[Interview] Sugar Wizard – “Drifting Mind” 

Lorsque des amis, presque frères de sang, unissent leurs forces pour faire de la musique rock forcément il y a des chances pour que celle-ci puisse faire des étincelles. Alors quand vous écoutez le premier disque issu de cette union, vous vous dites que vous assistez à la naissance de quelque chose de grand. Voilà une description qui colle parfaitement à Sugar Wizard. Ce quatuor fantastique, originaire de Lyon, déboule avec un premier EP “Drifting Mind” où l’ Acid rock et le groove punk vous collent au plafond, tel un bonbon hyper pimenté. Dès le titre d’ouverture “Bad Trap” le ton est donné : électrique, magnétique, sismique et vous vous surprenez à danser sur un feu ardent, puissamment déjanté : chant puissant, plein de rythme entraînant pour soutenir la richesse de texte qui apporte à l’ensemble du disque un rôle envoûtant. Cinq titres plus forts les uns que les autres. Nous ne doutons aucunement que Sugar Wizard n’en est qu’au début d’une belle aventure, et déjà avec cet opus, il impose un style qui nous marque au fer rouge.  Impossible de ne pas succomber pleinement à leur potentiel, catchy, fuzzy, crazy… Aussi bon à la première écoute qu’à la millième et ça fait un bien fou. Interview…

 

Sugar Wizard un nom forcément évocateur qui inévitablement attire l’attention et à la première écoute votre univers musical la curiosité en est encore plus attisé. Quelle est l’histoire qui se cache derrière  Sugar Wizard, quelle est l’origine du groupe  ?
En fait Sugar Wizard a connu plusieurs formes, la toute première a vu le jour en 2018. On ne se connaissait pas et on a tous ramené des influences assez différentes dans le groupe. On a galéré à trouver une direction au début, mais finalement on était d’accord sur 3 choses : le rock qui tabasse, les textures psych et la pop catchy ! Notre Sainte Trinité…
Aujourd’hui, Sugar Wizard c’est vraiment cette fusion entre trois esthétiques qui nous rassemblent.

Votre Ep “Drifting Mind” vient de sortir. Et waouh quel niveau quelle energie ! Vous l’avez élaboré comment et avec qui  ?
Cet EP c’est un peu comme si on prenait une photo d’un nouveau-né ! Désolé pour l’image mais c’est la vérité !
Toutes les tracks de « Drifting Mind » ont été composées pendant ou peu après que l’on ait trouvé notre esthétique ; c’est un instantané de notre identité naissante.
On allait chez les uns et les autres pour arranger et fignoler les morceaux. Certains ont été composés par un seul membre, d’autres à plusieurs, ça dépend vraiment, l’important était que ça nous plaise à tous. On est très fiers d’avoir réussi à sortir cet EP après tant de recherches.
Côté prod’, c’est le Studio LaSoierie qui nous a enregistrés, mixés et masterisés !*
Ils ont fait un taf de fou et ont réussi à apporter un vrai plus au son.

(sauf Drifting Mind qui a été enregistrée à Ougga Mougga).

Vous faites clairement du Rock mais pas que. Il y a aussi un discours et une philosophie derrière votre musique ?
Ça c’est LA question ! Est-ce qu’on dénonce ou pas ?! (rires)
On est pas un groupe « engagé » au sens propre, mais on aime donner une seconde grille de lecture à ceux qui voudraient pousser l’expérience plus loin. C’est un peu comme ce genre de groupes que t’adores pour la musique et que tu redécouvres en t’intéressant aux paroles. On veut parler de vraies choses de la vie, de sentiments puissants, dans le bon comme dans le mauvais, il faut que ce soit cathartique ! On réfléchit beaucoup sur nos passions les plus profondes, notre rapport à soi et aux autres… En ce sens on peut dire que c’est très engagé émotionnellement.

 

“Drifting Mind” a-t-il fixé les bases pour votre son ou voulez-vous explorer d’autres voies par la suite ?  
Comme on disait, cet EP est une photo de Sugar Wizard à sa naissance ! Il pose les bases de ce que nous allons devenir, mais nous ne sommes qu’au jour 1. Notre bébé va grandir. On ne sait pas ce que ça va donner, mais on a déjà hâte d’assister à sa croissance.

 
En vous écoutant, il y a clairement des réminiscences de rock oscillant entre 70 et 90. Parlez-nous 5 mn de vos influences musicales ?
Tu te rappelles de notre Sainte Trinité ? Rock qui tabasse, textures psych et pop catchy…
Pour le rock qui tabasse, on va clairement piocher dans les années 90, le retour des gros riffs et une vision désabusée du monde qui ne nous laisse pas indifférents.
Et finalement, c’est contradictoire, mais on aime aussi rêver ! On a tous été bercés (littéralement) par une ballade de Pink Floyd, une grille de Jimi Hendrix ou encore un groove de Tame Impala, pour citer une influence plus récente.
Il y a beaucoup de groupes qui nous plaisent et qui nous influencent, mais ce qui nous fait vraiment kiffer au final, c’est de faire danser une esthétique avec une autre, créer des couples, voir des trouples ou plus, et on y trouve parfois une chimie incroyable !


Vous êtes lyonnais et vous chantez en Anglais. Pourquoi ne pas chanter en français ? 
Ça c’est super intéressant ! Quand on fait du rock, on part du principe que l’anglais est la langue par défaut parce qu’il y a une histoire et qu’on veut ressembler à nos idoles. Il y a sûrement un peu de pudeur aussi, dans le sens où c’est parfois plus difficile d’exprimer des sentiments profonds dans sa langue maternelle.
On s’est posé la question et, en fait, on s’est surtout posé deux questions : est-ce qu’on veut que les gens comprennent les paroles ? Et est-ce qu’on veut s’exporter ? La réponse était oui, donc on a gardé l’anglais, ça permet à un maximum de monde de pouvoir comprendre nos paroles et de rentrer dans notre univers.

Ceci dit, les artistes commencent à ouvrir les yeux, l’industrie est dominée par la culture anglo-saxonne et il faut revaloriser notre langue dans les musiques actuelles. On trouve ça hyper cool que les artistes commencent à assumer le français dans le rock !

A quoi ressemblent les concerts de Sugar Wizard  ?
Pour savoir ça il faut venir le vivre… Du moment que vous avez votre ventoline…

 

Quels sont vos prochains projets ?
Notre unique projet est de sortir des sons qui font plaisir, de les faire tourner un maximum et d’aller les kiffer en live avec notre public. On s’efforce à manifester les opportunités qui nous permettront de faire ça toute notre vie !

Suivre Sugar Wizard : https://www.facebook.com/sugarwizardofficial/


Photo de couv. (c) Christophe Crénel