ROMAIN HUMEAU « ÉCHOS » et résonances

Échos d’une résonance contemporaine.
Le fait d’être ici, là et maintenant, dans la pleine possession d’un esprit toujours rageur, même vision, même voix, même initiale marquée au fer blanc, n’est peut-être pas si étranger à notre désir, en vision commune, d’un monde différent de celui qu’on nous dessine. L’écho de nos vies, confinées, dissonantes, vagabondes pour combien d’années? Romain Humeau constant dans la constance prolifique, a voulu réfléchir en chantant, à la question de la répétition, dans une pertinence en résonance permanente.

Il s’agit de tenter de saisir la cohérence de ce qu’il dit, ce qu’il défend, aussi bien que la pertinence de ce qu’il s’autorise à penser. Lui pour nous, nous pour lui, lui pour lui. De la sériation contemporaine (comme ils disent)… De la création comme espace de réflexion « P’tite faille dans l’espace continuum temps », pour nos rêves où pensées autrement n’est pas interdit, et surtout, où l’ouverture constitutive du geste, sans barrière, augmente notre vision du monde. « Tournez planètes » autour du texte, il y a un axe de rotation aux autres sans giratoire. De l’entretien infini, citant les maux des jours s’ouvrant comme une parole main droit sur le cœur, pour nous dire de rester éveillé au belle chose « Sauve-toi, sauve-moi » !

Est-il possible de penser la modernité, sans évoquer notre vie théorisée dans la perte de notre liberté chérie, sans la possible et progressive disparition d’une unicité, sans l’effacement d’une singularité de l’être, en corps à corps « L’art de la joie » ? À cette époque de distanciation physique et psychique, de reproductions assistées par nos médias fondateurs de sorts en toutes sortes, d’éradication » de la vie elle même, est-il encore permis de croire à la faisabilité d’une originalité ? N’est-ce pas là l’essentiel ! Multiplication, prolifération, de la certitude que désormais nous ne serions plus condamnés à penser sans le singulier, ou ce qu’il en reste, en matant les instances satellitaires que sont devenues les barrières de notre devenir !