Unloved “Polychrome”

Unloved est indéniablement l’un de ces merveilleux groupes obscurs que vous connaissez et écoutez pourtant sans le savoir vraiment. Vous avez certainement déjà entendu le travail de composition de David Holmes puisqu’il est un des grands compositeurs contemporain de B.O. de films (Ocean’s Eleven, James Bond, Hunger, etc.. ), et celui de Keefus Ciancia également compositeurs de musique de films et séries (Spiderman 2, The Hunger Games, The Fall, True Detective, etc…) et Jade Vincent qui a notamment collaborée avec Etienne Daho pour deux morceaux de son album Blitz.


Avec déjà 4 albums la musique de Unloved reste sur une trajectoire montante constanteet le dernier opus “Polychrome” qui arrive moins de six mois après le formidable “The Pink Album” marque une nouvelle progression.
Unloved, offre une nouvelle page musicale a leur discographie toujours plus dense, avec un angle trance-électronique sensible. Les neuf chansons de Polychrome ont été extraites des mêmes sessions d’enregistrement que The Pink Album, d’où la ressemblance parfois flagrante, mais ce n’est pas pour autant une mauvaise chose. Dans celui-ci pas de guest stars (Jon Spencer, Jarvis Cocker, Étienne Daho sont tous apparus sur The Pink Album), ce qui permet de se concentrer pleinement sur l’univers introspectif du trio. Les arrangements de David Holmes et Keefus Ciancia sont cruciaux dans l’ADN du groupe, mais c’est la voix de Jade Vincent qui centralise l’attention, surtout lorsque la mélodie semble aussi plus légère, comme dans les merveilleux “Thank you for being that friend, you know, the one you never want to say goodbye to” et “I just stop“, ajoutant encore un coté dramatique aux titres. Il y a un sentiment étourdissant dans la chanson éponyme “Polychrome“, qui ouvre le disque, propulsée par une batterie féroce et le chant de Vincent atmosphérique. “Thrill Me” qui à l’éclat cinématographique de l’ensemble de l’album. Le meilleur de tous est “Far From Here“, un morceau du premier EP de UnlovedGuilty of Love“, qui à été spécialement réenregistré pour l’occasion et qui sonne somptueusement tout au long six minutes quarante-huit. Certaines chansons, comme “Rain On My Parade” en clôture, semblent encore bien meilleure maintenant. Ce ne serait probablement pas mentir que de dire que l’ensemble est un régal à déguster sans modération.