Le musicien ANDY SHAUF, adulé par la scène indé américaine et même recommandé par Barack Obama, est de retour avec un nouvel opus, « Wilds« . Sorti sur le Label ANTI- (KATE BUSH, NICK CAVE & THE BAD SEEDS, BEN HARPER,…), le disque de neuf titres suit la trace des anciennes œuvres discographiques de l’artiste canadien. Ce sont des chansons marquées par l’utilisation d’une écriture descriptive, des confessions et des récits toujours sensibles, une structure qui se complète par le minutieux processus de construction et des arrangements subtiles.
Dans le depuis le début des années 2000, l’artiste qui a fait ses armes avec « Darker Days » (2009), attire plus particulièrement l’attention du public et la presse spécialisée lorsqu’il donne vie au conceptuel « The Party » (2016). En (2014) il forme également le groupe Foxwarren, avec trois amis d’enfance, explorent une mélancolie romantique plus sombre. Sur son précèdent album « The Neon Skyline » (2020) il partage la production avec Philip Shaw Bova (Devendra Banhart) et le vétéran Rob Schnapf (Elliott Smith, Kurt Vile), dans un mélange de confort et de désir subtil de transformation.
Fidèle à son style folk minimaliste, dans ses nouvelles chansons, Andy Shauf explore des vérités universelles d’un regard réaliste, troublant, dessinant une observation haute en couleur de notre temporalité. Le chanteur multi-instrumentiste et auteur-compositeur a toujours écrit sur son histoire. En songwriter de l’intime, avec des récits soigneusement élaborés et des intrigues parfois conceptuelles il trace une nouvelle fois, tout au long de cet opus, une extension de lui même, protagoniste ultime, qui nous imprègne et devient une matérialisation sonore de l’auditeur.
Wilds reflète le soin particulier dans la composition des couplets, ici musicalement l’œuvre progresse peu à peu vers des mélodies douces qui renvoient parfois à des artistes tels que Neil Young et Harry Nilsson, ou encore Kevin Morby. « Spanish on the Beach » sur des notes douces de guitare acoustique Shauf raconte l’histoire d’un couple en vacances, en utilisant la barrière du langage comme métaphore pour parler des lacunes de communications au sein d’une relation amoureuse. « Jaywalker » est une ballade racontant l’histoire d’une personne qui ne regarde pas en traversant la rue. À la fin elle se réveille seule, à l’hôpital amnésique. Un rêve pourtant la hante : celui de Judy conduisant une voiture. Lorsqu’on gratte le vernis, la chanson aborde en réalité l’expérience d’âme perdue, la dépression et les manières dont la vie peut nous écraser quand on s’y attend le moins.
Autant de chansons aux structures singulières qui augmente l’expérience de l’écoute bien au-delà des apparences.
Un ensemble de neuf titres, qui se présentent sous une forme brute sans artifice. Ce sont des chansons qui accompagne l’identité créative d’Andy Shauf, dans un prolongement naturel de l’album précédent. Cependant une atmosphère singulière s’en dégage, sans doute en raison du dialogue toujours plus halluciné.
Wilds signe le sillon d’un disque qui ressemble a une expérience introspective où le trentenaire canadien semble être à la recherche de sens.
Un instantané d’une vie, à la manière d’un journal intime, où le multi-instrumentiste aborde ses chansons, sans fastes sans artifices, honnête et limpide. Un album d’une beauté définitive.
ANDY SHAUF sera en tournée en France en 2022
19 avril 2022 – FEYZIN – L’Epicerie Moderne
20 avril 2022 – MÉRIGNAC – Le Krakatoa
21 avril 2022 – PARIS – Le Trianon
22 avril 2022 – ROUEN – Le 106
Suivre ANDY SHAUF : https://www.facebook.com/andyshaufmusic/
Écouter ANDY SHAUF : https://bit.ly/39tM8rX
Stef’Arzak