“A Light For Attracting Attention” premier album de The Smile

“A Light For Attracting Attention” premier album de The Smile, (nouveau combo formé par Thom Yorke, Jonny Greenwood et Tom Skinner) , déjà disponible en digital depuis le 13 mai, sortira en physique le 17 juin.

The Smile est né du désir de Thom Yorke leader de Radiohead et de Johnny Greenwood de faire de la musique pendant le confinement, et ils sont apparus sur scène en jouant en Live at Worthy Farm de Glastonbury avec le batteur de Son’s of Kemet, Tom Skinner. Leur premier album, “A Light for Attracting Attention” , produit par le producteur de longue date de Radiohead, Nigel Godrich, est un album qui cherche dans l’obscurité les fissures où la lumière peut s’infiltrer. 
Comme l’a dit Thom Yorke, The Smile n’est pas un sourire rassurant mais ce rictus sinistre collé sur le visage qui masque la souffrance, sans laisser aucune ambiguïté sur la nature et la volonté du sens critique, cynique. L’album lorgnant l’impact imminant d’un éveil, dans une impulsion rythmique changeante, mais pas vraiment entièrement différente de Radiohead.

Des synthés pulsés inquiétants battent comme une machine de survie alors qu’une mélodie apparaît lentement, Thom Yorke chantant, “We don’t need to fight, look towards the light. / Nous n’avons pas besoin de nous battre, regardons vers la lumière“. Il poursuit, révélant la colère dans un chant funèbre, “somebody’s telling lies, simple ass motherfuckers, one mistake after another. / Quelqu’un raconte des mensonges, de simples enfoirés, une erreur après l’autre.” 
 

Pas du genre à simplement pointer du doigt, le ton de l’album passe de rythmes flamboyants à des ambiances plus introspectives où toujours les messages fusent. Nous avons aux travers des 13 titres de cet opus un éventail de tensions ricanantes où les silhouettes bruyantes de nos sociétés nous sautent aux oreilles. Nous avons également des moments de bonheur que seul ce combo musical pouvait produire, du funk sombre de “The Smoke”, où la ligne de basse guide une fantomatique section de cuivres 70 ‘s avec une facette sensuelle, au sublime “Speech Bubbles ” qui ne décevra pas les fans d’ In Rainbows .

Un album d’une grande profondeur musicale aux multiples nuances qui ne peuvent s’empêcher de ressembler à du Radiohead. Mais qu’importent les ressemblances et les dissonances la maitrise de cet opus est telle qu’il joue un rôle parfait sur les tentions vives et les sentiments intenses, nous renvoyant aux confins de l’espace un point blanc étincelant, souriant.