Chaque année au mois de décembre, la capitale bretonne devient le théâtre d’un rituel immuable : alors que les Trans Musicales s’emparent des grandes scènes, les Bars en Trans transforment quant à eux les bars du centre-ville en un véritable laboratoire musical ouvert sur les rues. Pour cette édition 2025, le festival demeure fidèle à sa vocation première : révéler, surprendre et offrir une immersion totale dans la création indépendante.
Cette année encore, la programmation frappe par sa diversité et son exigence. Entre pop introspective, rock abrasif, expérimentations électroniques ou folk intimiste, le spectre des esthétiques proposé par les Bars en Trans semble plus large que jamais.
Nous avons sélectionné les projets qui nous semblent incontournables.
Jeudi 4 décembre : première nuit, premières étincelles
La soirée d’ouverture joue la carte de l’éclectisme sans jamais perdre en cohérence. Dès les premières heures, les Bars en Trans affirment leur volonté de dresser un panorama vibrant de la scène émergente.
Requin Chagrin – Poésie rock cristalline dans la nuit
La Place 20h45
La dream-pop lumineuse de Marion Brunetto revient nous hanter. Guitares vaporeuses, mélodies éthérées, nostalgie douce-amère : Requin Chagrin installe une atmosphère suspendue avec toujours cet amour pour les rythmiques entêtantes. Un rendez-vous parfait pour démarrer le festival avec classe.
Menades – Le rock au féminin pluriel
Penny Lane Pub 21h00
Les Menades imposent une énergie brute et frontale. Leurs riffs féroces et leur présence scénique font de chaque concert une déflagration contrôlée, où la puissance et la liberté créative prennent le dessus.
Belfour – Sensibilité en clair-obscur
Tête de Chou 21h15
Le duo délivre une pop-folk délicate, aussi cinématographique que hautement poétique. Leur élégance musicale et leur écriture touchante devraient séduire ceux qui aiment les récits à hauteur humaine.
Tekemat – La techno des rues
Désordre 21h45
Armés d’un soubassophone et d’un kit percussif nomade, Tekemat proposent une techno organique, punchy, expérimentale. Une expérience sonore singulière où l’énergie des rues rencontre l’exigence des clubs jusqu’au bout de la nuit.
Okali – La musique dans sa forme la plus belle
Théâtre de la Parcheminerie 22h
Changement d’atmosphère avec ce binôme, formé par Gaëlle et Florent, qui déploie une musique sans frontière où se côtoient influences africaines, afro trip hop, rock et dub. Immersion totale dans une pure beauté musicale.
Send Me Love Letters – Rock aux reflets sombres
Tête de Chou 22h15
Le groupe s’inscrit dans une tradition pop rock atmosphérique, jouant avec la reverb et des riffs comme d’autres avec la lumière. Un set qui promet de mêler douceur, tension et sensibilité moderne à ne surtout pas louper.
Astral Bakers – Le super-groupe indie en apesanteur
Salle de la Cité 22h40
Réunis autour d’une vision commune, les membres d’Astral Bakers créent une pop indie ample, qui passe de la tendresse lo-fi aérienne à des envolées soft-grunge lumineuses à un folk rock brumeux. Un projet hautement fédérateur.
Virginie B – Chanson viscérale et lumineuse
La Place 22h45
Une plume affutée, une voix singulière, et un sens des émotions vives : La Québécoise, Virginie B, incarne une génération d’artistes qui réinventent la chanson actuelle sans la dénaturer avec une bonne dose d’hyper pop dansante.
Ariane Roy – Le charme pop québécois
Théâtre de la Parcheminerie 23h00
Déjà repérée au Canada, Ariane Roy mêle inspirations rétro, pop-soul alternative, teinté parfois d’ambiance jazzy ou de folk sensuelle. Rayonnante, sa présence scénique fait d’elle un véritable aimant à émotions.
Free Zorba The Hooligan – La déflagration finale
Penny Lane Pub 23h00
Rock noise et post punk turbulent, théâtral, instinctif. Voilà un combo franco-britannique qui déménage, ambiance et électrise dans une atmosphère de fête débridée, rappelant que les Bars en Trans savent aussi foutre le bordel.
Vendredi 5 décembre : la montée en intensité
Le deuxième soir s’annonce comme un concentré de rythmes, d’attitudes et d’énergie scénique. Un terrain fertile pour les groupes prêts à bousculer les codes.
Copycat – L’efficacité électro-pop
Salle de la Cité 20h30
Avec leurs hooks imparables et leurs productions soignées, Copycat offrent une vision moderne de la pop électronique : précise, dansante et immédiatement addictive.
La Flemme – Pop décomplexée et attitudes espiègles
Penny Lane Pub 21h00
Le combo s’amuse avec nous pour notre plus grand plaisir. Délivrant un rock garage désinvolte et audacieux, le goût pour la fête est assurément dans leur ADN. Avec un second degré assumé et des rythmes électriques contagieux, La Flemme fait bouger autant qu’il surprend.
Je t’aime – Post-punk aux pulsations romantiques
Tête de Chou 21h15
Entre cold wave et new wave, Je t’aime construit un pont solide vers les années 80. Mélodies sombres, rythmiques nerveuses, sensibilité exacerbée : un cocktail irrésistible.
Adult DVD – Garage fiévreux
Salle de la Cité 21h30
Une énergie brute, des guitares saturées, des refrains rugueux : Adult DVD joue la carte d’un rock sans filtre, urgent et cathartique.
The Lanskies – Rock incandescent
Penny Lane Pub 22h00
Les normands, déjà bien rodés, reviennent avec leur son incisif et leur sens de la scène. Un set attendu, tendu, toujours sincère.
Carnage Piknik – Chaos punk assumé
Ty Anna 23h
Impossible de rester statique. Leur punk brut et explosif crée un véritable appel à la décompression collective.
Loons – Indie-pop atmosphérique
Penny Lane Pub 23h00
Loons propose un univers délicat, construit autour d’arrangements soignés et d’une voix douce qui flotte comme une plume dans l’air du soir.
Samedi 6 décembre : bouquet final et diversité totale
La dernière nuit s’ouvre sur des formes plus expérimentales, tout en conservant l’ADN des Bars en Trans : la découverte, encore et toujours.
Melaine Dalibert – Le souffle minimaliste
Chapelle du Conservatoire 13h00
Le pianiste rennais propose des pièces épurées, répétitives et hypnotiques. Une respiration inattendue au sein du tumulte des Bars en Trans, et une démonstration que la musique contemporaine peut toucher un large public.
TRM BSR – Machines artisanales, énergie brute
Amrock 20h30
Une techno brute, parfois abrasive, mais toujours profondément humaine. Leur approche DIY du duo Breton donne à chaque performance une dimension unique.
Iris2000 – Hyperpop en chantier
Théâtre de la Parcheminerie 21h00
Iris2000 navigue entre pop électronique futuriste, énergie club et sensibilité pop. C’est audacieux, nerveux et résolument tourné vers l’avenir.
Lila Sober – Electro en clair-obscur
Bloom Pop 21h00
Lila Sober, projet solo de Clément Caillierez, de Psychotic Monks, fait cohabiter textures électroniques sensuelles et ambitions atmosphériques. Un univers dense, féminin, profondément incarné.
Don Dias – la pop DIY nouvelle génération
Amrock 21h30
Mélodies ciselées, rythmiques élégantes et écriture introspective : Don Dias apporte une dimension pop moderne et délicate. Une petite bombe sonore made in Rennes parfaite pour cette dernière soirée.
Hantayo – Exploration percussive
Bloom Pop 22h00
Entre techno organique et textures expérimentales, Hantayo propose un voyage sonore qui déborde les cadres.
MDNS – Rock indé psyché
Salle de la Cité 22h15
Voilà un artiste à la recherche de sonorités mouvantes, de contrastes, de rages et de révoltes multiples. La musique de MDNS (Madness), toujours à fond dans la tension, offre une nouvelle expérience punk-rock bien énergisante.
Vera Daisies – Folk rêveuse
Tête de Chou 22h15
Voix douce, compositions feutrées, couleurs indie-pop : Vera Daisies apporte une note de douceur aérienne à la programmation.
Justice Divine – L’expérience mystique
Penny Lane Pub 23h00
Entre pop expérimentale, spiritualité et envolées vocales, Justice Divine clôt la soirée sur une émotion rare, presque cérémoniale.
Un festival qu’on voudrait voir en entier
L’édition 2025 des Bars en Trans s’annonce comme l’une des plus généreuses et des plus audacieuses de ces dernières années. Pendant trois jours, les bars rennais se transforment en terrains d’expérimentation où les artistes se révèlent, se cherchent, se réinventent. Chaque soirée dessine un paysage musical différent, reliant intime et explosif, douceur et chaos, introspection et fête.
Et pourtant… malgré notre volonté farouche de tout voir, de tout entendre, nous savons déjà qu’il sera impossible d’assister à chaque concert. Un regret inévitable, mais aussi la preuve de la richesse de ce festival où, à chaque coin de rue, un coup de cœur peut surgir.
Plus d’infos : https://www.barsentrans.com/



