Après deux EP – « Giddy Up » en 2016 (4 titres) puis « Big Attraction » (6 titres) en 2017 -, le groupe Amyl And The Sniffers, originaire de Melbourne, sortira son premier LP (11 titres) le 24 mai prochain, sur les labels Flightless Records (pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande), ATO Records/Flightless (pour l’Amérique du Nord) et Rough Trade Records (pour le reste du Monde). Ce qui fait d’eux le 1er groupe australien à signer sur le célèbre label londonien depuis les Go-Betweens !
Déluge à mi-chemin entre pub punk et heavy metal, tempête, orage (ô espoir !) : voilà bien ce à quoi il faut vous attendre lors de leur prochain passage sur la scène de La Boule Noire le 27 mai.
Car Amyl And The Sniffers – Amy Taylor (voix), Declan Martens (guitare), Gus Romer (basse) et Bryce Wilson (batterie) –, c’est la Sydney-Hobart par gros temps, des déferlantes de riffs de guitares apocalyptiques qui feraient pogoter une horde de wombats sous LSD au-devant de la scène et des titres qui ne dépassent pas la durée des performances sexuelles d’un marsupial éjaculateur précoce.
Ici, on est dans la haute intensité, du rock de haut volt en somme, empruntant tout à la fois au punk rock des cultes Stooges et MC5, qu’au séminal hard-rock East Coast de Blue Öyster Cult époque « Tyranny And Mutation » (NDLR : le trop méconnu 2e album de BÖC sorti le 11 février 1973, une merveille à re-découvrir de toute urgence), sans toutefois en être une resucée (car sucer serait tromper, c’est bien connu).
Un rock effronté, sauvage et insolent qui génère le chaos. D’aucuns diront qu’ils trouvent le jeu d’Amyl franc.
En termes de filiation, Amy Taylor serait la fillotte énervée de Deniz Tek, membre fondateur de Radio Birdman, pionniers du proto-punk aussie. La petite a bien grandi, elle qui balançait jadis son biberon de ginseng-guarana-gelée royale contre le mur après s’en être enfilé tout le contenu, en écoutant en boucle « Descent Into The Maelstrom » et « New Race ».
Après une tournée sold-out en Europe démarrée mi-2018 et un concert explosif au Gizzfest rock festival de Melbourne début décembre 2018, organisé par les brillants et prolifiques King Gizzard And The Lizard Wizard, Amyl And The Sniffers a assuré la 1ère partie des 22 dates de la tournée nord-américaine de… King Gizzard And The Lizard Wizard.
Je ne sais plus quel climatologue avisé avançait il y a peu qu’il n’y a décidément plus de saisons. Rien ne change en effet, ce millésime 2019 sera aussie. Aussi printanier avec Amyl And The Sniffers (et bientôt Cash Savage And The Last Drinks sur la scène du Petit Bain le 7 juin prochain) qu’estival avec Shifting Sands (au Binic Folks Blues Festival fin juillet).
En attendant l’automne qu’on espère Nick Cavien.
Alechinsky.