[Chronique] Kings of Leon – « EP #2 »

Vingt ans après « Holy Roller Novocaine », Kings of Leon reviennent au format court avec « EP #2″, un projet aussi fédérateur que réjouissant. Premier essai en autoproduction sur leur propre label Love Tap Records, ces quatre titres inédits respirent l’indépendance et la maturité d’un groupe qui n’a plus rien à prouver, mais encore beaucoup à dire.

Le quatuor, fraîchement auréolé de collaborations marquantes avec Zach Bryan dont le fracassant « Bowery« , (propulsé numéro 1 sur les plateformes US) semble avoir retrouvé le souffle. On retrouve cette tension nerveuse entre mélodies droites, guitares acérées et ce grain de voix reconnaissable entre mille, qui sonne ici plus proche, plus vulnérable, comme si Caleb chantait juste à côté de nous.

Ce projet de 4 titres inédits, « All the little sheep », « To space », « Pit to the rind » et « The wolf », distille l’essence même de Kings of Leon : un rock abrasif, entêtant, où chaque riff nous ramène à l’ADN sudiste du groupe tout en portant la patine de deux décennies de tournées mondiales, de succès, d’expérimentations et de remises en question. C’est court, urgent, mais parfaitement calibré. Un vrai un concentré qui rappelle que les frères  Followill savent encore surprendre lorsqu’ils choisissent la voie la moins attendue.

Cette sortie, la première du groupe en format EP depuis 2003, s’inscrit dans l’élan créatif relancé par Can We Please Have Fun : un retour à la spontanéité, à la simplicité des débuts, mais éclairé par l’expérience. Un clin d’œil au passé, oui – mais surtout une nouvelle porte d’entrée vers l’avenir de Kings of Leon.