Une année cinéma 2023 ! Le TOP 7 de Sylvain

2023 tire sa révérence sur la pointe des pieds et c’est déjà l’heure des bilans d’une année riche en films et autres albums mémorables. Votre serviteur tentera, donc, de dresser une liste subjective sur le meilleur du meilleur en termes de longs-métrages puis de LP.
C’est parti pour un TOP 7 somme toute personnel mais non dénué d’indéniables qualités.


1) “Indiana Jones et le cadran de la destinée” de James Mangold. Attendu comme le Messie ( mais non?) , reporté, ajourné, puis annoncé pour le Festival de Cannes, le dernier épisode du plus célèbre des aventuriers célèbre le temps qui passe tout en n’oubliant pas d’être terriblement efficace. Old school, vintage et doté d’un casting affolant, ce 5ème opus nous renvoie à notre propre nostalgie et nous bouleverse dans un plan final d’anthologie. Simplement le blockbuster le plus intelligent de cette année écoulée. Du très grand Art.



2) “Reality” de Tina Satter. S’inspirant d’un fait divers hautement politique, la dramaturge américaine tire à boulets rouges sur l’ère Trump et délivre un premier film virtuose collant au plus près de la “réalité”. Proche de David Lynch dans son désir d’abstraction et oscillant constamment entre forme documentaire et narration maitrisée, Tina Satter nous emballe durant 1h20. Un film d’espionnage sidérant, à l’image de sa jeune interprète à suivre de très très près : Sydney Sweeney. Attention ! Big Brother is watching you!



3) “The Master Gardener” de Paul Schrader. Le scénariste de “Taxi Driver” clôt sa trilogie de la rédemption avec panache et déjoue toutes nos attentes en matière de clichés attendus dans ce polar sensuel, lent et vénéneux. Joel Edgerton ( vu dans “Star Wars 3” dans le rôle d’Owen Lars) et l’impériale Sigourney Weaver sont les atouts majeurs de cette descente aux enfers. Tango et pas de deux au bord de l’abime. Jardin d’Eden. Purgatoire. Sans doute le chef-d’œuvre de Paul Schrader ?

 


4) “The Son” de Florian Zeller. Le talentueux écrivain français adapte, à nouveau, l’une de ses pièces pour le grand écran et nous plonge dans les affres de l’adolescence. Transcendant le piège du “théâtre filmé”, le réalisateur de “The Father” offre à Hugh Jackman son plus beau rôle depuis “Prisoners” et nous émeut durablement dans cette radioscopie d’un couple démuni face à la dépression de leur fils. Laura Dern, Vanessa Kirby et Anthony Hopkins y sont aussi pour beaucoup dans la réussite totale de ce long-métrage habité. Enfin, la manière dont Mr Zeller dessine le profil psychologique de chacun de ses personnages sans céder au manichéisme ni à la facilité laisse pantois. Un sommet d’étude sociologique dans le 7ème Art.


5) “Donjons et Dragons : l’Honneur des Voleurs” de Jonathan Goldstein et John Francis Daley. Est-ce la réminiscence prégnante de mes années lycée et de parties de jeux de rôles endiablées ? La promesse d’une adaptation digne de ce nom? Ou la découverte d’un blockbuster bien ficelé, familial et enjoué ? Certainement les trois à la fois. Voici un film qui n’aurait pas démérité dans le flot de sorties hivernales qui peuplent, actuellement, les salles obscures tant l’esprit de Noël imprègne cette comédie d’aventures aux dialogues tordants. Chris Pine, Michelle Rodriguez, Justice Smith, Regé Jean-Page, Sophia Lillis et Hugh Grant s’amusent comme des chenapans dans ce mix réussi et 2.0 de “Princess Bride” et “Krull”. Et nous avec !


6) “Les Gardiens de la Galaxie volume 3” de James Gunn. Si l’on m’avait dit, un jour, que je chialerai à grosses larmes devant une production MARVEL?! S’écartant, avec intelligence, de la pantalonnade “The Suicide Squad”, James Gunn rappelle à la Maison des Idées qu’il est le seul maitre à bord et affiche une toile de fond dramatique au troisième opus des “Gardiens” sans renier le charme de cette drôle de famille dysfonctionnelle. Intelligent, poignant, délirant et constamment douloureux, ce dernier volume est semblable à un album de Radiohead. Absolument remarquable.


7) ” Spider-Man: Across the Spider-Verse” de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson. En 2018, pouvions-nous rêver d’une suite aussi magistrale que le tourbillonnant “Spider-Man: New Generation”? 2023, nous voilà. Plus fort, plus dingue, plus ambitieux que son prédécesseur, cette incursion durable dans le Spider-Verse et ses nombreux dommages collatéraux dans notre monde fascine. Animation protéiforme, rythme effréné et discours judicieux sur les remous de l’adolescence, ce “Spider-Man” ravit le parent geek en chacun de nous et sa B.O. ultra-vitaminée finit de nous achever dans un râle de bonheur à peine voilé.
Difficile d’attendre le 3ème opus tant le suspense est à son comble ! Haaaaargh, patientons, patientons ! Avec un peu de chance, on se fera une toile en 2024 !? D’ici là, so long, les Lustiennes et Lustiens! Et bonnes séances à vous…



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