YVES JARVIS « The Zug », symbiose luxuriante

Le musicien expérimental canadien Yves Jarvis (ex- Un Blonde) vient de sortir son nouvel album « The Zug » sur le label ANTI- Records et dévoile le clip de « On The Line ».

Yves Jarvis est de retour avec son troisième album solo intitulé « The Zug ». La vision unique de l’artiste basé à Montréal, pour le « psychédélique-jazz-folk » est mise en évidence, avec une production élevée et des idées en cascade présentées avec une confiance toujours croissante.
Jarvis continue d’affiner son approche créative au cœur de son être, où la musique et la vie s’entremêlent de manière harmonieuse. Il fusionne styles dans une relation symbiotique où des expérimentations de folk mélancolique, de R&B tendre et de jazz se nourrissent les unes des autres pour développer de nouvelles formes luxuriantes…

« On The Line » déborde de rythmes de batterie galopants et de guitares écumantes, et s’adresse aux marchands de peur en décrivant la liberté d’une manière très ironique (« Fear today ! I’m alive and free to hate ! »). Avant de renoncer au contrôle et de se libérer de nos propres pièges en reconnaissant le choix qui s’offre à nous (« Free to oscillate between the poles of my own cage !… »), rappelant le rock expérimental en roue libre et caricatural de Kevin Ayers ou de Faust.

Qualifiée de « chef d’orchestre d’ambiance magique » par The Fader, la musique de Jarvis est acclamée par la critique, Under The Radar déclarant qu’il est « une écoute passionnante et surprenante … venant du même camp afro-futuriste que Thundercat et Kendrick Lamar » ; quand pour Pitchfork il crée « un folk fluide aux influences soul, comme si Toro y Moi avait produit les premiers Iron and Wine ».

 

Le « Zug », abréviation de Zugzwang, est une situation dans laquelle l’obligation de faire un mouvement à son tour est un désavantage sérieux, souvent décisif. Zug est également une ville de Suisse. The Zug est une entreprise entièrement autoproduite. De l’instrumentation à l’ingénierie en passant par l’artwork, Jarvis l’autodidacte a forgé un bastion d’exploration avant-gardiste où tous les coups sont permis. Ces moyens créatifs se fondent dans un ordre de conscience supérieur, décrivant la danse cosmique que nous représentons intérieurement et dans laquelle nous nous engageons extérieurement.

L’esprit d’aventure imprègne chaque aspect de The Zug. À travers des hauteurs vertigineuses et une chaleur torride, Yves Jarvis nous fait traverser le goulet et pénétrer dans l’Open avec un effet déconcertant. La convention structurelle est subvertie mais pas ignorée. Inscrits dans le Canon par l’utilisation d’une instrumentation rock traditionnelle, ces outils familiers scintillent de nouveau avec de nouvelles perspectives à découvrir.