Le duo de Brighton Laura-Mary Carter guitariste ainsi que chanteuse et Steven Ansell à la batterie en choeur ont su accrocher un public depuis quinze années d’existence de leur groupe Blood Red Shoes. Laura-Mary, à présent cheveux en blond, resplendit en offrant bien plus d’émotion sur son visage. Steven est le communicant du groupe en français sans accent quand il s’agit de s’adresser au public ou à la presse. Elle chante davantage sur leur cinquième album studio Get Tragic (Jazz Life, 2019) qu’à l’accoutumée et s’entoure de musiciens en concert. Les deux Blood Red Shoes ne sont plus deux sur scène mais quatre avec des claviers et à la basse Ayse Hassan, la bassiste du groupe Savages, apportant un regain d’intensité à à l’instrumentation déjà très complémentaire et un côté plus pop.
Ce dernier album Get Tragic est sorti après cinq ans de hiatus marqué par une série d’événements dignes d’une loi des séries tragique pour les deux membres du duo. Le titre de l’album fait directement référence aux épreuves, accidents et obstacles ayant jalonnés leurs routes d’abord séparées depuis 2014 avant de revenir ensemble vers cet opus Get Tragic. Ces épreuves et traumas qu’ils ont tous deux surmontés comme l’accident de moto de Laura-Mary et un passage par la case addictions et oiseau de nuit fêtard pour Steven. Un trop plein d’équations en plein inconnu à résoudre et résilier à travers les 10 nouveaux morceaux de l’album enregistré aux Etats-Unis et produit par Nick Launay, producteur d’ Arcade Fire et Nick Cave & The Bad Seeds entre autres….
Leur album semble davantage baigné d’électronique avec l’ajout de sons aux synthés, mais pas tant que cela comme on retrouve le guitare-batterie leur marque de fabrique à eux seuls à travers de transcendants riffs rock sur des rythmiques très percutantes à l’image de l’énergique ‘’Mexican Dress’’:
Dernièrement, le duo vient de sortir un titre “Kids Don’t Be So Shy” avec la collaboration du groupe indie rock californien Queen Kwong qui ne figure pas sur l’album. Sur un loop de synthé bass aux contours punk electro où tout s’emballe après un refrain suggérant aux enfants de ne pas être si timides, on en perd notre anglais tant cela semble s’éloigner de leur griffes rock.
Le titre final de l’opus ‘’Colours Fade’’ confère l’exaltation et rock des débuts du groupe, une spirale captivante d’où l’auditeur a du mal à s’extraire. Et que dire de la sensualité vocale de ‘‘Eye to Eye’’ sinon l’écouter où la voir ?!
Après une série de dates sur les routes d’Europe en première partie de The Pixies, Blood Red Shoes poursuit actuellement sa tournée en France il ne reste plus que la seule date du 12 novembre à La Maroquinerie, sinon à prendre un billet pour l’Angleterre en plein Brexit !
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Van Memento Maury