Le groupe Baasta ! jouera pour la première fois à Rouen vendredi 28 novembre prochain aux 3 pièces, l’un des clubs rock mythiques de la ville. Et enchaînera à Rennes pendant les Transmusicales. Entretien avec FX, le chanteur.
Basta !, cela va être votre première date à Rouen. Comment se fait-il que vous n’y ayez jamais joué, vous qui avez déjà tourné partout en France ?
Nous n’avons jamais eu l’occasion. Mais nous sommes déjà passés plusieurs fois par Rouen car nous avons déjà joué plusieurs fois en Normandie et en Bretagne. L’occasion ne s’est juste jamais présentée. C’est une première ! Alors tant mieux, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Vous venez avec un live sous le bras ?
Oui et trois albums depuis 2020. Le dernier album, Crash, est sorti en octobre 2024. Et nous avons fait une belle date à Marseille. Il se trouve qu’elle a été enregistrée. Comme le live est très différent du disque, cela a été l’occasion. Les gens disent que c’est plus pêchu, plus rock’n’roll. Nous l’avons sorti en octobre dernier.
« Nous avons toujours par contre toujours été à la marge. »
Vous avez un côté punk. C’est quoi être punk en 2025 ?
On ne se définit pas comme punk, et je n’ai jamais eu l’impression d’être punk. Cela a toujours été le truc avec Baasta ! : ce n’est pas vraiment rock, pas vraiment punk, pas vraiment rap ou hip-hop malgré le phrasé et pas vraiment de l’électro même s’il y a du clavier. Nous avons toujours été à la marge, dans le truc fourre-tout appelé post-punk. On est le truc qui se passe après quoi. Le post-punk du post-punk, ça commence à être compliqué car ça peut aller de Fontaine DC à Seaford Mods, deux groupes que j’adore mais qui musicalement n’ont pas trop de ressemblance mais ils ont la même étiquette.
Être punk, c’est finalement plus une attitude qu’une musique ?
Oui, sans doute. Il y en a qui se revendiquent d’être punk en pensant être à la marge, je n’ai pas l’impression d’être à la marge. Après, le punk a le mérite d’avoir une scène et d’exister, mais ce n’est pas une folie de dire qu’il est vieillissant, c’est un constat. Mais il y a une relève.
Un chanteur journaliste
Tu te définis d’abord, pour l’écriture des textes, comme une sorte de journaliste. Tu as de quoi faire en ce moment ?
Carrément. Autant avant cela me faisait du contenu, des idées, autant aujourd’hui la réalité dépasse la fiction. Même si à travers mes titres je m’inspirais d’un personnage et je poussais le trait pour le grossir. Quand je regardais les infos, je me disais : « Ah oui, il y en a des choses à dire », et quand je regardais les infos le lendemain, ils avaient fait pire que ce que j’avais pu imaginer. Et le lendemain encore pire. Dans l’ânerie, ils sont assez forts pour nous surprendre. C’est assez balèze. Et ils, c’est un peu tout le monde, il n’y a pas que les politiques même si, on ne va pas se mentir, dans les autres pays, c’est pire. Quand tu regardes du côté des États-Unis, le mec est incroyable !
Vous êtes toujours dans cette mouvance radicale qui consiste parfois à dire sur scène que Sea Sheppard, c’est Greenpeace avec des couilles ?
C’est juste une mise en lumière d’une vérité. Une fois que les gens l’ont entendu, ils y réfléchissent. C’est comme un humoriste lorsqu’il balance une punchline et que le public se dit : « Ah oui, il a carrément raison. » Tu étais conscient du truc mais tu n’avais juste pas la phrase pour l’exprimer. Je passe mon temps à essayer de trouver des formules.
Trouver l’impact
Et tu en as, des nouvelles punchlines ?
J’écris beaucoup dans mon téléphone, après faut faire du tri. J’ai beaucoup de notes, il faut trouver la manière de les rendre impactantes.
Maintenant que vous avez fait un live, le quatrième véritable album doit être en préparation.
On y réfléchit. On commence tout juste à travailler dessus. On a envie de faire et on verra, de ne pas se mettre de limites Yo et moi. Cela va dépendre de nos envies car nous faisons les choses pour que cela nous fasse kiffer et que l’on prenne du plaisir à les faire. Si on y met du cœur et qu’on s’amuse à le faire, ce sera déjà pas mal.
Baasta ! en concert vendredi 28 novembre à 20 heures au 3 pièces à Rouen, 49 bis place du Général-de-Gaulle, en face de la mairie à Rouen. Au même programme, les Rouennais de Dirty Cloud. Prix des places : 7 et 5 euros. Billetterie sur place.
À voir aussi : le 4 décembre à Rennes dans le cadre du off de Bars en trans au Bistrot et le 5 décembre à Brest à la brasserie Avarus.
Pour précision : Crash – sorti en oct 24 , Live a Marseille – sorti en sep 25
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