[Interview] The Flying Bones : une tornade sonore qui ne tient pas en place !

Accrochez vos ceintures, ajustez vos bouchons d’oreilles (ou pas, si vous aimez le danger) et préparez-vous à entrer dans l’univers débridé de The Flying Bones. Ce duo guitare-batterie, aussi explosif qu’un pétard dans une boîte de conserve, ne fait pas dans la dentelle : ça joue fort, ça joue vite, et surtout, ça joue avec un plaisir communicatif. Entre riffs acérés, rythmiques survitaminées et boucles hypnotiques, Thibaut et Fabien secouent la scène comme une tempête bretonne en pleine montée d’adrénaline. Rencontrés à Rennes, dans le cadre des Bars en Trans, ils nous parlent de leur parcours, de leurs influences et de leur passion pour la scène… avec une bonne dose de second degré et une énergie débordante.

Spoiler : il sera question de bière, de pédales d’effet, de sueur et peut-être même d’un brunch chez Spotify. Bref, une interview qui file à 1000 à l’heure, un peu comme leur musique. Let’s go !


Qui fait quoi dans The Flying Bones ?
Thibaut : Je fais de la guitare et du chant.
Fabien : Moi, c’est batterie et chant.

Vous êtes programmés aux Bars en Trans à Rennes, qu’est-ce que ça vous fait ?
Thibaut : Un peu peur… Non, je plaisante ! C’est une première pour nous, et c’est vraiment chouette d’être programmés. On avait déjà joué aux Trans Musicales avec un autre projet, mais jamais ici. C’est flatteur et excitant.
Fabien : Et puis, c’est un super coup de promo pour nous, surtout avec l’album qui sort en mars 2025. Ça donne une vraie visibilité, et il y a un enjeu professionnel hyper intéressant.
Thibaut : Et puis, on va pouvoir mettre le volume bien fort, ça va être sympa ! (rires)

Mais comment est né The Flying Bones ?
Fabien : On a commencé à jouer dans la rue à Saint-Malo, avec une petite enceinte. On avait pris une bande son de Frank Sinatra, mais ça ne marchait pas du tout ! Au bout d’un moment, on a trouvé notre truc… et on s’est fait virer de Saint-Malo ! (rire)
Thibaut : Après ça, en octobre 2021 on a sorti notre premier EP « 3 Days to Fail » (Trois jours pour échouer), et on a commencé à prendre le projet plus au sérieux. À la base, c’était du garage rock assez brut, des morceaux rapides avec juste une guitare fuzz et une batterie qui cavale.
Fabien : Mais petit à petit, on a voulu explorer des sons plus modernes, avec des boucles. Ça s’est fait assez naturellement, sans qu’on se pose trop de questions.

Quelles sont vos influences ?
Thibaut : Plein de choses ! On aime bien Battles, Future Emotion – des potes à nous qui ont un projet audio qui existe depuis maintenant une dizaine d’année et qui utilisent du matos un peu similaire au nôtre  – et des groupes qui mêlent des rythmiques un peu afro, un peu zouk, complexes à des guitares fuzz bien saturées. Entre Francky Goes to Pointe-à-Pitre et Pneu. Il y a un côté proto-math rock, un peu bagarre, avec des influences trance aussi.
Fabien : À la base, on était très inspirés par le garage psyché King Gizzard ou Osees les patrons du genre. Mais comme on aime expérimenter, notre musique évolue sans arrêt. On est un peu dans des cycles d’exploration. Et puis on verra, ça changera très probablement encore plus tard.

Vous avez une vision à long terme pour le groupe ?
Fabien : À moyen terme, oui. On sort notre premier album l’année prochaine, et on bosse déjà sur le deuxième. On sait déjà vers quoi il va tendre, on a pas mal de morceaux en stock.
Thibaut : On compose très vite, sans trop réfléchir. Par contre, l’enregistrement et le mixage prennent plus de temps. Valentin, qui mixe nos morceaux, nous aide à affiner notre son.

La scène, c’est important pour vous ?
Fabien : Ah bah, clairement ! Déjà, c’est l’occasion de boire des bières. (rires)
Thibaut : Avant ou après le concert, pas pendant… enfin, peut-être une ! Mais ouais, la scène, c’est un gros kiff.
Fabien : On est intermittents maintenant, donc on joue beaucoup. On bosse aussi nos instruments, et ça se ressent en live. C’est cool de sentir qu’on progresse et qu’on est de plus en plus à l’aise.
Thibaut : En plus, comme on est que deux sur scène, avec des loops, trois amplis, des pédales à gérer… c’est un peu une performance. C’est intense physiquement aussi ! Au début, on pouvait jouer deux heures non-stop, mais maintenant on réduit un peu parce que c’est ultra physique.

Jouer devant une grosse foule, ça vous impressionne ?
Fabien : Ça dépend ! Jouer devant 50 personnes, c’est parfois plus intimidant que devant 500. Quand il y a trop de monde, ça devient un peu irréel, tu perds la connexion avec le public.
Thibaut : À partir de 800 personnes, je flippe. À 8000, c’est mort, je ne joue pas ! (rires)
Fabien : Mais parfois, jouer devant une grosse audience, ça booste au lieu de stresser. Certains groupes en développement se retrouvent d’un coup en première partie de gros artistes, et ça les galvanise.

L’importance d’être bien entourés ?
Thibaut : C’est essentiel. On bosse avec Flavie, notre attachée de presse, et Patch Rock qui nous accompagne.
Fabien : Ça nous aide à structurer nos sorties, à mieux relayer notre musique. Flavie nous pousse à sortir nos morceaux au bon moment, et ça nous évite d’être à l’arrache.
Thibaut : Et puis, tout seul on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin !

 

 

 

The Flying Bones 2k25 tour

Photo de couv. Marine Bouteiller