Rien n’est jamais perdu, tout est question de recommencement. Aujourd’hui, vendredi 13 novembre 2020, sort le premier album de Yes Basketball, intitulé « Goobye basketball« .
Derrière ce nom étrange Yes Basketball se cache non pas une star de la NBA ou de la FFBB en reconversion mais Pierre Marolleau, membre multicarte de Fordamage, Fat Supper, We Only Said, ou encore My Name Is Nobody… Le prolifique rennais, presque quadragénaire, suite à une blessure lors d’un match de basket, est contraint de temporairement délaisser la scène, qu’il arpente assidument depuis des années. Il saisit alors l’occasion d’initier son projet solo. Les démos se transforment rapidement en un premier EP (2019), une trentaine de concerts et aujourd’hui donc un premier album qu’il baptise logiquement « Goodbye Basketball »…
Un peu Modern Lovers dans le chant, un peu Zombie Zombie dans l’énergie, « New Shit 1 » ouvre le bal qui se prolonge avec « Your night and your day« , aux rythmes très Beastie Boys qui oscillent vers la master class Free Jazz.
« Jokes, Jokes » se ressent comme un mauvais rêve dont on peut se protéger grâce à la dérision de notre imaginaire.
Anger Featuring Happiness, punk rageur qui se mélange violemment à une balade west-coast trash. Tout est prétexte à expérience et c’est terriblement efficace !
Gotta Click on It, d’errance en nappe électro pesante avec toujours ce tempo New-York 1997, à la John Carpenter nous immerge . Prenez une grand inspiration, plongeon imminent !!
Hairdressing est le moment douceur et bien-être à la rythmique spatiale. Quelle qualité d’écriture !! Les guitares y sont ciselées… que dire… laisser entrer ce disque chez vous, il y sera pour longtemps je pense.
Avant le crash final du To dream and forget… Comme une course quotidienne entre ce qui fait aimer l’autre et parfois désirer s’en éloigner… Nous ne pouvons pas toujours vivre seuls et accompagnés, le dilemme est moderne et éternel…
Autant de titres qui annoncent un grand moment dans la vie du disque ! Oui un très grand moment, un accomplissement de tant de talents qui fusionnent sur ce Goodbye Basketball… On reste suspendus à nos enceintes et nos casques, !!
Tel un cavalier héraldique au travers de ses textes, Pierre Marolleau nous partage sa vision réaliste de ce qui compose la temporalité contemporaine d’une vie en 2020. Parfois acerbe dans son interprétation du monde et dans notre interaction entre nous humains : l’amour, les chemins tracés, la disparition, le méandre de la création, le sentiment d’imposture ou d’insatisfaction, les réseaux sociaux, la perte des cheveux…
Merci le basket.
Pierre Marolleau n’oubliant pas, par ses longues compositions évolutives qui font le charme de cet album hors du commun, de prouver une volonté évidente de distinction. Prenant le temps de se dévoiler, de s’installer et de construire autant de pièces atypiques, formant finalement un puzzle d’une superbe homogénéité.
Pièce maîtresse, projet singulier et audacieux, Yes Basketball livre un disque protéiforme et radical qui oscille entre calme et tempête.
LES DISQUES NORMAL / A TANT RÊVER DU ROI / L’AUTRE DISTRIBUTION
Pierre Marolleau alchimiste du projet (textes, Batteries, Synthétiseurs, Voix).
Stéphane Fromentin (Trunks), Christophe Le Flohic (Totorro) et Benoît Guchet (Bantam Lyons) les accords de guitares prêtes à devenir la matrice achevée.
Les chœurs de Astrid Radigue et Benoît Guchet fusionnent avec les compos de Pierre Marolleau et comme si cela ne suffisait pas, s’associent à Damien Tillaut, magicien aux manettes du mixage, signe d’un coup de griffe musical.
Mastering par Seb Lohro himself et Artwork de Yoann Buffeteau qui achève la belle qualité de ce disque et le transpose en œuvre à admirer en l’écoutant.
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Écouter YES BASKETBALL : https://yesbasketball.bandcamp.com/album/goodbye-basketball