J’avais vraiment beaucoup aimé le précédent album de Budapest, “Alcaline“, sorti en 2015. La furieuse troupe venue d’Occitanie pratique une musique que l’on pourrait qualifier de mélodique incantatoire et rêveuse. L’annonce d’un nouvel opus intitulé “Paramoon” ne pouvait que me réjouir : force est de constater que le plaisir est ici décuplé.
Budapest est composé de Hervé Bezamat à la guitare, Perpetue Minali Bella et Holy Louis Boot au chant, Irwin Gomez aux claviers et Nicolas Billi à la batterie. Ces 5 musiciens, tels les doigts d’une même main, servent la même volonté passionnée pour faire voyager les esprits et bouger les corps.
Ils démontrent des talents vocaux bien réels, une capacité vibratoire indéniable et tout à la fois une aptitude à envoûter dans un registre rock intelligible et intelligents.
A l’écoute, les rythmes semblent avoir évolué avec le 1er titre tout en finesse, “Collines Des Ifs“, qui s’inscrit dans la lignée directe d’une échappée vers un firmament. Mais avec leur 1er single “Ambres Blancs“, qui fait l’objet d’un clip sous forme de quadrilogie (cf ci-dessous), on se rend rapidement compte que Budapest n’a pas abandonné et que la majorité des titres sont toujours agressifs, misant encore plus qu’auparavant sur les ambiances et les sonorités parfois sombres de la cold wave et parfois du blues, le tout distillé par les instruments d’une richesse bluffante.
BUDAPEST ©Pierre Wetzel
On a donc plus que jamais le sentiment de se retrouver projeté dans un futur flirtant avec la grâce. Avec des samples idoines bien planants et aux mélodies de guitares qui parcourent cet opus, “L’Ombre Amoureuse“, “Eternal Bloom” ou encore “Bleu De Sangre” permettent d’aérer des compositions tendues sous le coup des caresses vocales des deux voix sublimes.
Les compositions sont souvent complexes, prenant le temps nécessaire au développement avec parfois, des accélérations furieuses comme sur “Hurt Sublime“, “Hourglass” et “Ghost In The Shade“.
Extrêmement jouissif et terriblement accrocheur, ce “Paramoon” est incontestablement un très bon album, sans nul doute plus abouti que son prédécesseur, où la beauté et la puissance du groupe sont toujours bel et bien présentes.
J’avoue qu’il va monopoliser mon écoute pendant un bon moment encore !
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Stef’Arzak
Photo de couverture ©Pierre Wetzel