La douce Charlotte, timide et fragile, à la séduction sincère, se livre dans un show en clair-obscur avec son public. Un concert de Charlotte ressemble à une relation qui se tisse à son rythme, empreinte de sensualité et se dévoilant pas à pas dans une ambiance intime, même devant des milliers de festivaliers.
La grande scène est habillée d’estrades et de rectangles métalliques gigantesques aux cadres néons blancs lumineux. Charlotte, classe et rock, toute en simplicité, vêtue d’une veste et pantalon en jean’s et d’un tee-shirt blanc, nous séduit. Elle est accompagnée de ses musiciens, jeunes hommes expérimentés du rock/électro/pop : Paul Prier (claviers), Bastien Doremus (machines / Christine And The Queens), Louis Delorme (batteur / AIr), David Nzeyimana (guitariste) et surtout de l’écossais Gerard Black, (choriste / François & the Atlas Mountains).
Même lorsqu’elle se lève de son piano, la silhouette de la chanteuse reste dans le clair-obscur pour mieux cultiver le mystère en volutes. Son chant fragile acquiert une aisance croissante soutenue par Gerard Black,
S’excusant d’un mal de gorge, Charlotte commence le show alors que la nuit est tombée sur les festivaliers. Nous offrant une sélection délicieuse composée de son dernier album « Rest » : Deadly Valentine, Lying With You en première ligne ! Magistrale !
La setlist inclut aussi les morceaux qui ont fait son succès, comme The Songs That We Sing de 5:55 mais surtout le premier qui la dévoilait aux côtés de son icône de père, Charlotte Forever en 1986.
Carton plein ! Pour le plus grand bonheur d’un public à l’affection débordante. Elle qui disait « Le public m’aide à trouver ma place. » L’esplanade de la Grande Scène était noire de monde pour elle…
Mélange subtil d’électro/pop, Charlotte, plus que jamais délicate, nous livre l’intime histoire d’une jeune fille devenue femme affirmée.
Charlotte Gainsbourg Festival Art Rock 2019
StefArzak