Orville Peck “Bronco”  tornado et rodéo

Le cowboy frangé est de retour avec une nouvelle œuvre magistrale, expansive et subversive qui nous rappelle pourquoi Orville Peck est incontestablement le champion de l’outlaw country de notre génération…

Prenez votre stetson moulant et vos bottes de cow-boy à paillettes et préparez-vous a un rodéo avec “Bronco” ! Le déjà iconique et mystérieux canadien est de retour avec son deuxième album “Bronco”. 

Contrairement au premier album “Pomy”, “Bronco” ouvre une brèche sur la folie, la tristesse, la dépression et l’abandon. Le chanteur toujours masqué donne le ton avec un tourbillon de rêveries corsées a en briser les plus rocailleux des cœurs. Le thème de la dépression y est prégnant et poursuit une ombre solitaire de “Daytona Sand”, “The Curse of the Blackened Eye” en passant par “Bronco”, le soleil levant sur l’inévitable tristesse d’une reconnaissable ivresse romantique, parfois nous sommes tristes et heureux de l’être. Ce n’est pas grave. Mais on nous promet que tout ira bien au moment du The end “All I Can Say”. Comme dans la chanson, il y a un espoir qui réside au milieu d’une ambiance lancinante mais entrainante (pas si morose), une force sans colère mais persévérance qui illumine la douleur de la récupération, la connaissance que les mauvais moments se produisent encore et qu’ils passeront, tout comme le vent sur le sable chaud. Sagesse et effet imparable d’un attachement mélodique majeur.

“Le courage du volte-face”, c’est le message, la ligne conductrice, qui traverse l’écoute tout au long d’un opus au soupir amoureux (queer éperdu), où le flirte avec les rythmes orchestraux d’un road trip outlaw country, est vaste et plein d’espoir avec la guérison elle-même comme horizon. Autant de moment qui vous porte dans un groove chaleureux, puis qui vous déroute par des changements de tempo, avec des gallots de guitares, de violons, de pianos, fantastiques qui vous éclabousse et vous renverse dans des refrains des plus savoureux.

 

Ici, pas de dépouillement ni de faux-semblant, le masque d’Orville est là pour accompagner son esthétique engagée. C’est une beauté brute, débridée, plein de profondeur et de rebondissement.

“Bronco” est un album sincère, une invitation au murmure, un acte virulent, qui vous apprend à poser vos sentiments faces visibles. Plein de jeu d’ombres, un feu ardant, digne de tout désir occulte. Une master class de la musique country d’aujourd’hui, chevauchée audacieuse, prompt à ressentir la peur et à persévérer malgré le doute.
Et putain qu’est-ce que c’est bon ?

 

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Stef’Arzak