AC / DC – Power Up the volume

AC / DC s’est effondré pour la plupart des fans de la première heure, après la sortie de Rock or Bust (2014), c’est donc un soulagement d’entendre Power Up et de redécouvrir du AC / DC qui sonne comme du AC / DC !

Heureux de retrouver les rythmes puissants et le groove légendaire du groupe de hard rock Britannico-australien avec Brian Johnson en tête, qui hurle encore de plaisir. Ce soulagement nait par “Power Up” qui, chanson après chanson, atteint fermement l’objectif de renouer avec les hits de l’époque où Ronald Belford Scott était encore! Un album qui nous offre moulte sensations fortes. Enfin !
Même en considérant que l’écart était rarement majeur, compte tenu de la façon dont le groupe s’est embourbé dans une mauvaise direction au milieu des années 2010, ce renouveau me semble être plus que salutaire.

Le groupe s’était réuni aux funérailles de l’immense guitariste fondateur Malcolm Young, rallumant l’étincelle qui a conduit, sans doute, à l’aboutissement de Power Up.
Réunissant ainsi les figures bien connues d’Angus Young, Brian Johnson, Phil Rudd et Cliff Williams, ainsi que le guitariste Stevie Young, en remplacement de Malcolm (qui reçoit au passage le crédit comme compositeur dans toutes les pistes de l’album).

Soutenu par le producteur Brendan O’Brien , qui a dirigé tous les albums d’ AC / DC depuis Black Ice , Angus a peaufiné 12 chansons avec l’intention de rendre hommage à Malcolm, en faisant une variation aux couleurs du 21e siècle de Back in Black, leur album phare des années 1980.

Quarante ans séparent les deux disques, donc certains détails sonores de Power Up sont malgré tout assez différents de Back in Black. Bien sur l’album n’est pas aussi fort que son prédécesseur, mais le son est clair et percutant et le frisson du groupe découvrant qu’il peut encore continuer est palpable. Une partie de la raison pour laquelle leur nouvel album est si réussi est qu’il s’appuie étroitement sur leur formule magique a base de riff de Gibson SG assénant un blues rock imparable, accompagné par une batterie massive, et une voix hurlante. Abracadabra…

L’album s’ouvre sur “Realize” avec le rugissement incomparable de Brian, qui tient la dragée haute comme personne d’autre, et qui donne déjà le ton. Dans cette cohérence à la stabilité explosive, rien d’ininterrompu, même dans “Shot in The Dark” et “Kick You When You’re Down“, vestige de blues rock, centré sur des riffs plus mélodiques. Celui qui rompt le rythme “Wild Reputaion” est terriblement accrocheur dans l’expérience, mais loin derrière le crochet du droit que représente “Demon Fire” mélodies répétitives parfaites dans la mise sous tension. Et ils trouvent même de la place pour l’humour avec “Money Shot“….
L’ensemble sonnant dans une reconstruction énergétique contemporaine que les autres groupes du même âge doivent leur envier. La réputation de rock sauvage est sauve !
Il est également important de noter l’utilisation importante des chœurs sur l’album, quelque chose d’un peu inhabituel pour le groupe, mais qui correspond très bien à l’harmonie d’œuvres plus classiques.

Finalement, il y a une profondeur de sentiment dans la légèreté, comme si le groupe avait décidé que la meilleure façon de rendre hommage à ce qu’il avait perdu était de se concentrer sur ce qu’il a encore. Ils ne s’attardent pas sur le passé, ils foncent en avant avec un ensemble de hard rock aux décibels qui ne sonnent pas simplement bien, mais qui nourrissent l’avenir… Monte le volume !!!!