Voici une suite de 5 titres qui forme une playlist, hors du temps et sans frontières, qui ratisse plutôt large, mais qui est la preuve d’une ouverture d’esprit et d’un gout certain pour les horizons aux couleurs charismatiques voire même carrément iconiques.
1717- « Les barricades mystérieuses », par François Couperin.
Ce qui apparaît comme une petite ritournelle un peu désuète, est en fait un modèle d’écriture et de composition. Comme souvent à cette époque (ici, début 18ème), l’écriture à plusieurs voix (Contrepoint) peut sembler simple mais cache en fait, bien des trésors. Notamment cette basse (main gauche) qui mène ici la danse rythmique et harmonique. Une splendeur…
1982- KILLING JOKE – The Hum
Dès l’arpège de guitare de l’intro, on sait à qui on a à faire. Ce son m’a toujours fasciné. Une forme de nonchalance dans un déluge de feu et d’apocalypse… Et puis ici, le texte. Plutôt d’actualité… 1er couplet :
« Slowly, slowly all fall down
A blindfold dance and a 1, 2,3
No mistake where they always emphasize security
Draw the curtains, shut the door, the heater’s on
I couldn’t ask for more
I pull the sheets right overhead
Snuggle, snuggle safe in bed« …
2013- Paramore « Ain’t it fun ».
Pop énervée américaine, qui au fil des albums devient de + en + mélodique et affirmée. J’ai toujours craqué sur Hayley Williams (chanteuse), notamment pour sa voix claire au trémolo maîtrisé. En plus, elle est jolie. Que demande le peuple?
1984- Kas Product « Loony bin ».
C’est mon titre préféré de Kas. J’écoutais ça en boucle étant jeune homme. 🙂 Anecdote: J’ai la grande chance depuis peu de collaborer avec Mona. (« Lady in black », comme je l’appelle.) À chaque fois qu’elle commence à chanter, même en répète, j’ai des frissons. Mona? Elle peut chanter la liste des courses… J’achète.
2018-Marcus Miller « Sublimity » (Bunny’s dream)
Sublime !!! Vu 4 fois Marcus en live. En tant que bassiste, c’est à chaque fois une claque terrible… Après l’intro, où on reconnaît immédiatement ce son, il pose quelques notes (jouées avec le gras du pouce, comme Sting). 0:25: Ça groove comme jamais avec un feeling de malade, alors qu’il n’y a en plus qu’une note de synthé tenue derrière. Quand le piano expose la mélodie à 0:43, et que le batteur rentre discrètement, je fond à chaque fois…
.
Pierre Corneau : https://www.facebook.com/pierre.corneau.7