KNTC, composé de Clément (guitare, chant) et Lucas (batterie), dévoile un excellent premier album “The Great escape”. Naviguant habilement entre power rock heavy et électro pop, le combo lyonnais y triture pendant douze titres leurs influences, afin de donner un savant cocktail de riffs endiablés, de rythmes rock bien costaux et des mélodies planantes. Dans ce premier disque à mi-chemin entre Muse et Royal Blood, KNTC applique la recette du rock sincère avec succès tout au long de l’album… Puissant, savoureux, bluffant et rafraîchissant “The Great Escape” est plein de panache. Forcément intrigué, quoi de mieux qu’une petite interview pour en savoir plus sur les deux amis…
Bonjour Clément et Lucas pouvez-vous présenter brièvement KNTC ?
On est un duo rock moderne originaire de Lyon, plutôt influencé par la scène anglaise (Biffy Clyro, Royal Blood, Frank Carter…) mais on a de nombreuses influences allant de la pop au métal. On aime le mélange des genres !
-Comment définiriez-vous l’univers musical de KNTC?
Tantôt contemplatif, tantôt énergique, toujours mélancolique.
-Votre 1er album “The Great Escape” vient de sortir dans les bacs, qu’est ce que cela représente pour vous ?
De la fierté et du soulagement ! Ça fait trois ans qu’on travaille sur cet album et on avait hâte d’enfin le sortir, mais il faut savoir être patient pour développer un projet cohérent entre la musique, l’univers graphique et le live.
Mais le travail ne fait que commencer, il faut maintenant gérer la promo pour que cet album soit découvert et écouté par le plus de monde possible.
-Vous a-t-il permis de mieux vous affirmer esthétiquement et artistiquement ?
Oui bien sûr, on a pu tester plein de nouvelles méthodes de travail, de composition, d’enregistrement…
On s’est fait plaisir sans se mettre de limites, en assumant pleinement nos choix artistiques.
-Pour enregistrer les 12 titres de ce disque avec qui avez vous travaillé ?
Tout d’abord, nous avons enregistré les batteries et les parties de piano aux Studios de l’Hacienda, sous la houlette de Stéphane Piot. Puis le mix/master a été fait par Chris Coulter, du Decimal Studio à Londres : On est particulièrement fiers d’avoir pu travailler avec Chris car il a produit de nombreux artistes qu’on adore (Jamie Lenman, Arcane Roots…)
Nous avons aussi fait appel à des instrumentistes classiques: Anne-Elisabeth Leroy, Lucie Large et Hélène Duhesme. Enfin, sur un morceau, Benjamin Geffen du groupe Two Faces a officié en tant que beatmaker.
-Vos titres sont tour à tour puissants, mélancoliques “Melatonin”, “Duality”, “Colors”, “The Great Escape” ou encore “Mirrors” de véritable montagne russe émotionnelle. Quels sont les thèmes qui se cachent dans vos chansons ?
Et bien c’est précisément l’effet recherché! Le principal thème est celui de la dualité, vis-à-vis de nous-mêmes, des autres, du monde, de nos idéaux, de nos peurs… avec en toile de fond le sujet de la dépression.
C’est une maladie que de plus en plus de gens subissent au quotidien, sans forcément réussir à mettre un nom dessus, ou bien parfois, sans oser le faire.
Le fait de comparer les titres à des montagnes russes est très juste, parce que c’est exactement ce que l’on peut ressentir lorsque l’on vit une dépression. Les gens pensent souvent que les personnes dépressives pleurent toute la journée, ne sortent pas, ne voient personne… mais la vérité est plus nuancée, on peut passer par des phases où ça va, avant de retomber violemment, et ces moments “up”, sont courts, avec la crainte qu’ils s’arrêtent, tandis que les “down” sont bien plus longs, et très intenses.
-J’aime particulièrement les ambiances de vos clips, hyper cinématographique et parfaitement réalisées. Comment vous viennent les idées pour chaque clips ?
Nous avons travaillé avec trois réalisateurs différents: Joris Fleurot (Duality), Kévin Delobelle (Mirrors) et Pierre-Olivier Da Silva (Hunting Hunters Hunting Preys et Melatonin).
Ils avaient chacun des idées différentes, mais tous étaient extrêmement talentueux.
Nous avons choisi dès le départ de leur laisser une grande marge de liberté quant à l’écriture des clips, même si nous y travaillions avec eux.
Le but a toutefois toujours été le même: raconter une histoire, et pas seulement faire du visuel sans rien raconter. L’idée peut venir des paroles, de l’ambiance, et parfois même d’un lieu de tournage.
-Quels sont vos prochains projets ?
Le travail à fournir quant à l’écriture, l’enregistrement et l’élaboration d’un suivi médiatique d’un album est titanesque, et nous avons fait presque tout à deux.
Donc tout d’abord, nous allons prendre quelques vacances, puis à la rentrée, on souhaite se concentrer sur des dates. Mais le contexte post-covid est compliqué pour tout le monde, et particulièrement pour les groupes émergents. Malgré trois mois de travail acharné sur le booking on a péniblement réussi à trouver 5 concerts pour cette sortie d’album, c’est un peu décourageant.
Donc c’est un nouveau gros chantier qui nous attend, il faut peut-être trouver de nouvelles façon de faire du live, se réapproprier les lieux et réussir à faire venir un nouveau public.
A côté de ça, on souhaite recommencer à composer, on ne sait pas encore quelle esthétique ça prendra, mais on s’est toujours laissés guider par ce qui nous plaisait sur le moment, donc on verra bien !