TOP album 2023, et plus si affinités …

La fin de l’année et son lot de réjouissances. La course aux cadeaux, les repas à répétition, les bises sur les quatre joues à minuit pétante… Et, bien sûr, il s’ensuit les classements pour que faire encore mieux la prochaine fois : Meilleurs menus XXL, meilleurs décos de sapin, meilleurs p’tit Jésus dans la crèche, meilleurs costumes de Père Noël, meilleurs gueules de bois, meilleurs coups de pied au cul aux gamins, meilleurs cadeaux d’la belle-mère … Bref, que du bonheur ! Et puis chaque année quand vient janvier, comme les copains, nous retombons dans la bonne vieille habitude d’établir la liste de nos meilleurs albums de l’année passée. Indéniablement, 2023 était un très bon millésime, et les albums que j’ai sélectionnés risquent fort de se retrouver dans nos playlists en 2024 et plus si affinités…

 


 
1- The Murder Capital : “Gigi’s Recovery”. The Murder Capital était de retour début 2023 ! Sortez vos costumes sombres, vos mouchoirs en dentelles et préparez-vous à plonger dans de nouvelles pénombres voluptueuses aux goûts de coups de foudres tenaces ! Un opus mûr et pétri de sincérité, un disque habillé de noir le jour et de blanc la nuit, pour mieux marquer le contraste existentiel qui y règne ! Doute et certitude, n’en sommes-nous pas tous là ?
 
 
 

 
 
2- The Psychotic Monks : “Pink Colour Surgery”. L’année 2023 était également passé sous le signe du grand retour de The Psychotic Monks. Après leur second album mémorable “Private Meeting First” le groupe a fait une pause bien méritée pour nous revenir en pleine forme avec un fiévreux successeur “Pink Colour Surgery”. Aussi bouleversant que surprenant, le quatuor balance un disque aux sonorités à la fois industrielles, orchestrales et psychédéliques. Audacieux, dérangeant et définitivement complexe, un renouveau inattendu qui fait le plus grand bien.
 
 
 
 

 
3- ARMAN MÉLIÈS : “OBAKE”. Après son précédent disque où il s’ouvrait aux grands espaces américains, Arman Méliès, nous propose cette fois un voyage sonore plus onirique et hautement cinématographique, peuplé de spectres oniriques, mystérieux. Au gré de nombreuses expérimentations électroniques, de collaborations toutes surprenantes et d’ambiance voluptueuse, un spleen majestueux nous envahit, ouvrant la voie royale d’un véritable terrain de jeu intimiste et pourtant grandiose.
 
 
 

 
4- Sarakiniko : “Dehors”. Sarakiniko aka Yann Canevet, artiste breton dont nous soulignons toujours l’attractivité majeure, sortait en octobre 2023 un deuxième album  “Dehors” hautement empreint de poésie, d’une finesse qui ne peut que toucher les vraies mélomanes. Une fois de plus, mélodies dynamiques, textes ciselés et virtuosités électrisantes des compositions font de ce disque un incontournable de cette année passée…
 
 
 

 
5- Egyptian Blue : “A Living Commodity”. Originaire de Brighton, Egyptian Blue, sortait un premier album mélangeant la fraîcheur d’un indie-rock troublant et l’inventivité d’un punk signalant. Avec eux, une nouvelle ère musicale s’ouvre. Cette bande-là sait capturer, en grande partie, le besoin cathartique d’exprimer la charge émotionnelle d’une génération qui perd le pied dans des tourbillons d’agressivité et d’anxiété. Un album puissant et sublime. 
 
 
 

 
6- Blonde Redhead “Sit Down for Dinner”.Kazu Makino et les frères jumeaux Amedeo et Simone Pace revenaient en septembre 2023 avec un nouvel album “Sit Down for Dinner“. Les 11 titres s’enchaînent merveilleusement bien en dévoilant des éléments de musicalité prégnante et rappellent avec bonheur que le groupe reste en constante expérimentation. Fruit de la maturité, un peu plus sage, un peu plus doux, un peu plus ludique, l’ensemble est extrêmement cohérent et totalement magnifique. Tout au long de ce disque charpenté d’une dream pop onirique, mélangé à des vibrations vaporeuses néo psychédéliques, Blonde Redhead prouve que des vétérans du rock new-yorkais peuvent encore nous embarquer avec une vraie richesse chaleureuse, imprégnée d’émotion complexe. Un disque hypnotique et apaisant qui sera très certainement longtemps dans nos têtes.
 
 
 

 
 
7- Shame : “food for worms”. A l’époque de leur 1er album, Shame, me semblait être une sorte d’ersatz d’Idles, qui certes brûlait les planches mais se consumerait surement comme un fétu de paille.  Pourtant à l’écoute de leur 3ème album “Food For Worms” le groupe est encore bien meilleur et semble maintenant sur le point de dépasser leurs aînés. Ainsi, Shame, est pris dans une sorte de tourbillon mélodique dissonant. Là où ils ont toujours été bons, ils sont maintenant vraiment excellents. Établissant un excellent équilibre en redoublant de férocité, et en se diversifiant dans de nouvelles exploration sonore troublante et pourtant jouissive.
 
 

 
8- Delia Meshlir – “Bring Back The Light”. Après un remarquable premier opus, la prometteuse artiste suisse, Delia Meshlir, sortait, en novembre 2023, un nouvel album, “Bring Back the Light”, beau, épuré. Elle nous livre des chants sincères et habités à l’écriture grave, à tomber à la renverse. Un disque immense qui comme son titre l’indique retrouve la lumière, au centre du jeu, au milieu des émotions, pour mieux nous inciter à nous y perdre…
 
 

 
9- The Sirens of Titan Age Of Treason“. La formation anglaise The Sirens of Titan, menée par John-Paul Pryor et co-pilotée par Jez Leather, nous revient d’outre temps en mélangeant allègrement les époques comme s’ils étaient passés par un multivers jouissif pour nous offrir une nouvelle clé de voûte discographique nommée « Age Of Treason ». Dans cet album, les deux compères élargissent leur palette, passant par un prisme plus riche que jamais, tantôt rock, tantôt psychédélique, tantôt folk. Un plaisir complet tant au niveau des orchestrations subtiles de Jez Leather que par la voix de crooner de John-Paul Pryor, chaude et langoureuse. Dans cette vraie ligne de vie musicale cohabitent tensions et tentations, avec au milieu l’envie des désirs…
 
 
 

 
10- Marcel – “Charivari”. Charivari, synonyme de rassemblement festif et de joyeux désordre est le titre du premier album des quatre Belges de marcel. Du post-punk qui gratte, qui sent la sueur et le plaisir du partage, aussi vif que surréaliste, c’est un joyeux bordel qu’il nous offre dans cet opus. Avec une furieuse envie de grand désordre, le quatuor turbulent brouille les pistes musicales et souligne un goût pour le piquant. Furieusement bons, les 10 titres trouvent une alliance subtile entre leurs énergies vivifiantes et leurs rythmes trépidants, parfaitement mis au point ils donnent autant envie de pogoter que de chanter à tue-tête avec eux. Dans cet album plein d’airs obsédants, marcel, caché derrière un masque de clown au rictus satirique, écorche jusqu’au sang les affres de notre monde moderne. Idéal pour reprendre du poil de la bête, parfait pour retrouver le sens de la révolte, indispensable pour dégainer ton pistolet à bouchon et tirer à bout portant sur la morosité ambiante. 
 
 
 

 
11- Clavicule – “FULL OF JOY”. Le quatuor Clavicule revient avec un très attendu nouvel opus Full Of Joy, afin de confirmer qu’il occupe une belle place dans la discographie idéale du rock indé français. L’esthétisme entre rock-garage et psyché-rock, malicieux et intelligent est captivant, tant cette musique se trouve à la croisée d’innombrables horizons mais avec sa propre identité, cristallisant le plaisir de réunir leurs énergies communes, dans une rage de vivre communicative. Avec ce deuxième album tout aussi jouissif que le précédent, mais d’une façon plus maîtrisée, toute la maturité du groupe prend corps dans les 10 titres endiablés du disque qui ainsi étoffent leur musicalité enflammée. 
 
 
 

 
12- Étienne Daho – “Tirer la nuit sur les étoiles”. Après l’incroyable Blitz, Daho nous revient plus actuel que jamais. Comme un air de BO de film, façon nouvelle vague, souffle sur ce nouveau disque qui vient allonger la liste d’une discographie parfaite. Ce road trip amoureux fait d’énergies dansantes, de vibrations pop, d’affirmation d’un ADN déjà bien encré dans nos cœurs, autant de variations mélodiques réunissant tout le charme musical d’Étienne Daho. Définitivement le temps ne semble avoir aucune emprise sur l’icône de la Pop française.
 
 
 
 

 
13- Young Fathers – Heavy Heavy. Retour aux origines pour le trio écossais Young Fathers avec “Heavy Heavy”. Il y a énormément de choses à dire sur les 10 titres de cet opus, écrit et enregistré sur une période de trois ans. Exubérant, joyeux et rageux, alimenté par un sentiment de fureur à propos de la façon dont le monde  décline. Complètement inclassable, et c’est pour ca que nous les aimons, les rythmes sont changeant, évoluant sans effort entre les atmosphères dansants, troublants, désordonnés, aussi engageant que combatif. Un disque plein de contradictions. Kayus Bankole a rapporté de ces voyages en Afrique des influences Afrobeats fortes que l’on retrouve tout au long de l’album.
 
 
 

 
14- Trunks – “We Dust”. 14- Trunks – “We Dust”. Formé à Rennes, il y a 20 ans déjà, le supergroupe Trunks réunissant Laetitia Sheriff (basse, chant), Daniel Pabœuf (saxophones), Stéphane Fromentin (guitares), Florian Marzano (guitares, mellotron) et Régis Boulard (batterie) revient enfin hanter nos platines avec un nouveau disque We dust” tout en finesse et en subtilité. Un line-up 5 étoiles qui nous immerge dans un grand bain bouillonnant d’idées et d’émotions. Un rock indie, parfois expérimental, parfois orchestral, mais toujours habilement ficelé, qui en fait un disque riche, varié et simplement passionnant de bout en bout. Trunks nous prouve une fois de plus que le rock français sait encore être audacieux. Un retour gagnant qui valait bien le coup d’attendre.
 
 
 

 
15- Amour Tempête – “Seasons”. Entre pop romantique et folk brûlant, le quatuor originaire de Lille, Amour Tempête, nage avec brio dans les eaux mouvantes des langues (français, allemand et anglais). En six titres ils nous exhortent, dans un rythme chaloupant, à savourer les petites folies, brillantes et vivifiantes, de leur premier EP,” Seasons “. Rudement beau, rondement dansant, il s’impose rapidement un raccourci évident vers la douce liberté d’aimer. Les racines du plaisir sont partout, amour, amitié, fraternité, affinité, nouvelles fertilités des mots usés. Avec eux en bande sonore, aimer les vagues, l’apaisement, le tonnerre, les jours et les nuits, semble plus facile. C’est comme offrir un beau geste, celui qu’on attendait plus, dans l’altruiste plaisir du partage, c’est gagner contre l’envie parfois brûlante de se fermer aux autres. Merci pour cette balade, merci pour votre “Seasons”. Et puisque pour moi un like cœur ne suffisait pas, j’ai proposé quelques questions à cette belle tribu…
 




16- PJ Harvey, “Inside the Old Year Dying”. Après 7 années d’absence, PJ Harvey nous revient enfin pour nous cueillir dans un envol poétique dont elle seule a le secret. Son dernier opus, plus intimiste et déroutant par son ambiance quasi religieuse aux arrangements minimalistes, n’est pas sans nous évoquer l’excellent “White Chalk”. PJ Harvey est là au sommet de son art, capable d’aller dans des directions inattendues. Apaisant et spirituel, cet album qui se mérite nécessite plusieurs écoutes avant d’être totalement apprivoisé, mais lorsque vous en captez l’essence, il devient magistralement addictif. Un album qui rappelle que PJ Harvey en prêtresse indétrônable sait nous surprendre et nous faire un bien fou.

 

 
17- Vipères Sucrées Salées. Nageant avec agilité entre cold wave nerveuse et râle post-punk animal, Vipères Sucrées Salées, est un trio, formé de jeunes Lyonnais sauvages, qui cache derrière cette sonorité au fer rouge, un point d’ancrage sensible qui marque tel un tatouage à l’encre phosphorescente, pour mieux faire scintiller leurs âmes ombrageuses, leurs slogans ivres de liberté. Ils roulent dans Grande Côte leur rocher de Sisyphe tranchant, aux rythmes synthétiques et aux rimes qui piquent la normalité des stéréotypes casaniers. Avec un 1er disque éponyme cinglant. Sans nul doute, ses taxidermistes à la sauce Frankenstein, sauront vous mater, en 5 coups de poing dans la face, un bordel bien rangé. Vipères Sucrées Salées du cold-wave frenchy efficace.
 
 

 
18- Tex Perkins & The Fat Rubber Band “Other World”. Tex Perkins, chanteur du groupe cultissime Beasts of Bourbon officie aussi avec The Fat Rubber Band, la formation avec son complice Matt Walker. “Outer World” le second album des Australiens, sorti en février 2023, est un disque plein de finesses charmeuses, d’habiletés subtiles, de balades amoureuses et de fougues mélodieuses. Cet opus souligne une vraie force tranquille où les titres tubesques nous restent en tête. Peu importe avec qui Tex Perkins joue, il reste un chanteur à la voix unique qui nous charme à coup sûr, mais avec le Fat Rubber Band, il a peut-être trouvé l’équilibre parfait pour atteindre de nouveaux sommets…
 
 
 

 
19- Birdy “Portraits”. Avec une discographie restée, jusqu’à aujourd’hui, fidèle à cette pop lente et mélancolique, hors du temps, qui lui colle à la peau, Birdy, se construit une image forte. Explorer, expérimenter, essayer de nouvelles choses vers une vraie voie. Ne pas s’endormir sur ses lauriers pour définir les multiples nuances d’une nouvelle identité est une marque d’abnégation et d’intelligence, surtout lorsqu’on cherche à révéler son identité dans une mis à nu actuel. Un portrait intime auréolé de bleu nuit bouleversant, submergé d’un bain de lumière aveuglant ! L’un des opus les plus fascinants de Birdy, peut être même son meilleur album, la suite nous le dira…
 
 
 

 
20- Rozi Plain “Prize”. Explosion lyrique qui donne le vertige, élans de musicalité qui animent un univers savoureusement onirique, Rozi Plain (bassiste de This Is the Kit) ajoute à toutes ces qualités le charme d’une artiste folk-art-pop unique. “Prize”, son 7e disque, est un régal d’une légèretés constante, d’une impulsion captivante pour, s’il en était besoin, continuer à poursuivre cette étincelle essentielle qu’est Rozi Plain. Avec “Prize” elle exprime toutes ces sensibilités, dans un groove aérien et donne corps à certains des moments les plus enivrants de cet opus. Un savant cocktail de styles et de sérénité qui permet de découvrir un esprit totalement libre, intimiste où les notes sont tamisées d’un timbre qui devient de plus en plus clair à mesure que les titres s’enchainent. Autant d’atouts qui confèrent à la musique de Rozi Plain cette passion ardente.
 
 
 


 
21- Mitski “The Land Is Inhospitable and So Are We”. Mitski autrice-compositrice-interprète de rock indé a déjà outre-Atlantique une belle renommé, pour ses chansons cathartiques d’une profonde beauté. Dans son dernier opus elle fait preuve d’une grande et belle douceur. Plus onirique et plus organique que jamais, jouant une pop orchestrale aux influences country, Mitski prouve là qu’elle est l’une des plus prometteuses chanteuses actuelles. Avec “The Land Is Inhospitable and So Are We” préparez vous à découvrir un territoire rugueux, faussement sage, délicieusement bouleversant où Mitski dévoile sa face la plus apaisée, pleine d’espoir et d’amour.
 
 
 
 

22- Little Dragon – “Slugs Of Love”. Après le remarquable “New Me, Same Us” sorti en 2020, le groupe suédois Little Dragon dévoile son nouvel album “Slugs Of Love”. Le quatuor fait une nouvelle fois la démonstration d’une musique remarquable par ses riffs originaux, ses histoires intrigantes, et par la voix immédiatement reconnaissable de Yukimi Nagano. L’ambiance est rêveuse et le groupe gagne encore en puissance. Little Dragon atteint là les sommets.
 
 

23- Milos Asian – “Breathe In, Breathe Out”. Chanteur, auteur-compositeur, multi instrumentiste, producteur, ingénieur du son, Milos Asian est un talentueux autodidacte, touche à tout, qui ne cesse de faire vibrer la scène rock bordelaise. Son dernier album “Breathe In, Breathe Out”, est rafraîchissant, inattendu, dansant, solaire et presque lunaire tant il semble venir d’ailleurs pour revitaliser notre esprit engourdi par la morosité ambiante. Un album indispensable, à écouter de toute urgence, surtout si comme moi, vous étiez en manque de cette énergie pure qui fait cruellement défaut à nos cœurs et qui ressuscite de la plus belle façon notre envie de sourire à la vie. 

https://open.spotify.com/intl-fr/album/5z0TOcCbUYl41qJb3oKStW


24- Unloved “Polychrome”. Avec déjà 4 albums la musique de Unloved reste sur une trajectoire montante constante et le dernier opus “Polychrome” qui arrivait moins de six mois après le formidable “The Pink Album” marque une nouvelle progression. Unloved, offre là une nouvelle page musicale a leur discographie toujours plus dense, avec un angle trance-électronique sensible. Ce ne serait probablement pas mentir que de dire que ce disque est un régal à déguster sans modération.

 https://open.spotify.com/intl-fr/album/3dlkCO3uYBLHWhJNZ3D3KB


25- Nicolas Jules -“Carnaval Sauvage”. Nicolas Jules, prolifique et déjà auréolé d’un nombre impressionnant de pépites discographiques, est un artiste inclassable et qui ne souhaite surtout ne pas l’être. Il oppose à la cadence endiablée de nos vies un langage organique, chantant doucement les angles vitriol d’un Carnaval Sauvage. Déambulation hardie ou dénébulation lumineuse et excitante, les 12 titres, qui figurent au menu de ce nouvel opus, résiste au galop, le mors aux dents, l’amour aux bords des lèvres et pourtant ils nous bondissent au visage sans même nous prévenir. Dans ce tour d’horizon étoilé, la fulgurance s’impose, sans trahir l’esprit farouchement libre du dandy, dont l’ivresse romanesque transparaît à travers une incandescence entêtante et pourtant sobre.

https://nicolasjules.bandcamp.com/album/carnaval-sauvage


26- Cash Savage and the Last Drinks “So this is love”. Cash Savage avec son formidable groupe, The Last Drinks, fait un folk-rock dur et tendre. Leur dernier album “So This Is Love” est une fois de plus un savant mélange de tempête et d’apaisement, foudroyant de vivacité dans cette résistance à la noirceur où l’espoir devient un hymne fédérateur, fraternel et bienveillant. Il y a quelque chose de sombre et de lumineux qui réside dans les chansons de Cash Savage. Une ambivalence qu’elle sait capturer avec talent à travers ces chansons, dans ce supplément d’âme profondément émouvant où une salvatrice fureur raisonne de façon peut-être plus forte au fur et à mesure que le temps passe sur elle et nous. Avec au centre les thèmes universels de la dualité des classes, de l’amour vrai, du respect de l’autre, mais tout en restant profondément personnelle, elle nous happe littéralement et nous bouleverse toujours autant. “So this is love” ne déroge pas à cette règle d’or fixée depuis “WOLF”, nous l’aimons et l’admirons pour cela.

 https://open.spotify.com/intl-fr/album/3H9GjkOGIciF0Ny1WCkbvM


Stéphane Perraux