[Chronique] Machine, série ARTE

MACHINE nouvelle série Arte, tranchante, en 6 épisodes, réalisée par Fred Grivois et Thomas Bidegain (scénariste d’Un prophète, De rouille et d’os) avec un casting 5 étoiles  : Margot Bancilhon, Joey starr, Guillaume Labbé, Sébastien Lalanne, Anne Benoît, Alexandre Philip, Michaël Abiteboul...

Pitch : Une jeune marginale recherchée par les services secrets de l’armée est de retour dans sa ville natale. Embauchée dans une usine en pleine restructuration, elle met sa science du kung-fu au service de la lutte ouvrière. Série détonante, “Machine” mêle action et humour sur fond de colère sociale.

 

Mon avis :

Ça faisait un bail que je n’étais pas venue trainer mes guêtres par ici, la faute à une production pas oufissime en matière de films et de série ces derniers temps…Mais que voilà Machine qui me réconcilie avec la production française. Du lourd, du bon, du drôle bref du très bon pour qui sait le regarder. Un gloubiboulga d’humour, de baston, de marxisme et de vélo qui aurait pu tourner à la mauvaise blague mais qui fait mouche et réussit son pari fou !

La phrase d’intro : « Mon conseil à la jeunesse : Lisez Karl Marx » signé Emmanuel Macron, le ton est donné ! On plonge dans une lutte des classes assez crédible sur fond de films d’action parfaitement badass. Le discours se veut militant tout en n’étant pas un drame social, comme quoi on peut réfléchir en se marrant!

La série a été saluée par les critiques puisqu’elle remporte le prix de Meilleure série française 2024 au festival séries mania.

Des références très présentes à Tarantino: la tenue de Kill Bill, la merveilleuse scène de True romance entre Christoper Walken et Dennis Hopper, la séquence maître kung fu tiré des actionners années 90 et des punchs telles que celle de Predator sont autant de cris d’amour au cinéma fun des années 90/2000.

Humour potache à tous les étages car cette série a pour elle de ne pas de prendre (trop) au sérieux comme ce duo de soldats improbable qui donne au réalisateur Fred Grivois des moments vraiment très drôles.

Margot Bancilhon est parfaite, elle assume tous les aspects de ce personnage de femme forte et solitaire, lui donne corps et fait des merveilles dans les cascades qu’elle réalise quasiment toutes. Et merci au réalisateur qui pour une fois laisse l’héroïne sexy habillée de la tête au pied, ben oui on combat moins bien en shorty poumpoum je vous le garantis !

Joey Starr est excellent dans ce rôle d’ancien toxico revenu de tout et amoureux de Karl Marx qui fait office  de thérapeute à notre héroïne en la butant à coups de rando vélo et de vannes bien senties.

Des personnages secondaires très bien écrit, avec Alexandre Philip (Lazzy Compagny, Hadjimé) et ses répliques avec Bite dedans, Anne Benoît (Lazzy compagny, Kaamelot) excellente en syndicaliste extrême, Guillaume Labbé en mercenaire complétement abruti et bègue mais touchant et attachant, Sébastien Lalanne (Hero corps, Balle perdue, Antigang) en méchant comme on les aime!

Des combats très bien filmés et chorégraphiés, de très belles séquences de flashbacks qui frôle l’onirisme du bout des poing , on en redemande et la série ouvre la porte à une saison qui s’annonce très prometteuse!

Bo au top avec Oxmo Puccino, Chemical Brothers, ou encore K.maro qui illustre une scène de combat anthologique et complétement à contre-courant  et des titres phares pour toute personne ayant traversée les années 90 avec un walkman sur les oreilles