[Interview] PANDAPENDU – “SATELLITES”

Bien qu’il soit peut-être méconnu pour certains, pour d’autres, Yann Ollivier (The Craftmen Club, Thomas Howard Memorial) est à juste titre un inclassable trublion, un ovni musical sautillant, qui navigue à contre-courant ou plutôt en avance sur son temps, pour façonner un univers singulier sous le nom de son alter ego Pandapendu. Après un 1er EP en 2022, il ravivait, en début d’année, la flamme mélodique de ce drôle d’animal dans un nouvel opus “Satellites” en invitant à la fête Maxwell Farrington (Dewaere, Le SuperHomard) à la coécriture et Elouan Jégat (Skopitone Sisko) à la production. 
Dans ce nouvel opus “Satellites” Yann nous offre de grandes errances, joyeusement cosmiques, vers une destination dansante pour tous où il continue son pèlerinage coloré aux flow évoquateurs d’espaces profonds et de grands mouvements de liberté. Une électro pop aussi colorée que fantasque, pile à l’interconnexion du groove de Metronomy, des traits d’humour de Philippe Katerine et de la classe de Sébastien Tellier. Balancement léger ou saut électrisant, ses chansons gravitent autour d’une atmosphère bienheureuse et côtoient la rencontre en trouvant le lien entre ritournelles métropolitaines et le caractère bien trampé d’une Bretagne houleuse. Entretien à distance avec Yann… 

Après l’aventure The Craftmen Club et Thomas Howard Memorial, qu’est ce qui t’a motivé pour revenir sous le nom de Pandapendu ?
Le confinement, chacun était chez soit, et il n’y avait qu’une chose à faire, c’était composer des trucs, mais avec une envie plus positive, en 2020, on ne savait pas où on allait, mais on espérait un jour meilleur, pandapendu est né dans ce contexte là ;).

 

Ton univers est aussi loufoque, mélodieux, mélancolique que joyeux. Comment as-tu imaginé ton alter-ego Pandapendu ?
C’est venu simplement, THM était la suite “logique” du coté “sombre” de craftmen, mais j’ai deux personnalités, la personne joyeuse toujours prêt à faire des conneries et la personne dépressive, d’où le panda et le pendu ;).

 

Si je ne me trompe pas ton projet n’est pas vraiment solo puisque Maxwell Farrington et Elouan Jégat ont participé à le construire. Comment avez-vous collaboré ensemble ?
C’est un projet solo dans le sens où j’ai composé écrit et joué la plupart des titres, mais la collaboration avec Maxwell au début a été un vrai souffle, il m’a aidé à ne pas me prendre la tête et faire ce qui vient, “si le morceau est nul, c’est pas grave, on en fera d’autres” qu’il me disait ;). et puis il m’a énormément aidé sur les textes en anglais, maintenant j’écris en français, mais il a aussi permis ce déblocage. Pour Elouan, c’est une suite logique de travailler avec lui, déjà car c’est un super producteur, que j’aime travailler avec lui, qu’on s’entend bien et qu’il fallait quelqu’un pour m’aider dans les arrangements et la production.

 

Et comment as-tu enregistré cet album ” Satellites ” ?
Chez moi, tout part d’un texte, d’une idée en pleine nuit, et j’enregistre directement, j’ai toujours les micros branchés sur la batterie, et la basse n’est jamais bien loin, ensuite, une fois les intrus enregistrées, je fais les textes, et je part quelques jours chez Elouan pour peaufiner tout ça. Ca s’est fait naturellement, sur une année.

Quelle est la chanson la plus représentative de ton univers sur cet album et pourquoi ?
Je dirai “La révérence”, mais ça n’est pas ma préférée, ma préférée serait “Le Pire”.

 

Six mois après la sortie de “Satellites” artistiquement est ce que tu as vécu des moments forts depuis ?
Oui, dont une date à Paris aux 3 baudets, mais d’autre moments sont à venir, comme une première partie de TAHITI 80 ou les BARS EN TRANS .

A la première écoute, cette Dream-pop qui habille tes chansons est surprenante. Où as-tu puisé tes inspirations musicales ? 
Les inspirations principales sont Noga Erez, Metronomy, Balthazar.

 

Festival, salle de concert et guinguette, tu as pas mal vadrouillé loin de la Bretagne. As-tu un moment de live qui t’a le plus marqué depuis le début de cette tournée ?
Bizarrement le meilleur moment, c’est en sortie de résidence a la Grande Rose de St Agathon, on devait jouer devant des enfants qui n’avaient pour la plupart jamais vu de concert, c’était la folie, ils étaient en transe et a fond, c’était énorme. J’ai d’ailleurs jamais signé autant d’autographes, et sur tout et n’importe quoi (rires).

 

Quelle serait la salle, la ville et le pays où tu rêverais de jouer en live ?
j’aimerais jouer partout, la salle, ça serait l’Olympia, pour l’avoir déjà fait avec les Craftmen, ça reste une salle incroyable, le pays serait le Quebec, j’aimerais y jouer le plus possible, à vrai dire, depuis que j’y suis allé, j’ai l’impression que ma place est la bas.

  

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