Bernard Lavilliers “Sous un soleil énorme” – Le Liberté (Rennes)

Vendredi 22 avril, Bernard Lavilliers investissait la scène du Liberté de Rennes pour sa tournée ” Sous un soleil énorme “. La salle bretonne pleine à craquer en mode assis avec autant d’aficionados impatiences de revoir le Stéphanois, quelques mois avant une série de concerts à l’Olympia déjà complets.

21h00, l’ambiance s’installe, le noir se fait et le spectacle commence tout d’abord avec un magnifique décor fait de tentures, de drapés et de jeux de lumières chatoyants. Somptueux !. La configuration scénique de six musiciens est là et Lavilliers arrive acclamé par le public, c’est parti pour le show.

Dès le premier titre, Lavilliers réussit une fois encore à nous transporter dans son univers grâce à son incroyable charisme et une humeur joviale. À 75 ans le baroudeur de la chanson française, nous embarque “Sous un soleil énorme” son nouvel album et en conteur de talent il sait présenter les titres avec cette façon singulière parsemée d’anecdotes (presque de confidences) qui jalonne plus de cinquante ans de musique : sa jeunesse, la boxe, le début dans la musique dans les années 70, les clubs de New York ou encore sa rencontre avec Bob Marley à Kingston, les années à Saint Malo et bien sûr ses engagements politiques et sociaux, taclant aux passages Le Pen et Macron finissant l’interlude par : “allez voter”
Sur scène, le show est élégant avec une rythmique assumée par des musiciens multi-instrumentistes virtuoses qui enrichissent considérablement la performance autour d’un Bernard Lavilliers espiègle, interpelant les premiers rangs comme autant de témoins d’une vie foisonnante de mille parcours. Le chanteur a un public de fidèle qui reprend en cœur aussi bien les hits que les nouveaux titres d’une setlist parfaite avec entre autres : “Les Porteños sont fatigués“, “Petit“, “La grande Marée“, “On The Road Again“, “Marin“, “Idées Noires“, “Troisièmes couteaux“, “Bon pour la Casse“, “Les Mains d’Or” puis deux rappels avec notamment “la salsa“, “Fortaleza” et “La malédiction du voyageur“… Le Stéphanois passant même saluer les gradins en passant au milieu des spectateurs pour que l’ambiance monte encore plus haut. Une soirée s’achevant public debout dans une euphorie collective où le chanteur, poète, militant, globetrotteur, peut-être un peu moins agité qu’il y a quelques années, prouve qu’il possède toujours cette aura magnétique avec une voix qui vous transperce dans les graves.

 

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Photos : (c) Stéphane Perraux