Anita Lane From Her To Eternity

Anita Lane est née en Australie, plus précisément à Melbourne le 18 mars 1960, elle était une amie et une camarade de jeu de The Birthday Party (Rowland S. Howard et Nick Cave), elle a co-écrit plusieurs morceaux avec eux et plus tard avec Nick Cave & The Bad Seeds «From Her To Eternity» et «Stranger Than Kindness», sans doute deux des meilleures chansons de ce groupe.

Anita Lane a également travaillé avec Kid Congo Powers, Gudrun Gut, Die Haut et Einstürzende Neubauten tout au long de sa carrière, tandis qu’elle a chanté sur l’album hommage à Serge Gainsbourg de Mick Harvey et a sorti une superbe reprise de « These Boots Were Made For Walking » avec Barry Adamson.

Elle était une présence constante parmi le cercle d’artistes Mute et Some Bizzare Records pendant les années 1980, et a également contribué aux paroles ironiques « we could go out for dinner but we’re always on drugs » du maintenant classique Last Night In Sodom de « Soft Cell ‘L Esqualita« .

Bien que probablement mieux connue pour ses collaborations, Anita Lane a eu une carrière solo en dents de scie qui comprenait notamment l’album  Dirty Sings en 1988, et le brillant Dirty Pearl en 1993. Entre collaborations, reprises et surtout moultes compositions originales, elle aura su laisser une trace indélébile tout au long de sa carrière.
L’album Sex O’Clock en 2001 en est un témoigne ultime.

Comme le disait en hommage son label : « Anita était un bel esprit hors du monde avec la plus tendre des voix, elle nous manquera terriblement.« …

De la passion, passionnément. Cette locution ne devrait pas vraiment surprendre ceux qui ont la connaissance de l’œuvre global d’ Anita Lane, combien veulent l’honorer, parmi ses amis artistes et ses admirateurs au nombre indéfini.
Nous honorons et admirons bien en elle cette passion immodérée. Sans doute, si nous n’avions suivi son parcours et/ou succombée a son influence, nous n’aurions pas su résister à la magnificence de son apparence, de cette passion qu’elle incarnait à la perfection. Il faut bien le reconnaître, il nous est bien difficile d’ignorer, sa voix, son visage, osons le dire son charisme, maintenant qu’elle n’est plus.
Autant d’atomes crochus que la passion ne pourrait raisonner, pour l’éternité !

« Nous t’aimons, Anita. » dixit Nick Cave.

Stef’Arzak