The Foreign Resort est un trio de dark new wave et de post-punk explosif danois – Henrik Fischlein (guitare, basse), Mikkel Borbjerg Jakobsen (chant, guitare) et Morten Hansen (batterie) – basé à Copenhague.
Formé en 2009, le groupe a publié son (déjà) septième album Outnumbered le 5 avril 2019 sur le label canadien Artoffact Records spécialisé dans le synthpop, la darkwave et la musique indus (Kælan Mikla, Nash The Slash…).
Découvert grâce à la toujours subtile programmation pionnière et pointue du Supersonic à Paris et du Molotov à Marseille – on ne cessera jamais ici de défendre ces deux lieux de divertissement (ils sont bien plus que cela à vrai dire) qui ravissent fêtards et mélomanes amoureux de live music -, The Foreign Resort nous invite à un bond spatio-temporel, aux confins des 80s et 90s.
Dois-je vous l’avouer, après une première écoute par trop distraite, j’avais catalogué la musique de The Foreign Resort comme une énième resucée de groupes post-punk / darkwave / shoegaze de ces époques anciennes.
Mais en y portant une attention plus soutenue, l’évidence s’impose : les onze titres de Outnumbered sont d’une puissance et d’une attractivité fascinantes (à l’exception de l’instrumental Fall, calme et magnifique intermède, entre dépouillement et beauté brute) et condensent en leur sein l’essence de The Cure, New Order, Slowdive, Minor Victories ou encore Cold Cave.
Le trio scandinave cultive dans ses mélodies catchy l’essence même de ce que l’on aime dans la dark new wave : du ténébreux, des mélodies empreintes d’une douce mélancolie et de tristesse, des paroles sombres et introspectives, des sanglots longs et de la langueur (monotone si possible), le tout avec une dose de nihilisme saupoudrée de dépressif.
Les lignes de guitare enveloppées de reverb répondent aux sons de basse caverneux et détonants (impression troublante d’entendre le jeu de Peter Hook en intro de In Gloom, Outnumbered et Burn in the Night) et aux puissantes percussions distillées sans relâche par Morten Hansen, tandis que la voix tendue et sincère de Mikkel Borbjerg Jakobsen rappelle étonnamment celle de Robert Smith (Send Your Heart to the Riot).
Là n’est d’ailleurs pas le seul emprunt aux légendes de Crawley puisque l’intro du single She’s Lost a de toute évidence été allègrement samplée sur Close To Me. On ne leur en tiendra pas rigueur pour ’’si peu’’
Je vous invite plutôt et sans plus tarder à écouter The Foreign Resort, un groupe tridimensionnel : Danois, Dark, Détonant.
Alechinsky.
Lust4live.fr remercie chaleureusement Anastasia »Nastja » Izotova, journaliste et photographe @Reflections of Darkness (Music Magazine) et @Dark Sounds And Letters basé à Hambourg (D) pour les droits d’autorisation photos.
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