L’énigmatique artiste franco-britannique, Henry de Montbazon, sort son 1er album studio sous le pseudo tout aussi mystérieux Albert Newton. « Twin Earth », paru le 9 février chez Byebye Records, véritable ovni sonore de 10 titres au croisement entre pop-rock et folk-psyché explore les palettes tourmentées des sentiments humains. Dans un sommeil éveillé, les mélodies électrisantes nous connectent temporairement à un lâché prise époustouflant et la conscience lui emboite le pas dans un réjouissant univers sensoriel. Identification d’une réflexion complice aussi nostalgique que futuriste avec au centre une sorte de road trip céleste, proche d’une cavalcade rêveuse où le ruban de Möbius mélodique d’Albert Newton devient un terrain de jeu fantasmagorique… L’occasion de poser quelques questions à l’homme qui pilote de main de maître ce captivant vaisseau spatio-temporel crépusculaire était trop belle.
Qu’est-ce qui constitue l’ADN musicale de ton projet Albert Newton ?
C’est une marmelade de pop-rock franco-anglais dont les textes sont pour ce premier album, inspirés par l’astrophysique.
Qu’est ce qui se cache derrière ton pseudo Albert Newton ?
Albert Newton c’est un nom imaginaire qui rassemble deux personnes qui ont complètement changé notre vision du monde : Albert Einstein et Isaac Newton.
Ton 1er album « TWIN EARTH » ressemble à une expérience musicale déroutante. Il y a forcément un fil conducteur. De quoi parle t-il ?
C’est l’histoire d’une personne qui essaie de comprendre sa place dans l’univers, et qui se rend rapidement compte de la rareté, absurdité et fragilité de la vie. Mais ça parle aussi des pressions d’une société obsédée avec le succès, la réalisation que la poésie et la magie se cachent souvent dans ce qui ne se voit pas, le fait d’avoir plus d’influence que l’on imagine, ou encore le pardon de soi-même.
Sortir un 1er album, c’est forcément une étape importante. Que représente-t-il pour toi exactement ?
Avant la sortie je voyais ça comme une fin. Aujourd’hui je le vois vraiment comme un point de départ, qui va me servir de repère pour construire la suite.
Pour mener à bien ton projet, tu as travaillé avec qui ? Qui a le plus aidé et soutenu ?
J’ai travaillé avec le producteur Max Baby pour crée l’univers sonore, c’est avec lui qu’on a produit tous les morceaux, puis ils ont été mixé et masterisé par Marcus Linon. En vrai la musique était prête y’a un an, mais un album c’est aussi tout un univers visuel et une entreprise qui doit avoir une vision longterm, et tout ça je l’ai fait avec Florine et Elliot du label Byebye. Sans eux la musique serait surement encore dans un tiroir. Je n’ose pas imaginer le nombre d’albums ou morceaux légendaires qui dorment dans des tiroirs.
Dans tes clip « 16 DIMENSIONS », « FELL OFF » et « SOMEWHERE IN THE DARK » tu développes une narration cinématographique marquante. D’où te vient cette envie de réaliser des clips à l’esthétique aussi léchée ?
Toute l’esthétique à toujours été fortement influencé/guidé par mon ami et coloc Léo Schrepel, un chef-opérateur renommé pour son travail en 16 et 35mm, qui avec toute sa culture cinématographique à su encadrer et embellir la vision de Sandro et Seunghyun les réalisateurs et artists 3D qui ont imaginé ces visuels en 5 parties.
La scène pour toi est-ce aussi un moyen d’expérimenter votre musique ?
Oui complètement c’est comme une extension de l’univers musicale et c’est le moment le plus fort en communication et partage avec les autres. Venez voir ça à la Maroquinerie le 10 avril!
Quels sont tes prochains projets ?
On vient d’atterrir sur Twin Earth, l’album n’est que le début d’une longue aventure, il va falloir qu’on continue l’exploration, et je crois que j’ai une grande soif de campagne, donc pas impossible que l’avenir soit influencé par ça, à la Bon Iver, Fleet Foxes, etc. à voir. Affaire à suivre.
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Photo de couv. ©JuliaHenry-press