Arcade Fire – Cristallin “WE”

Cristallin retour de ces si formidables Canadiens, qui lorsqu’ils cherchent à nous toucher le blanc de l’œil, il n’y a personne pour les égaler. 

Ceux qui aimaient les moments les plus exaltants d’Arcade Fire  trouveront forcement beaucoup à admirer dans cet opus “WE”. Bien sûr, toutes les choses qui peuvent vous enjouer à propos des Canadiens restent présent, ils sont toujours aussi périlleux et les paroles de Win Butler sonnent parfois un peu comme un vintage, créant un brouillard temporel puissant. Pourtant, comme toujours avec ce groupe, il est difficile de ne pas être emporté par autant de mélodies savoureuses. Notamment avec le morceau d’ouverture “Age of Anxiety I” qui déroule une ballade de synthé lente, augmentant progressivement le rythme, tandis qu’il y a un changement de rythme majestueux s’impose à nous lorsque “The Lightning” entre dans la danse et vous donne envie de sauter de votre canapé avec excitation. Geoff Barrow (Portishead) y donne également une profondeur supplémentaire sur “Age Of Anxiety II (Rabbit Hole)” tandis que les cordes d’ Owen Pallett garantissent une remonté en puissance de l’ensemble.

Comme c’est souvent le cas sur les albums d’Arcade Fire, lorsque Régine Chassagne prend le chant inévitablement le charme opère donnant un des meilleurs morceaux du disque “Unconditional II (Race And Religion)”, un grand moment de disco pétillant avec nul autre que Peter Gabriel au chant, tandis que la partie “Unconditional I (sous-titré Lookout Kid)” est un grand hymne solo conçu pour se balancer en rytme.

WE n’est, pas forcément, pas aussi captivant que “Funeral”, mais il contient plus que d’autres des moments pour suggérer que la suspicion de déclin d’Arcade Fire étaient très exagérés et heureusement. C’est un album qui cristallin, fluide, émouvant, dansant, mélodiquement génial, qui nous touche comme ils le font si bien depuis plusieurs années, de disque en disque. Il n’y a pas de grande révolution et finalement personne ne viendra s’en peindre puisqu’ils savent mettre en forme des sonorités qui leurs ressemblent et nous rassemblent.