Quiet Whales « Glasgow Karma Scale » in depth music

Les parisiens de Quiet Whales livrent un nouvel EP « Glasgow Karma Scale », officiant sur la corde sensible d’un rock alternatif musclé qui n’oublie pas d’y mettre du sentiment ! Et que d’émotions il y a là en 4 titres. Ca déborde et ça vous met à genoux à l’image de « Wandering Ghost » à l’ouverture puissante, qui tape fort, avant de laisser place à un refrain au timbre profondément mélancolique. Plus loin, « Glasgow View », le hit de cet EP, aux riffs épiques à la Lee Ranaldo vs Thurston Moore, joue sur la carte de la fausse balade pour mieux sortir les tripes en cours de route.
« Aqqut Arvik » est une mélodie qui irradie l’espace, et c’est bien la noirceur d’une terre brulante qui nous emporte … Le final « Silk Song », quant à lui, nous montre que le groupe a de l’ambition à revendre et que Noyemi a une voix qui lui permet d’en mettre encore davantage. A l’écoute répétitive, on pense parfois musicalement à The Ex ou encore vocalement à Beth Gibbons (Portishead), avec qui le groupe partage sans doute une vraie aisance pour offrir des refrains marquants. En effet, la science de nos 4 amis dans cet art semble déjà bien affutée et c’est d’ailleurs bien simple : sur les 4 titres que compte l’EP, on a le droit à 4 refrains contagieux et réussis. Le groupe fait là un sans faute et met dans le mille, carton plein, pour son coup de semonce entre deux confinements.
« Glasgow Karma Scale » est un tableau, un manifeste, où la profondeur fait sens, en parlant de l’esprit physique, de l’ordre en désordre, de la vie sans limite, de la nature en deuil, un récit, une allégorie où la musique et les mots appartiennent à un même environnement sensible. Bref un EP qui sait convaincre tout un monde…
On attend maintenant avec impatience d’en entendre encore plus (sur un long format) et d’en savoir davantage. Alors naturellement nous avons proposé à Noyemi quelques questions sur l’univers de Quiet Whales …

Quelle est l’origine de la Naissance du groupe ?

Quiet Whales est composé de Benij à la guitare, de Djom à la basse, de Ben à la batterie et de moi-même, Noyemi au chant. Nous sommes basés en région parisienne. Nous répétons principalement à Issy les Moulineaux. 

Quiet Whales est né sur les cendres d’un ancien groupe formé par Djom, Benij et David (notre ancien batteur). Je les ai rejoints en 2016. Nous nous sommes produits sur plusieurs scènes parisiennes et en 2018, nous avons sorti notre 1er EP Silent Arvik (disponible sur bandcamp et les plateformes de streaming).
 
En 2019, Ben remplace David à la batterie pendant le processus de composition de notre 2eme EP. Glasgow Karma Scale sort alors en septembre 2020 entre 2 confinements.
 
Quelle est la ligne conductrice de cet EP ?
 

La ligne conductrice de notre EP se résume bien par son titre. Glasgow Karma Scale. Il est tiré du Glasgow Coma Scale qui est un indicateur médical de niveau de conscience.

L’EP est conçu comme un aperçu des états d’âme que peut traverser une personne dans sa vie du fait de son environnement, de son passé ou de ses propres actions (le point de vue est cependant plutôt féminin puisque je suis l’auteure des paroles). On se perd physiquement et psychologiquement ainsi dans les rues de Glasgow dans Glasgow View. Les fantômes du passé viennent nous entraver dans Wandering Ghost. Aqqut Arvik est un cri de colère contre la société qui nous renvoie à une vision stéréotypée de nos corps. Enfin, on finit par Silk qui est une reconnaissance envers les personnes, des modèles, qui nous aident à nous révéler.  
Quelles sont vos influences ?

Concernant nos influences, nous avons du mal à nous mettre d’accord car elles sont tellement disparates! Djom serait plutôt le bruitiste/alternatif du groupe avec du Sonic Youth ou The Sleepers, Benij apprécie The Smashing Pumpkins, System of a Down ou Nine Inch Nails et Ben le grunge des années 90, la fusion de L.A ou le punk californien. Côté chant, j’ai été très marquée par les compositeurs de films d’animations tels que Joe Hisaishi, Danny Elfman et Yoko Kanno. Mais si on doit donner des influences communes, on se retrouve sur Portishead, Nirvana, Red hot Chili Peppers… Beaucoup de sons des années 90 finalement.
 


Votre dernier EP est-il annonciateur d’un album ?
 
En effet, l’objectif à moyen terme est un LP comprenant les chansons de nos 2 EP avec un réenregistrement de certaines chansons de notre EP1 Silent Arvik qui ont évolué depuis 2018. Notre style s’est musclé avec le temps et l’arrivée de Ben à la batterie.

Mais en tant que groupe indépendant, nous allons prendre notre temps pour sortir un album de qualité. 
Nous avons aussi de nouvelles compos en cours, que la crise du covid a freinées (Nous composons principalement à 4 pendant les répétitions.)

Bref, nous avons hâte de retrouver notre rythme pré covid. 
De plus, nos morceaux étant conçus pour être joués en live, notre objectif à court terme est de défendre enfin Glasgow Karma Scale sur scène !

Petit plus, malgré la crise du covid nous avons réussi à nous exporter sur Mars! (rire)
En effet, le nom de notre groupe se trouve sur une puce du Rover Perseverance dans le cadre du programme Your Name On Mars. Et pour l’histoire, le visuel de notre EP1 Silent Arvik provient de clichés martiens de la Nasa.
 

Suivre Quiet Whales : https://www.facebook.com/QuietWhales
Écouter Quiet Whales : https://quietwhales.bandcamp.com/album/glasgow-karma-scale

Stef’Arzak

Quiet Whales « Glasgow Karma Scale »