“Spider-Man: No Way Home” de Jon Watts. Et moi et moi (émoi)…

La vie de Peter Parker, c’est comme une boite de chocolats. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur. Mais ne nous fâchons pas ! Afin que vous ne soyez pas englué(e) dans la toile, ne lisez pas ces lignes si vous n’avez pas vu ” No Way Home”!

So?

Retour sur un cliffhanger infernal/hivernal en prise directe avec « Far from Home » :

Peter Parker subit la fin de son anonymat avec violence. Réseaux sociaux envahissants, traque du fait divers, surmédiatisation à outrance, notre “boy next door” fuit un quotidien agressif et cherche, par tous les moyens, à changer la donne. Gommer le passé ? Seul un tour de passe-passe pourrait faire la différence. Après maintes tergiversations, le Doctor Strange lui donnera l’opportunité d’influer sur le cours de son destin mais surtout de faire face à ses propres contradictions.

Après un prologue mouvementé et une première partie plutôt convenue (ces bagnoles qui tombent d’un pont endommagé, ces bastons déjà vues et parfois illisibles, etc.…) le long-métrage s’envole littéralement lorsque le “dynamic trio” se met en place.

Quelle joie de retrouver, à l’écran, les incarnations successives du monte-en-l’air réunies le temps d’une faille spatio-temporelle. OUI !

Ils sont venus, ils sont tous là ! Alfred Molina (au jeu rigoureux), Willem Dafoe (surprenant de bout en bout), Jamie Foxx (au sex-appeal électrique) et ce bon vieux Tobey Maguire (toujours en retrait) répondent présents pour boucler la boucle.

Mais, indiscutablement, Andrew Garfield est l’atout séduction de ce dernier opus. Sa sensibilité à fleur de peau montre à quel point cette singularité manquait en terrain MARVEL.

Et quel bonheur de voir différentes tonalités de jeu pour un seul et même personnage !

Toutefois, cette réunion de famille a des allures de froid constat. En dépit des ennemis rencontrés et des pertes de proches qui parsèment son quotidien, Peter Parker est voué à rester le même. Peu importe la dimension dans laquelle il évolue et ses existences démultipliées. Peu importe les innombrables adaptations télévisuelles, graphiques ou cinématographiques. Son ADN (pourtant malmené) est inscrit en lui. A savoir ce gamin solitaire, gentil et tourné vers les autres, dont la vie amoureuse est un fiasco.

Non.

La grande force de ce blockbuster ne réside pas dans de nouveaux effets spéciaux hallucinants, la réalisation vitaminée de Jon Watts ou des affrontements titanesques en lévitation… Mais dans le cœur (et le morale) de son protagoniste.

Film-somme et hommage appuyé à une saga qui nous aura fait vibrer durant plus de 20 ans, “No Way Home” est un film sur les échecs d’une vie. Clepsydre hollywoodienne où, à l’image du SandMan, les grains de sable du temps lui échappent, “Spider-Man 8” affirme que le présent s’affronte frontalement pour mieux enterrer les remords.

Pour reprendre Tobey Maguire, à la question : “Que fais-tu de ta vie ?”, il répond avec un sourire : “J’essaye de m’améliorer”.

Ainsi, le final bouleversant de ce dernier o(cto)pus prend des allures de tragédie grecque et nous laisse la lèvre tremblotante et les larmes aux yeux.

2021 fut Éprouvant.

En attendant des jours moins sombres, l’homme araignée nous offre le plus beau des cadeaux sous forme de message : l’altruisme nous rend meilleur.

Chaleureuses Fêtes à Vous !

John Book.