Nous voici baigné dans l’indie folk rock, avec TheLongoodBye… un blues dédié aux années 50 au film noir policier avec un personnage weak guy (l’homme faible),un certain Philip Marlowe.
Cet Ep , sorti ce 23 juillet 2021, « Tomorrow Never Came », une douceur aux rythmes délicatement posés, installant suspense et flashback, pour un chanteur détective dans sa propre existence.
Définir ces chansons en une phrase… Les mensonges, l’amour avec ses astres et désastres, en lendemains d’introspection.
Ce regard est celui de Tomer Lavie, fondateur de TheLongoodBye.
Ambiance dépouillée
De retour à Berlin, sa ville natale, où il composait au piano, Tomer est plongé dans les arts sombres de la philosophie et de la littérature, il se retrouve dans un appartement vide. Il n’y avait que son lit, sa guitare, un bureau et dessus une fleur dans un vase.
A ce moment il ne dispose plus de son piano de confiance. Il lui fallait alors commencer quelque chose de nouveau ; écrire de nouvelles musiques par un isolement de 7 jours et 7 nuits.
Un cadre en éventail
Ainsi naquit « Tomorrow Never Came » .Drôle, triste, ironique, honnête, romantique et non sentimental ; une sincérité dans son plus simple appareil.
Pour cet album il fallait un cadre, un graphisme, une lumière particulière. Et c’est lors de ses pauses, où Tomer a visionné des films de détective en noir et blanc. De Bogart à Jean-Paul Belmondo en passant par Elliot Gould.
Il découvre que son détective privé préféré est Philip Marlowe – l’anti-héros du film “The Long goodbye” de Robert Altman.
Marlowe est un détective endormi avec un chat, un gars qui essaie d’échapper à la vérité, mais la vérité finit toujours par le trouver. Un peu comme Tomer. A partir de ce moment, il baptise son projet TheLongoodBye.
Les touches de son piano absent, resurgissent dans ces ambiances cinéma ; là où tout est noir ou tout blanc en apparence du moins. Une tonalité envoutante, mi- ange, mi- démon.
Demain sera, avec ou sans amour
Deux single sortis en 2020 illustrent la proposition musicale de Tomer Lavie avec TheLongoodBye.
« Tomorrow never came » Dans une nonchalance, à ligne de basse en retenue, c’est un titre qui joue sur le cynisme, la folie et un furieux espoir de se sortir d’une situation complexe, et ce quel qu’en soit le moyen. On adore détester parfois…
« Love was over »
Le single “Love was over” est une allégorie des années 50, avec sa touche sonore nostalgique mais moderne.
Les guitares dystopiques, croquantes et la voix brisée d’un homme que l’on imagine triste créent un dialogue entre le passé et le présent, entre un amour qui n’est plus. L’amour n’est plus alors vive l’amour !
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Vous voilà donc face à cet Ep de TheLongoodBye ,« Tomorrow Never Came », qui mérite le détour ; un plongeon dans cet univers, qui n’a rien à envier aux plus belles ballades et histoires réalistes des années 50.
Entre la désillusion et la recherche des lendemains plus heureux ; c’est un intimisme musical dans une belle lumière. Un Impressionnisme en notes délicates que Lust4live.fr vous recommande.
Guillaume d’Arsène