7 tomes parus aux éditions Akiléos 2010-2018
Pitch: État du Nevada, à quelques jours d’Halloween.
Les frères Blackwood, recherchés pour une série de braquages, croisent au cours de leur cavale, le terrible shérif B. Justice et son adjoint. Dans le même temps, à l’autre bout de l’État, dans un des labos de la fameuse zone 51, le général Matthews découvre avec horreur les abominables résultats des expériences top-secrètes menées par le docteur Phobic…
Bientôt, l’enfer s’ouvrira et Carson City en sera la porte !
Mon avis sur cette série: Jingle bells, Jingle bells…Il y a quelques années de ça, dans une autre vie, quelqu’un qui me connaît bien m’offre pour Noël les deux premiers tomes d’Apocalypse sur Carson City de Griffon. C’est quoi ce truc, que je fais? Un mélange de Planet Terror et Reservoir Dogs, des bonnes punchlines et des références au début des années 80, me dit mon Papa Noël. Il ne m’en fallait pas plus pour tomber amoureuse de cette série de 7 tomes où une dinguerie chasse l’autre.
Le mélange d’une histoire de gangsters à tendance psychopathes et zombies-mutants attaquant une petite ville des Etats-Unis est parfait. Le scenario est fouillé, chaque personnage s’offre un vrai développement et nous honore de quelques clichés bien sentis. L’histoire a le mérite de se tenir de bout en bout, mettant la pression au lecteur au moins autant qu’aux Frères Blackwoods.
Ce qui fonctionne bien aussi, c’est l’amour le vrai pour les années 80, de ceux qui l’ont vécus. Loin d’un Stanger Things, ici il faut s’y connaître un tant soit peu. Bon si vous êtes de la génération 90, on vous pardonnera, vous pouvez le lire quand même…Pour les années 2000, on en reparlera. Cet amour se traduit par la présence de personnages emblématiques tels que Spring fellow Hawk, Chuck Norris ou encore Steven Seagal!
Petit clin d’œil ciné série B, les personnages sont souvent présentés dans des encarts où sont listés leurs forces, leurs faiblesses et autres caractéristiques qui m’ont fait bien marrer.
Presque chaque tome est accompagné de quelques titres emblématiques des ces années-là comme Bad Moon Rising de Creedence Clearwater Revival, Hells Bells de ACDC ou encore Fly me to the moon de Sinatra (et celle-là c’est moi qui l’ai choisi, je vous jure en vrai de vrai, y’a même mon blaze!).
Le style graphique divisera certainement, c’est même à cela qu’on reconnaît les chefs d’œuvres, ils soulèvent le questionnement artistique sans tomber dans la facilité. Pour ma part, ça a été une grosse découverte et un véritable coup de cœur. Des noirs et blancs très travaillés aux couvertures que j’aimerais voir en modèle “affiche de cinéma” dans mon salon, tout est bon dans le Griffon!
Bref, si vous êtes un peu fatigués des comics des supers héros, des tranches de vie ou encore des drames sociaux féministe, voilà de quoi relâcher la pression !
Voilà quelques teasers pour vous mettre l’eau à la bouche!
PS: ça a tellement bien marché, que c’est même devenu un jeu de rôles! Voici quelques infos dessus:
Les auteurs Alexandre Droit et Florent Toscano ont scénarisé le jeu avec le bédéiste Guillaume Griffon afin de le penser réellement comme un spin-off ludique de la série de Bd ! Comme le dit le site Opla:
“Très facile d’accès, Apocalypse au Zoo de Carson City est un jeu de positionnement et de déplacement mêlant tactique, anticipation et dissuasion.”