Voici un hyper combo issu de l’underground dublinois où on retrouve des membres de groupe déjà bien établis tels que Hands up who wants to die, No Spill Blood. En 2017 ils s’unissent pour former SHIFTING et engendrent un EP surprenant. Cet été ils accouchent enfin de leur premier album sous le nom prometteur de “It Was Good”. Il m’apparaît clairement après de multiples écoutes (en boucle) de cet album, a l’allure surpuissante est aussi good que son nom !
Proposant une approche brute presque de bestiales de leur musique, les influences du groupe qui sont à trouver, sans surprise, dans le noise rock puissant, est développés dans une grande puissance instinctive relative ou en tout cas dans d’exprimer une urgence, parfaitement exécuté, d’une détonation exponentielle. La particularité forte du groupe tient dans cette performance musicale, qui s’adonne à cœur joie, dans la schizophrénie vocale jouissive, oscillant entre cris gutturaux et voix suavement chuchotée étouffée par les riffs aiguë, arrachée des entrailles de leurs instruments saturées. C’est cette alternance qui fait toute la force de SHIFTING et qui rend certaines compos vraiment trippantes, tant elles sont extrêmes dans leurs styles respectifs.
Le recours, très intéressant au demeurant, à des rythmiques bien agressives, parfois dissonantes, est très typées post-punk crépusculaire ou carrément Death-metal plus “classique” ouvre la part ténébreuse, qui distingue SHIFTING de la masse de groupes similaires.
Les compos savent parfaitement jouer avec la touche douce-amère, qui vous caresse la joue doucement pour mieux vous sauter à la gorge la minute d’après, aidé par des riffs déstructurés bien plombés et une batterie parfaitement en place. Les titres où l’agressivité s’exprime pleinement, sont ceux où l’on perçoit le mieux le potentiel que le groupe procède, d’après moi. Typiquement “Spudasm”, “Big Ed” et “Pompadour”, sont les morceaux qui excellent dans une dualité entre calme et tempête qui s’approche des “The EX”, “Fugazi” et autres “Deftones” d’avant, ou des “Lysistrata”, “Psychotic Monks” d’aujourd’hui …
Loin d’être un vulgaire clone, le groupe possède sa propre personnalité déjà bien affirmée…
Au final avec “It Was Good” on obtient un album de haute tenue. SHIFTING a un gros potentiel en tout cas et une impressionnante faculté à nous distribuer moult déflagration d’adrénaline sonore !
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Écouter SHIFTING https://lesdisquesdupermafrost.bandcamp.com/album/it-was-good
LABELS : Permafrost
Stef’Arzak