[Interview] Lame “Up, Down, Aside” 

Le quatuor nantais LAME déroule, sur son 1er disque “Up, Down, Aside”, une musique addictive par un chant chaud ainsi que par un sens de l’arrangement musical en symbiose, qui nous rentre directement dans le cerveau et nous touche en plein cœur. J’avoue que je suis resté scotché et profondément impressionné dès la première écoute par l’esthétique des 8 titres qui s’enchainent sans mollir. Lorsque l’album est en lecture, il ne nous laisse pas de répit et nous offre un moment particulier, suspendu, hors du temps, plein de tensions et d’émotions fortes qui n’est pas sans nous rappeler Interpol du début ou les tempos endiablés de Franz Ferdinand. Avec des hits doux et rock à la fois, tels que “Electricity”, ou encore “Break Up Make Up”, le groupe nous donne envie de danser dans une cadence chaloupée au clair obscur intriguant et électrisant, jusqu’à plus soif, la fête n’est pas finie et elle pourrait bien durer jusqu’au bout de la vie. Il y a là sans doute une volonté de réconcilier les années 1980 et 2000, qui ne peut pas laisser indifférent les mélomanes que nous sommes. Nous voilà profondément conquis, happés même par cette lame de fond mélodique. Un album sacrément bon, sacrément beau, qui ouvre la voix d’un avenir prometteur… Histoire de vous donner encore plus envie de les écouter le groupe, a accepté de répondre à nos questions. Interview…


Pouvez-vous nous parler de l’origine de Lame ?
A l’origine, c’est Etienne (Sauvage) qui cherchait à monter un nouveau projet autour de ses compos. Il a appelé Bertrand (Gavroy), avec lequel il avait collaboré dans un précédent groupe. Et de fil en aiguille, le groupe s’est monté en 2018 avec maintenant David (Pecheloche) à la guitare lead et Meivelyan (Jacquot) à la batterie. Concernant le nom du groupe, on cherchait un nom court et facile à prononcer. Lame a cet avantage de bien fonctionner en français comme en anglais… Même si c’est le mot anglais qu’on utilise, nous. Ça veut dire littéralement « boiteux », en référence au sens du rythme d’Etienne et à ses constructions impaires dans les compos. Et ça signifie aussi « nul ». Et comme la musique qu’on fait n’est pas dans la hype du moment ça nous allait comme un gant.

Vous allez dévoiler votre premier album “Up, Down, Aside” le 17 novembre. Un 1er album est forcément un passage important. Quel a été pour vous le point d’ancrage de la conception de cet album ?
Avec ce premier album, on voulait vraiment proposer au public une version très assumée de nos morceaux. Avec des partis-pris, des choix de production forts. D’où un son assez direct, assez franc, un peu rugueux. On voulait retrouver au maximum, dans le son, l’énergie des concerts. C’est pour ça que nous avons fait le choix des prises « live » et non piste par piste, pour l’enregistrement. Les morceaux qu’on entend sont tels qu’on les joue réellement sur scène, avec notre énergie, notre groove.

Vous développez un univers que je qualifierais de mélodieusement éclectique. Mais vous, comment définiriez-vous votre univers musical ?
Eclectique, oui mais avec beaucoup de cohérence. En tout cas, c’est ce qu’on cherche. L’idée, c’est que la vie est diverse, qu’on passe par différents états en permanence et c’est ce qu’on a voulu exprimer dans le titre de l’album « Up, Down, Aside ». La mélodie et les harmonies ont évidemment aussi beaucoup d’importance dans notre manière d’aborder les compos et les arrangements. On passe beaucoup de temps à affiner, peaufiner les détails, pour que chaque instrument s’inscrive dans un tout cohérent, au service de l’émotion que raconte la chanson. Et on aime bien les mélanges, aller chercher des couleurs hors du rock pur et dur mais toujours dans le but de servir le morceau, pas juste pour se faire plaisir. Donc pour résumer notre musique en quelques mots : éclectique, mélodique, existentielle, cohérente.

Pour réaliser les 8 titres de cet album, avec qui avez-vous travaillé ?
Nous avons travaillé avec Sébastien Condolo à la réalisation de l’album (prises, mix), avec lequel on travaille depuis les débuts du groupe et en qui on a une confiance absolue ; qu’on a plaisir à retrouver à chaque fois. Nous avons enregistré au studio Arpège près de Nantes. Super studio avec des équipements analogiques et vintage au top et des salles de prises qui permettent de jouer vraiment ensemble dans la même pièce, en conditions live. Lieu très convivial aussi, dans lequel on a passé un super moment. Le mastering a été réalisé par Ronan Cloarec, à Nantes aussi, qui réalise également tous nos masters. On aime travailler en local dans notre ville de Nantes, avec des gens de qualité (humainement et techniquement) avec lesquels on travaille de manière pérenne de projet en projet. Artistiquement, c’est important pour nous d’avoir cette proximité et ce lien de confiance. Des gens qui te feront toujours des retours constructifs en toute honnêteté et dans le respect, et avec une vision artistique et une éthique de travail communes.

Habités et irrésistiblement dansant, les rythmes fougueux s’entremêlent tout au long de cet album naviguant entre le rock indé, la new wave et la pop, ce qui donne une couleur particulière à votre musique. Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus ?
On a tous des influences diverses dans le groupe. Celles dans lesquelles on se retrouve le plus tous les 4 c’est notamment toute la vague indie des années 2000 : The Strokes, Franz Ferdinand, Arcade Fire, Bloc Party, Interpol, etc. Et puis la pop 60’s, pour certaines structures et le sens des harmonies. L’indie des 90’s aussi : Pixies, etc. Des groupes underground comme Television aussi, qui va chercher des couleurs hors du rock et apporte une touche très arty.

A quelques jours de la sortie de “Up, Down, Aside” quel est votre/ton état d’esprit ?
Impatients ! C’est long d’attendre de faire écouter aux gens alors que le mix est fini depuis des mois ! On a hâte de faire découvrir l’album en live aussi !

Vous avez annoncé deux releases party, une à Nantes (au Ferrailleur le 18 novembre) et une à Paris (au Supersonic le 2 décembre), sans en dévoiler trop qu’avez-vous préparé pour ces deux dates ?
Oui, c’est super cool de faire deux fois la fête pour la sortie du disque ! On va jouer avec des copains qu’on invite sur ces dates et ça va être très chouette ! Venez ! Parce que : la musique se vit LIVE !!!

 

 

 

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Photo de couv. © Nicolas Wilmouth