient maintenant le titre « Tech Me Up », qui sera, semble-t-il, la prise de conscience de la fusion entre l’âme et la machine. Une hybridation existentielle des technologies de de la créativité de l’artiste. Comme une force nécessaire, elle donne à pouvoir affronter les éléments perturbateurs de la vie.
En guise de fin de voyage avec Benjamin « Jiben » SIRE et son nouvel album «Electronica Cinematic », une tension rassurante se fait ressentir avec « Eastern Stress ». Notre traversée prend donc fin et nous seront victorieux des vicissitudes de la vie, par nos expériences vécues.
Vous l’aurez compris, ce nouvel acte musical de E-Riser aka SIRE, après de ces 12 titres en « Electronica Cinematic » sont le résultat d’un travail acharné sur soi, avec l’aide des machines, afin de poursuivre la route plus fort que jamais face aux épreuves.
Guillaume d’Arsène
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