[Interview] Malween “Il n’est jamais trop tard” 

Malween, aka Julien Buys, auteur-compositeur, interprète nantais dévoilait son 2e album “Il n’est jamais trop tard” fin décembre 2023, accompagné des talentueux musiciens Sonia Kiang (Chant, Chœurs), Jérémy Grollier (Guitares), Emerson Paris (Basse) et Bren Costaire (Batterie). En écoutant attentivement cet opus, on ressent une réelle connexion avec l’écriture riche et bienveillante. C’est là un ensemble, plein de nuances, qui marque une nouvelle étape dans la carrière de Malween, faisant évoluer son univers musical dans une direction folk rock en français encore plus aboutie et assumée ! Un album à l’image de l’artiste : lumineux et sincère ! Interview…

Bonjour Julien. Tu as toujours été attiré par la musique et pourtant tu avais commencé ta vie pro dans la finance. Mais en 2019, tu as tout plaqué pour fonder Malween. Peux-tu nous dire comment tu as su que la musique allait faire partie de ta vie ?

Bonjour Stéphane. J’ai commencé à pratiquer la musique quand j’étais tout petit. Mon 1er instrument était le violoncelle, à 7 ans au début des années 90 puis, le piano et enfin, la guitare. Par ailleurs, ma mère écoutait très souvent la radio. J’ai donc toujours évolué dans un environnement sonore/musical. Il était évident que j’y reviendrai un jour ou l’autre ; j’en ai toujours été persuadé, même pris dans un quotidien tout autre (la finance, notamment). D’ailleurs, tout en travaillant, je faisais des concerts le soir avec mes différents projets musicaux

Après “Comme une étoile”, tu as sorti ton deuxième album “Il n’est jamais trop tard” le 8 décembre dernier. Quel a été le fil conducteur qui en a guidé son écriture ?

L’idée était à la fois de poursuivre l’évolution du projet Malween tout en lui donnant une nouvelle orientation en laissant les prises de sons et la technique à Jérémy (guitariste) qui est un orfèvre du son. J’ai ainsi pu me concentrer sur les chansons. L’idée était de ne rien regretter et de faire le meilleur disque que j’ai pu faire jusqu’ici, un peu comme si c’était le dernier, d’où le nom de l’album. Ce n’est pas à moi de dire si c’est réussi mais j’y ai passé plus d’une année complète et nous y avons mis nos tripes.

Avec qui as-tu travaillé pour élaborer ce nouvel album ?

Avec Jérémy Grollier (Archimède, Amy Lee & The Loco Project Band et guitariste de Malween) qui a réalisé l’ensemble de prises de son et le mixage, Bren Costaire (Madelyn Ann) à la Batterie, Romain Pavageau à la Basse, Julien Fontaine au Clavier, Sonia Kiang (Rouge Feu) en duo voix sur le dernier titre et enfin, le studio The Exchange (UK) pour le mastering. On a eu le bonheur d’inviter Nini Poulain également sur 2 titres de l’album à l’accordéon.


Dans tes chansons, on retrouve une certaine forme de mélancolie romantique. Est-ce que tu convoques ta propre intimité pour les écrire ?

Oui et non. Je me sens parfois assez éloigné des préoccupations contemporaines, de la promotion de l’égoïsme dans la publicité, dans le bien-être, un rapport à soi qui me gêne mais il ne s’agit pas de faire la leçon puisque j’en suis moi-même partie prenante. J’ai besoin d’écrire ce qui me touche, qui sont des vérités assez universelles : l’amour, le manque, les joies, les peines… Il me paraît inconcevable d’écrire un texte en étant complètement détaché du propos, comme si je parlais à la 3e personne. J’essaie d’être au plus proche de ce que je ressens mais il n’est pas interdit, non plus, de privilégier la forme au fond pour avoir le bon mot, la phrase percutante, que dis-je : la punchline !


A la croisée des chemins entre LUKE, SAEZ et EIFFEL, dans Malween, le dansant côtoie les moments plus introspectifs. Tu es plus « fête entre amis » ou « soirée au coin du feu avec un bon livre » ?

A l’image des chansons, je suis plutôt « les 2, mon capitaine »(rire). D’une manière générale, j’apprécie plutôt le calme et la vie simple avec des proches ou seul avec un livre au coin du feu mais j’apprécie aussi la convivialité, la communion et la fête. Il faut en faire un pour apprécier l’autre.

Qui sont les artistes qui t’influencent le plus et avec qui aimerais-tu collaborer dans l’avenir ?

Je suis un inconditionnel des frères Gallagher depuis 25 ans. Je connais à peu près toutes les chansons d’Oasis et des 2 frangins. Ce fut ma révélation musicale à l’adolescence, ce qui m’a vraiment donné envie de passer de l’auditeur au pratiquant ! Pour la collaboration, j’ai eu la chance de bosser avec Nini Poulain. Et j’espère qu’il y aura d’autres moments partagés. Et puis, j’adorerais travailler avec Hoshi, Saez, les frères Boisnard (Archimède) ou encore Pierre Guénard (ex-Radio Elvis), par exemple !

Il y a une richesse d’écriture très contemporaine, très actuelle. L’un des titres, qui se nomme “Molière j’expire” en est l’exemple le plus marquant. Peux-tu nous parler de ce titre en particulier ?

Merci ! Oui, l’idée de « Molière j’expire » était de déclamer d’une manière grinçante et sarcastique notre paresse face à l’anglais dominant qui me gêne parfois. Le fait que 90% des groupes de rock en France choisissent l’anglais avec un bon accent « Frenchy » et le fait de ringardiser notre langue est assez incompréhensible de mon point de vue, une forme de pudeur… Il suffit de s’amuser à traduire quelques tubes en anglais pour se dire qu’on peut faire aussi bien en français ! Même si, encore une fois, j’écoute beaucoup de chansons en anglais et que j’aime ça, on est tous plein de paradoxes ! Il fallait donc que cela sorte et ça s’est fait sous la forme d’une chanson puissante, avec un texte qui se veut engagé mais pas franchouillard. Un exutoire, disons !

Tu as déjà eu l’occasion de présenter ton album sur scène. Comment as-tu vécu ces moments de partage avec le public ?

Oui, j’ai eu la chance de partager les nouvelles chansons sur scène en groupe et en solo. Je fais des concerts en guitare/voix aussi parfois et je suis très heureux du retour des spectateurs sur les chansons. Certains titres semblent parler au public et cela me rend très fier. Le meilleur retour étant quand quelqu’un te dit qu’il t’a compris et qu’il a aimé ton texte ! C’est très touchant car c’est l’essence même de Malween. Je parle de ce que je ressens en chantant, tout simplement.
Et d’autres dates arrivent avec notamment, le Black Shelter à Carquefou (44) le 05.04.24. Celle-ci lancera d’ailleurs une série d’une dizaine de concerts programmés en 2024 où j’aurais l’occasion de partager, je l’espère, d’autres jolis moments avec le public.

 

 

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Photo de couv ©le miroir d’images