The Kid. “C’mon Billy. You’re the Only One”

BANG! BANG!
A nouveau un long-métrage qui n’a pas connu les faveurs d’une sortie salles en France, “The Kid” étant précédé d’une réputation absolument médiocre. Un comble lorsque l’on sait que ce deuxième film de Vincent d’Onofrio eut le malheur de sortir aux USA le même jour que “Captain Marvel“. Et que son score- en aucun cas lié à ses qualités intrinsèques- fut noyé sous un déluge d’effets spéciaux. What Else?

Ce western réalisé avec précision (aussi bien dans son rythme  que dans les circonvolutions narratives qu’il déploie)  par un acteur d’envergure ne doit rien au hasard.
Plans élégants, reconstitution historique saisissante, violence sous-jacente et un casting en béton armé font de cette chasse à l’Homme un régal pour tout cinéphage qui se respecte. Et un hommage évident aux classiques d’antan.

Et parlons-en du casting!
Ethan Hawke (que j’ai eu la chance de croiser dans une vie antérieure et qui incarne, à lui tout seul, la simplicité et la classe américaine) prête ses traits anguleux à un Pat Garrett ténébreux et sensible, Dan DeHaan incarne-avec le talent qu’on lui connait- un Billy The Kid juvénile et terriblement attachant tandis que Chris Pratt trouve en Grant Cutler un rôle de salopard délectable et bienvenu dans la filmographie héroïque de Mr Raptor de la Galaxie.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Mr D’Onofrio– en quête d’une distribution de haut vol- a dû rencontrer ses acolytes lors du tournage des “Sept Mercenaires” version 2016 et leur proposer une nouvelle aventure sous un Ouest plus terne.
Un choix plus sombre. Plus personnel. Économiquement plus risqué. Mais pas exempt de générosité. 
Bien entendu, il ne fait aucun doute que cette énième adaptation de “Billy The Kid” lorgne plus du côté d'”Impitoyable” de Clint Eastwood que du pétillant “Silverado” de Lawrence Kasdan.

Mais l’interprète de Wilson Fisk connait parfaitement ses limites (budgétaires et techniques) et brode, donc, un long-métrage “à l’ancienne”-dans le respect du film de genre- avec ce qu’il faut de trahison, bagarres, drames familiaux, duel et figure mythologique. Sans perdre de vue le plaisir du spectateur.
Il serait, donc, dommage de passer à côté de ce film populaire , bien troussé, joué parfaitement et que les fans de John Ford ou de Raoul Walsh ne renieront pas. 

BANG BANG, Billy!
You shot me down.
John Book.