Ne suffirait-il que de recycler inlassablement les éléments ayant déjà fait leurs preuves au sein d’un mood fédérateur pour réussir à marquer d’un sceau brillant nos écoutes. Non je ne pense pas ! Plus originel que l’original et plus intéressant que la moyenne, un groupe, VERTICAL, se dresse devant nous pour faire apparaître cette petite étincelle, cette bouffée d’oxygène pop rock grandiose. Originaire de St Nazaire les quatre amis qui composent Vertical, nous balance en pleine face leurs passions, leurs motivations, hissant ainsi au premier rang leur musique au niveau d’un grand cru mélodieux. Un point d’orgue qui sonne à l’anglaise, un brin dissonant, et habillé d’une belle énergie partagée dans un savant mélange de rythme et de profondeur. Assaisonner l’ensemble d’un zeste de nostalgie new wave, et de combat rock quelque part entre The Smith et The Cure et vous obtiendrez ainsi les ingrédients de leur recette miracle. Interview pour en apprendre davantage sur cette Frénésie musicale…
En préambule, pouvez- vous revenir sur la genèse de Vertical ?
Vertical s’est construit sans qu’aucun de nous ne l’ait anticipé. On était tous les quatres en fin de groupe mais avec une vraie envie de continuer à jouer, alors on s’est regroupé autour d’un morceau, en studio et depuis les choses ont évolué mais on se retrouve toujours toutes les semaines pour jouer ensemble.
Vous venez de sortir, fin novembre 2022, votre EP « Please Leave Me », quelle est pour vous la principale différence ou évolution par rapport à votre premier album « Something For You » ?
« Please Leave Me » est en quelque sorte la suite logique du premier album, se sont en fait les morceaux qu’on jouait déjà à l’époque mais qui collaient moins au reste de l’album. Les titres sont plus rock, c’est surtout ça la différence. Donc on les a produits à part mais avec le même procédé, nous jouons tous ensemble, live.
Et pourquoi avez-vous voulu partir sur le format plus court de celui de l’EP ?
Pour créer quelque chose de cohérent. En fait, c’est très simple, on aime bien ces 5 morceaux, ils fonctionnent bien ensemble, ça fait un disque.
L’alliance du côté dirons nous, British pop-rock qui groove est votre marque fabrique, votre touche à vous. Comment avez-vous travaillé pour aboutir à un tel résultat ? Et avec qui avez-vous collaboré ?
On travaille vraiment entre nous, ce sont des heures passées en studio et sur scène qui mènent à ça.
Les personnes avec qui nous collaborons pour les disques sont d’ailleurs choisies parce qu’ils arrivent à s’intégrer à une entité quasi finie, ils trouvent leur petite place qui met en valeur nos morceaux. Ici, c’est Pierre Le Gac au Garage Hermétique qui a mixé le disque. On l’a rencontré, avec Nicolas Moreau et ils avaient beaucoup de choses à dire, à proposer pour le mix et surtout ils étaient hyper enthousiaste et c’est vraiment ça qui nous a convaincu ! Ils semblaient heureux de partager ce disque avec nous.
Vous venez de St-Nazaire et pas de Manchester comme nous pourrions le croire en vous écoutant. Les deux villes ont en point commun les chantiers navals, et la scène musicale qui y fourmille. Vous citez régulièrement en référence la ville natale de Joy Division, The Smiths, Vous y retrouvez un ADN musical commun réel ou fantasmé ?
En fait, ce sont les gens qui le font pour nous. Lorsqu’on cite Manchester c’est parce que ça nous a été suggéré. Pour écrire à propos de musique, il faut presque nécessairement évoquer des images très concrètes. Alors, nous aimons des groupes comme The Smiths, Joy Division qui viennent de Manchester, ils jouent une musique avec les mêmes ingrédients donc les citer parait correct.
Après pour le rapprochement des deux villes et leur influence sur la musique, je pense que ça existe un peu effectivement. Mais c’est compliqué de le vérifier…
Vous êtes quatre dans Vertical, vous avez forcément des influences et des goûts différents ? Quelles sont vos références, vos modèles ?
On a effectivement des goûts différents, nous n’avons pas tous commencé la musique avec les mêmes idoles mais avec le même goût pour ce qu’il y a dans la musique, la sensibilité, le partage… Pour répondre à ta deuxième question, je vois déjà une différence entre nos références et nos modèles.
Nos références sont The Smiths, The Cure, Joy Division, The Drums, Fontaines DC… et ont un rapport avec la musique alors que nos modèles sont plus liés à l’état d’esprit.
Par exemple, en ce moment, je m’intéresse beaucoup au travail de Jack Antonoff. Je n’aime presque rien de ce qu’il produit mais sa manière de faire, son investissement, l’amour qu’il met dans chaque projet m’inspirent vraiment.
D’accord mais cette fraternité qui s’est formée autour de la musique est-elle un de vos moteurs ?
Forcément ! On passe beaucoup de temps ensemble, on s’investit les uns pour les autres. C’est une communauté.
Dans « Please Leave Me » vous abordez des sujets forts. Y’a t il, par vos chansons, un souhait d’exprimer avec virulence ce que vous défendez ?
Avec du recul, je ne crois pas que ce soit un souhait et je ne crois pas non plus qu’on défende quoi que ce soit. C’est de l’expression pure. Donc virulent, oui, c’est le reflet de l’émotion ressenti au premier instant qui à amené à écrire.
Par exemple, on va parler de What You Love parce que je trouve qu’il n’est pas très clair…
Le refrain: « Dis moi ce que tu aimes chez les femmes ». L’origine, c’est une fille qui au cours d’une conversation annonce qu’elle aime les femmes et le gars à côté lui demande, un peu offusqué, ce qu’elle aime la dedans… le type est hétérosexuel et aime les femmes… ça m’a fait passer plein de trucs dans la tête. Donc ça donne un morceau peut être virulent face à la bétise…
Mais on ne défend rien, on invite à regarder…
Maintenant que » Please Leave Me » est disponible, quels sont vos projets dans les mois à venir ?
Le défendre en live… travailler sur la suite !
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