Le groupe d’indie-Rock Casino Garden originaire de Wuppertal, en Allemagne sortait en novembre dernier un fabuleux album « Oliver Oliver ». Il arrive aujourd’hui à mes oreilles. Attention coup de cœur !
Casino Garden regroupe le chanteur et guitariste Matthias Wiercinski, la claviériste Helene Ballke, le bassiste Oliver Kroker et le batteur Alexander Alaimo Di Loro. Ils ont débuté ensemble cette aventure en 2017 et qui les porte maintenant à sortir un premier album sur le label Shore Dive Records « Oliver Oliver ». Les fans du genre ne pourront qu’être ravis de cette découverte…
Même s’il semble un peu tôt pour vouloir proclamer que nous tenons là un vrai trésor mélodique, malgré leur quasi-manque d’expérience et le peu de concert au compteur, il y a une sincérité qui porte dans leurs chansons qui nous interpelle au plus haut point. Cela fait toujours plaisir de constater qu’il faut être curieux et attentif des nouveaux projets petits ou grands, juste pour le plaisir.
Tous les membres du quartet semblent animés d’un amour sincère pour leurs sonorités élégantes entre shoegaze, noise rock et pop. C’est justement à la fois la force et la fragilité de ce nouveau projet musical qui en fait l’intérêt premier. La structure des chansons, des mélodies et des arrangements tendent fortement vers ceux de groupes manqués par une identité bien établie, comme les incontournables Slowdive, Ride et autres Mogwai, mais aussi les acteurs de la nouvelle génération Bantam Lyons ou Dry Cleaning. Mais il y a là surtout pas mal d’excellentes idées qu’ils saisissent avec justesse et portent avec sincérité.
« Michael Fuzzbender« , est une déclamation vibrante qui fonctionne parfaitement et fait résonner encore plus fort sur le titre suivant « You« . Si vous mettez ensuite les morceaux de « Sugar Rush« , « Sever« , « Too Much Rust » et « Dead On The Inside » a la suite, sur l’échelle du nirvana mélodieux le pointeur indique toujours fantastique. L’ADN indie-rock de Casino Garden, un peu obscurci, porte bien ses couleurs.
Dans les paroles, il y a aussi un aperçu honnête et sans pathos exagéré qui parle de la vie, des sentiments, de choses ordinaires. C’est beau, simple et aucunement pompeux. La voix de Matthias est toujours tangible, en tension, à l’équilibre, clairement en accord avec les riffs rageurs et le synthé voluptueux, pour un résultat minutieux, presque à l’ancienne.
On aurait peut-être apprécié plus de virulence dans certaines envolées mais l’originalité est libre d’interprétation et l’ambiance qu’ils défendent aussi. La douceur existe et possède elle aussi une beauté musicale qu’on aime à entendre. C’est certainement un choix défendable, que Casino Garden acte très bien.
Du haut de leurs jeunes âges il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais déjà le point de départ est excellent et je gage que l’arrivée n’en sera que plus belle.
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Écouter : https://shorediverecords.bandcamp.com/album/oliver-oliver
Shore Dive Records : https://linktr.ee/shorediverecords